Sa suspension par le wali de Mila le 2 mars 2005 avait exacerb� les passions et provoqu� des �meutes dans la ville de Chelghoum-La�d. Pour �viter le pire, un recours s�imposait ; l�intervention des brigades anti�meute de la Gendarmerie nationale qui avaient us� de bombes lacrymog�nes et proc�d� � des interpellations pour disperser les manifestants. Ces derniers n�exigeaient ni plus ni moins que l�annulation de la d�cision de suspension du maire Zagad Habib qui jouissait d�une bonne r�putation parmi les habitants de cette commune et dont le nom n��tait encore greff� � aucun scandale. Dans sa d�cision de suspension enregistr�e sous le num�ro 189/2005 du 2 mars 2005, le wali de Mila qui s�est attir� de la sorte les foudres de la population de Chelghoum-La�d, s��tait bas� sur deux correspondances portant les indicatifs 4232 et 4999 de la cour de Constantine et l�avis de la DRAG pour prononcer sa sentence �la suspension de M. Zagad Habib en sa qualit� de pr�sident de l�Assembl�e populaire communale de Chelghoum-La�d et ce, jusqu�� la promulgation des jugements d�finitifs par la partie judiciaire comp�tente�. En effet, deux affaires �taient pendantes, l�une au niveau du tribunal p�nal du Khroub pour menaces, violences et coups et blessures volontaires, et l�autre devant le parquet de Constantine pour injures, abus d�autorit� et d�pr�dation de biens d�autrui. Le 5 novembre 2005, Zagad Habib est acquitt� en premi�re instance pour la premi�re plainte sans que son accusateur interjette appel. La cour de Constantine rendra un jugement d�finitif innocentant l�accus� dans la deuxi�me affaire le 16 mai 2006. Entre-temps, Zagad Habib qui avait adress� une demande de r�int�gration au wali de Mila le 15 d�cembre 2005 re�ut un mois plus tard une correspondance de la DRAG pour le premier responsable de la wilaya, stipulant �l�acc�s � votre demande reste tributaire de la preuve de votre innocence aupr�s des instances judiciaires comp�tentes �, s�agissant de la deuxi�me affaire. Paradoxalement, suite � une deuxi�me demande de r�int�gration appuy�e celle-ci par un jugement d�finitif prononc� par la cour de Constantine, la m�me DRAG signera pour le wali en date du 9 septembre 2006 un courrier officiel mentionnant : �Nous sommes dans le regret de vous informer que nous ne pouvons acc�der � votre demande de r�int�gration en tant que P/APC non pas en raison de la d�cision de suspension mais � cause du retrait de confiance dont vous aviez �t� l�objet de la part de la majorit� des membres de l�APC de Chelghoum-La�d en vertu du proc�s-verbal de r�union n� 476/05 du 15 mars 2005 et conform�ment aux dispositions de l�article 55 de la loi 90/08 du 7 mai 1990 relatif � la commune�. Revirement et p�rip�ties que Zagad Habib, qui a suivi des �tudes post-gradu�es � l�universit� de La Havane, titulaire d�un DEA et d�un master en droit d�affaires de l�universit� de Perpignan, n�entend plus se taire et part en �croisade� contre le wali de Mila. �L��re Pinochet est r�volu�, commente-t-il dans sa lettre adress�e cette semaine au pr�sident de la R�publique, au ministre de l�Int�rieur et notamment au chef du gouvernement qui s�est engag� r�cemment de r�habiliter tous les �lus acquitt�s par la justice. �Ils r�int�greront leur poste mouazazine moukaramine �, avait dit Belkhadem. �Je me demande o� va l�Alg�rie avec des responsables qui g�rent la wilaya comme �tant une propri�t� priv�e, ne reconnaissant aucune loi de la R�publique et agissant en dictateur ?� �crit l�ex-P/APC de Chelghoum- La�d qui d�nonce la politique des deux poids, deux mesures que pr�conise selon lui, le premier responsable de la wilaya. Il �taye son propos par une d�cision de justice de la cour de Constantine rendue le 28 mai 2006 � l�encontre du premier vice-pr�sident de cette m�me commune condamnant l��lu FLN � une ann�e de prison ferme et 1,5 milliard de centimes de dommages. Ce dernier est toujours en poste et n�a nullement �tait inqui�t�, selon Zagad Habib, qui r�v�le en outre que son rempla�ant � la t�te de l�APC ainsi que deux autres vicepr�sidents issus, respectivement d�El Islah (aile des redresseurs), du RND et du MSP sont poursuivis en justice pour passation de contrat non conforme � la r�glementation et au code des march�s publics. Malgr� la gravit� des charges et/ou peine �tout ce beau monde est toujours en fonction !� s��tonne-t-il. Il n�est pas moins �tonn� en �voquant dans sa lettre son propre cas avec �comme preuve incontest�e de mon innocence ; deux jugements d�finitifs de la justice alg�rienne. J�ai �t� poursuivi en justice pour deux affaires mont�es contre ma personne de toutes pi�ces et qui ne concernent nullement la commune ou les biens de l�Etat. Suite � quoi, j�ai �t� suspendu par d�cision du wali le 2 mars 2005. A mon acquittement, j�ai introduit une demande de r�int�gration � M. le wali de Mila conform�ment � l�article 32 du code communal et quelle fut ma surprise en recevant une r�ponse mentionnant que ma suspension n�est pas due aux poursuites judiciaires mais au retrait de confiance de la majorit� des �lus, ce qui est compl�tement faux. Sinon comment expliquer un retrait de confiance dat� du 15 mars 2005 alors que la d�cision de suspension sign�e par le wali est �tablie le 2 mars. Est-il normal d��tablir deux d�cisions de suspensions pour deux motifs diff�rents pour la m�me personne ? Est-il normal d��tablir deux actes de d�c�s pour la m�me personne avec deux dates diff�rentes ?��Que fera Belkhadem ? Kamel Ghimouze