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DE PLUS EN PLUS DE MULTINATIONALES IMPLIQUEES DANS DES SCANDALES DE CORRUPTION Chez Siemens, pr�s de 100 millions d'euros auraient �t� d�tourn�s via des comptes situ�s � l'�tranger...
L�actualit� internationale en mati�re d�affaires de grande corruption dans les transactions commerciales est malheureusement abondante. De plus en plus de multinationales sont �pingl�es dans d��normes scandales et les juges anti-corruption multiplient les enqu�tes et les investigations. Cela peut traduire aussi les limites apparues dans la mise en application de la Convention de l�OCDE de 1997 contre la corruption de fonctionnaires �trangers dans les transactions commerciales internationales. Les m�canismes de suivi et de contr�le de l�application de cette convention ont montr� que d�importants pays exportateurs comme l�Allemagne, la Grande-Bretagne et le Japon n�avaient pas encore pris toutes les dispositions pour la mettre en chantier, ces pays ayant d�ailleurs �chou� � l�examen d��valuation. Ce qui explique certainement que les multinationales de ces pays continuent de s�adonner � des pratiques de corruption. Un pays comme l�Alg�rie avec les 100 milliards de dollars affect�s � la commande publique est une cible de choix pour ces multinationales qui font un retour en force, notamment dans les pays particuli�rement �r�ceptifs et permissifs� aux commissions et aux pots-de-vin. Nous citons ci-dessous deux exemples parmi tant d�autres. Les deux multinationales en question ont pignon sur rue en Alg�rie� Djilali Hadjadj Moins de deux mois apr�s l'affaire BenQ Mobile, Klaus Kleinfeld, le patron de Siemens, est une nouvelle fois rattrap� par le scandale. L'enqu�te ouverte par le parquet de Munich sur des d�tournements de fonds chez Siemens vise le pr�sident du groupe allemand en tant que t�moin. Lundi 20 novembre 2006, le parquet a confirm� que la perquisition men�e quelques jours auparavant dans les bureaux de Siemens a aussi concern� les bureaux du directoire, dont celui de M. Kleinfeld. Pendant neuf mois en 2004 au sein du directoire de Siemens, ce dernier �tait responsable de la division Com, qui est justement au c�ur de l'enqu�te de la justice. Celle-ci soup�onne une dizaine d'anciens et actuels salari�s de cette division, pour l'essentiel, d'avoir d�tourn� des fonds via des comptes situ�s � l'�tranger, notamment en Suisse, pour obtenir l'attribution d'importants contrats. Des transactions effectu�es via l'Autriche sont �galement en cours d'examen. Pour l'instant, cinq personnes ont �t� arr�t�es, dont l'une a �t� rel�ch�e. Pr�s de 100 millions d'euros auraient �t� vers�s, selon la presse allemande, dans des caisses noires depuis les ann�es 1990. Une somme que le parquet n'a pas confirm�e. La justice allemande avait cit� le chiffre de 20 millions d'euros. L'entreprise a reconnu qu'elle �tait au courant des faits depuis 2005 et qu'elle avait lanc� une enqu�te interne il y a quelques mois. Elle a d�cid� de ne pas informer la justice allemande, une enqu�te ayant d�j� �t� ouverte en Suisse. Une plainte anonyme a alert� le parquet de Munich. Cascades d'affaires depuis plusieurs ann�es Selon la presse allemande, plusieurs salari�s de la division Power Generation, suspect�s d'avoir vers� des pots-de-vin pour obtenir des contrats pour des centrales en Europe de l'Est, seraient �galement vis�s par une enqu�te du parquet de Wuppertal. L'entreprise a d�cid� de r�agir en examinant ses proc�dures de contr�le interne et en nommant un m�diateur charg� de recueillir de mani�re anonyme des informations sur des pratiques ill�gales, � l'image de ce qui se pratique chez d�autres firmes allemandes, Deutsche Bahn et Volkswagen. Ce scandale n'est en tout cas pas une premi�re pour Siemens. Quatre anciens salari�s du groupe sont accus�s d'avoir corrompu le groupe �nerg�tique italien Enel entre 1999 et 2002. Cette nouvelle affaire vient s'ajouter � la longue liste des scandales en Allemagne ces derniers mois. A l'�t� 2005, on apprenait que le directeur du personnel de l'�poque de Volkswagen, Peter Hartz, attribuait de g�n�reuses notes de frais au comit� d'entreprise. L'�t� 2006 a ensuite r�v�l� un vaste syst�me de corruption dans l'industrie automobile allemande. Les parquets de Francfort et Munich enqu�tent sur les agissements de 11 �quipementiers automobiles, dont le fran�ais Faurecia. Plus r�cemment, on a appris que DaimlerChrysler avait suspendu des cadres dirigeants qui se seraient rendus responsables de pratiques ill�gales lors de la signature de contrats. Outre-Rhin, le nombre de proc�dures judiciaires dans des affaires de corruption a plus que quadrupl� depuis dix ans, en partie parce que la justice combat plus syst�matiquement ces d�lits. ...Et la firme pharmaceutique Novartis enqu�te sur des irr�gularit�s comptables de sa filiale Sandoz France Philippe Ranty, pr�sident de Sandoz France, la filiale g�n�rique du laboratoire suisse Novartis, a �t� brutalement remerci� par sa direction en septembre pour �irr�gularit�s comptables�, r�v�le le journal fran�ais Les Echos dans son �dition du lundi 20 novembre 2006. Son remplacement par Pascal Brenneisen avait �t� annonc� fin septembre par la direction de Novartis France, mais sans commentaires particuliers. Les comptes consolid�s du troisi�me trimestre de Novartis ont toutefois int�gr� une charge exceptionnelle de 58 millions de dollars (45 millions d'euros) qui p�nalise durement le r�sultat de la filiale fran�aise dont le chiffre d'affaires est inf�rieur � 300 millions d'euros. Les auditeurs de Novartis ont, semble-t-il, trouv� des erreurs dans l'�valuation des stocks de m�dicaments, des r�trocessions jug�es exag�r�es aux pharmaciens d'officine en contrat avec Sandoz et quelques autres irr�gularit�s qui ont motiv� le licenciement imm�diat du patron de la filiale. La direction de Novartis ne souhaite pas commenter plus avant cette affaire tant que l'enqu�te financi�re n'est pas achev�e. L'investigation ne r�v�le pour l'instant aucune trace d'enrichissement personnel, mais le laboratoire Novartis se r�serve le droit d'agir en justice contre son ex-salari�. Le chiffre d'affaires consolid� de Sandoz sur les neuf premiers mois de l'ann�e 2006 a atteint 4,3 milliards de dollars, soit un montant �quivalent � la totalit� du chiffre d'affaires r�alis� en 2005. Les ventes ont augment� de 6%. Le groupe qui a rachet� le laboratoire allemand Hexal est num�ro deux mondial du m�dicament g�n�rique.