D�s l�annonce le 6 novembre dernier par l�ONG Transparency International des r�sultats de l�Indice de perceptions de la corruption (IPC) de l�ann�e 2006, l�Association alg�rienne publiait un communiqu� sur l�IPC et l�Alg�rie, communiqu� que nous publions ci-dessous. �Transparency International (TI), ONG de lutte contre la corruption, a rendu publics aujourd�hui les r�sultats de l��dition 2006 de l�Indice de perceptions de la corruption (IPC). 163 pays figurent dans l��dition de cette ann�e dont l�Alg�rie (159 pays en 2005). Dans cet IPC qui existe depuis 1995, l�Alg�rie n�a commenc� � figurer que depuis 2003. Cette ann�e l�Alg�rie a obtenu la note de 3,1 sur 10 et occupe la 84e place. Quels �taient les scores de l�Alg�rie les 3 ann�es pr�c�dentes ? - En 2005 : 2,8 et 97e place (sur 159 pays) ; en 2004 : 2,7 et 97e place (146 pays) ; - En 2003 : 2,6 et 88e place (sur 133 pays). Si l�Alg�rie a am�lior� son score et son classement de 2005 � 2006, ses r�sultats confirment l�existence d�un tr�s haut niveau de corruption, et les 3/10e de points gagn�s ne sont pas significatifs d�une am�lioration dans la lutte contre la corruption, encore moins d�une volont� politique effective sur le terrain. Selon les auteurs de l��dition 2006 de l�IPC, ce gain traduirait plut�t l�engagement de l�Alg�rie en mati�re de ratification des Conventions des Nations unies et de l�Union africaine contre la corruption, engagement qui aurait d� se traduire par une transposition en droit interne conforme � ces conventions, ce qui est loin d��tre le cas � la lecture de la loi du 20 f�vrier 2006 de pr�vention et de lutte contre la corruption. C�est loin d��tre le cas lorsque l�on s�aper�oit que le volume des �changes commerciaux de l�Alg�rie avec les 10 pays les moins corrompus sont d�risoires. C�est aussi loin d��tre le cas � la lumi�re des �normes scandales de corruption qui minent les institutions de la R�publique, � l�image de l�affaire dite Brown Root Condor (BRC) et l�entreprise Sonatrach et le minist�re de l�Energie, r�v�l�e par l�Inspection g�n�rale des finances et o� les pouvoirs publics auraient d� tr�s rapidement prendre des mesures conservatoires tr�s fermes � l�encontre des responsables de ces institutions et acc�l�rer les proc�dures judiciaires. Quelle cr�dibilit� accorder aux discours affich�s par le gouvernement pour lutter contre la corruption, alors que le proc�s dit de l�affaire Khalifa ne cesse d��tre report� et ne concerne que des lampistes ? Quel cr�dit accorder au ministre de la Justice lorsqu�il a d�clar� il y a quelques jours � P�kin que la presse doit davantage s�impliquer dans la lutte contre la corruption (lors de l�assembl�e constitutive de l�Association internationale des autorit�s contre la corruption) et que quelques jours plus tard des condamnations frappent le quotidien Echourouk El Youmi, lors d�une parodie de proc�s exp�ditif ? A ce sujet, l�AACC d�nonce avec la plus grande fermet� ces condamnations, exprime sa solidarit� � l��gard d� Echourouk El Youmiet appelle � une forte mobilisation pour prot�ger et renforcer la libert� de la presse. La soci�t� civile, les secteurs �conomiques public et priv�, et les pouvoirs publics, acquis � la modernit�, au progr�s social et � la bonne gouvernance, doivent sans plus tarder unir leurs efforts afin de commencer � faire reculer ce fl�au qu�est la corruption, et dont les effets sont des plus d�vastateurs en Alg�rie.� Pour en savoir plus sur l�IPC 2006, 2 sites web sont � votre disposition Celui de Transparency International : www.transparency. org et celui du Centre de recherche sur la corruption : www.icgg.org, (Universit� de Passau, en