Le chef de la diplomatie europ�enne Javier Solana a assur� hier le Premier ministre libanais Fouad Siniora du soutien de l�Union europ�enne, tandis que le chef de la Finul lui demandait de faire pression sur l�Etat h�breu pour faire stopper les survols du Liban. M. Solana a tenu une conf�rence de presse commune avec Siniora � qui il a adress� des louanges appuy�s sur son action en faveur du Liban lors de l�offensive isra�lienne de 34 jours cet �t�. "L�Union europ�enne appr�cie la mani�re employ�e par M. Siniora pendant cette p�riode difficile et b�n�ficiera de l�appui de l�Union � l�avenir", a dit M. Solana. M. Solana a affirm� que "la situation n�est pas facile car il faut reconstruire le pays. Vous aurez besoin du soutien financier et mat�riel de la communaut� internationale et l�Union europ�enne sera � vos c�t�s". Le chef de la diplomatie europ�enne a ajout� que l�"UE se trouve avec le Liban pour faire appliquer la r�solution 1701 du Conseil de s�curit� de l�ONU", qui a mis fin aux hostilit�s le 14 ao�t. "Des troupes europ�ennes �uvrent d�une mani�re constructive avec l�arm�e libanaise", au sein de la Finul, au Liban-Sud, a poursuivi M. Solana. M. Siniora a soulign� que "l�arm�e libanaise qui s�est d�ploy�e au Liban-Sud apr�s 35 ans d�absence est charg�e d�interdire toute apparence arm�e". Avant de rencontrer M. Siniora, M. Solana, en visite au Liban depuis vendredi dans le cadre d�une tourn�e au Proche- Orient, a rencontr� � Beyrouth le g�n�ral Alain Pelligrini, commandant de la Force int�rimaire des Nations unies au Liban (Finul). Le g�n�ral Pelligrini l�a press� d�inciter Isra�l � cesser ses survols du territoire libanais, a rapport� un porte-parole de l�ONU. Le g�n�ral Pellegrini "s�est plaint des survols" isra�liens, a d�clar� � la presse le porteparole de la Finul Daljeet Bagga. "Il a demand� � Solana de faire pression sur les Isra�liens". Selon M. Bagga, la Finul a d�nombr� "entre neuf et quinze survols (du Liban) certains jours, ce qui est r�ellement important (...) ils se produisent parfois tard dans la nuit", a-t-il dit. "C�est tr�s inconfortable pour les Libanais et pourrait facilement d�boucher sur des incidents", a ajout� le porte-parole. La Finul s�est plainte � plusieurs reprises que les survols de l�aviation isra�lienne au-dessus du Liban minaient sa mission de paix. Le Liban consid�re pour sa part les survols isra�liens comme une violation de la r�solution 1701 qui a mis fin aux hostilit�s entre l�Etat h�breu et le Hezbollah chiite libanais, soutenu par T�h�ran et Damas. Lundi, en pleine c�l�bration de l�A�d El Fitr marquant la fin du Ramadhan, l�aviation isra�lienne avait survol� Beyrouth � basse altitude. Le ministre isra�lien de la D�fense, Amir Peretz, a pr�venu la semaine derni�re qu�Isra�l poursuivrait ses survols, les jugeant n�cessaires pour stopper la contrebande d�armes vers la milice du Hezbollah. "Le gouvernement libanais ne remplit pas ses engagements envers la r�solution 1701", avait-il estim�. Interrog� sur les arguments isra�liens, M. Bagga a r�pondu : "Nous ne savons pas vraiment si des armes entrent (au Liban) ou non, nous ne sommes pas vraiment s�rs". La Finul, qui a �t� renforc�e par la 1701 pour soutenir l�arm�e libanaise d�sormais d�ploy�e � la fronti�re avec Isra�l, compte environ 8.000 hommes et devrait atteindre quelque 10.000 hommes d�ici d�but d�cembre, selon un responsable europ�en accompagnant M. Solana, jugeant ce chiffre "tr�s satisfaisant". La r�solution 1701 autorise un d�ploiement maximum de 15.000 hommes dans le sud du Liban, contre 2.000 auparavant, dont 7.000 doivent �tre fournis par l�Union europ�enne.