Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
LA GRANDE-BRETAGNE ECLABOUSSEE PAR LES AFFAIRES (2E PARTIE ET FIN) Rapport 2005 tr�s accablant de l'OCDE � l'encontre du gouvernement de Tony Blair, en attendant l'�valuation de mars 2007
Dans le �Soir corruption� du 19 f�vrier 2007, 1�re partie de ce dossier sur �La Grande Bretagne �clabouss�e par les affaires�, nous avions �voqu� le scandale de corruption dans le cadre d�une vente d�armes par la firme britannique BAE System � l�Arabie Saoudite, le chef du gouvernement Tony Blair ayant d�cid� de bloquer l�enqu�te men�e par un organisme officiel anti-fraude, le SFO. Nous faisions aussi �tat de la tr�s nette augmentation des pratiques de fraudes en tous genres au Royaume Uni, et en rappelant, ce qui n�est pas tr�s connu, que ce pays abrite encore des paradis fiscaux. En r�action � la publication de cette 1�re partie, des lecteurs nous ont fait part de leur surprise face � l��tendue de la corruption qui touche un pays comme l�Angleterre et de s�interroger sur l�attitude du gouvernement alg�rien, en recommandant plus de vigilance et de transparence dans les relations �conomiques et commerciales entre l�Alg�rie et la Grande-Bretagne. Un lecteur s�interroge � juste titre, � travers le mauvais exemple du Royaume-Uni, sur ces pays riches dont les syst�mes d�mocratiques �vieillissent� tr�s mal et sont de plus en plus perm�ables � la corruption sous toutes ces formes. Et qu�en est-il du respect des engagements internationaux de ces pays, notamment en mati�re de lutte contre la corruption et de coop�ration internationale, pays qui apparaissent le plus souvent en donneurs de le�ons vis-�-vis des pays du sud de la plan�te ? En fait, le pourrissement que conna�t le Royaume-Uni � dont l�ind�pendance de la justice est surfaite et n�est qu�un mythe cr�� de toutes pi�ces � a �t� analys� par des experts internationaux � travers notamment le non-respect par la Grande-Bretagne de la Convention de 1997 de l�OCDE (Organisation pour la coop�ration et le d�veloppement �conomiques) contre la corruption de fonctionnaires �trangers dans les transactions commerciales internationales. Une �valuation en 2005 (la phase 2) de l�application de cette Convention par le Royaume-Uni a abouti � un rapport tr�s accablant et un constat d��chec. Nous publions ci-dessous des extraits des recommandations contenues dans ce rapport. La prochaine �valuation de la Grande-Bretagne par l�OCDE est pr�vue en mars 2007, et il est fort probable � apr�s le scandale de la BAE System �voqu� plus haut et surtout la scandaleuse d�cision de Tony Blair de bloquer l�enqu�te du SFO � que les r�sultats soient encore plus n�gatifs que ceux de 2005. L�OCDE en a donn� un avant-go�t lors de la r�union de son groupe de travail sur la corruption, du 16 au 18 janvier 2007 � Paris. Une mise en garde � peine voil�e Dans un communiqu� officiel, le Secr�taire g�n�ral de l�OCDE, M. Angel Gurr�a, a soulign� le r�le important que doivent jouer les gouvernements pour pr�server la cr�dibilit� et l�int�grit� de la Convention de l�OCDE sur la lutte contre la corruption. Il a aussi clairement soulign� que la cr�dibilit� de la Convention d�pend de son application et de sa mise en �uvre par les gouvernements des pays qui l�ont sign�e. Dans ce communiqu�, l�OCDE annonce des premi�res mesures � l�encontre du gouvernement de Tony Blair : �Dans le cadre de son �change de vues r�gulier sur les d�veloppements r�cents, le groupe de travail s�est engag� dans des discussions concernant la r�cente cl�ture par le Royaume-Uni d�une tr�s importante enqu�te sur des faits de corruption transnationale concernant l�entreprise BAE Systems PLC et le contrat Al Yamamah de livraison de mat�riel militaire au gouvernement de l�Arabie Saoudite�. Le groupe de travail de l�OCDE, toujours selon le m�me communiqu�, �gravement pr�occup� quant � la possibilit� que cette d�cision ne soit pas conforme � la Convention de lutte contre la corruption, a affirm� qu� il discutera plus avant de ce dossier en mars 2007, dans le contexte du rapport �crit du Royaume-Uni sur sa mise en �uvre des recommandations formul�es en 2005 dans le cadre du rapport de Phase 2 concernant le suivi de la mise en �uvre et de l�application en pratique de la Convention de l�OCDE�. Le groupe de travail envisagera alors les mesures appropri�es. Les propos sont clairs et ne souffrent d�aucune ambigu�t� : le ton diplomatique du communiqu� ne cache pas la col�re du groupe de travail de l�OCDE. Dans le cadre des discussions qui auront lieu en mars 2007, le groupe de travail se r�f�rera plus particuli�rement � deux recommandations du rapport de 2005 sur l�application de la Convention par le Royaume-Uni. Ces recommandations concernent "les performances du SFO et d�autres organismes pertinents en ce qui concerne les all�gations de corruption transnationale, notamment les d�cisions de ne pas ouvrir ou de clore une enqu�te" et les amendements l�gislatifs n�cessaires "pour faire en sorte que les enqu�tes et les poursuites pour corruption d�agents publics �trangers ne soient pas influenc�es par des consid�rations d�int�r�t �conomique national, les effets possibles sur les relations avec un autre Etat ou l�identit� des personnes physiques ou morales en cause�. L��valuation en mars 2007 de la Grande Bretagne sera un test � la fois pour ce pays et pour l�OCDE quant � la cr�dibilit� de la Convention de 1997 contre la corruption. Mais le scandale dit de la BAE System a d�j� laiss� des traces. Pour peu que la Grande-Bretagne affiche de mani�re tr�s claire une volont� politique pour qu�il y ait � l�avenir plus de transparence dans les transactions commerciales internationales de ce pays, et qu�elle prenne des mesures fermes et sans �quivoque, la pente sera difficile � remonter. Le discr�dit est �norme. L�Alg�rie devra en tenir compte � l�avenir dans ses relations avec ce pays. Affaire � suivre.