Apr�s une tentative de ce que bon nombre d�observateurs de la r�gion n�ont pas h�sit� � assimiler � une op�ration de d�stabilisation pour des motifs inavou�s, tentative concr�tis�e par une gr�ve de plus d�un mois, la Socothyd des Issers, sp�cialis�e dans la fabrication des produits parapharmaceutiques et d�hygi�ne corporelle, a retrouv� sa s�r�nit�. Samedi, les diff�rents ateliers de production de bandes pl�tr�es, de bandes � gaz et de coton fonctionnaient normalement. Les machines et les chaudi�res tournaient � plein r�gime. �C�est l��quipe du matin qui a rejoint l�usine � 6 heures�, pr�cisait Azziz, notre accompagnateur. Mis � part les 20 travailleurs qui ont fait l�objet de licenciement, les 504 autres des unit�s des Issers et les 75 de l�unit� de Bordj-Mena�el ont tous pris l�engagement par �crit de rejoindre leur poste de travail. Pour rappel, c�est le conseil d�administration qui, au constat sur l�impossibilit� de fonctionner normalement, avait d�cid�, le 27 novembre dernier, de fermer l�entreprise et de mettre momentan�ment les travailleurs en ch�mage technique �pour pr�server les int�r�ts de l�entreprise�, stipulait la r�solution de cette instance. Dans la m�me r�solution, le CA avait en cons�quence fix� la date du 9 d�cembre comme dernier d�lai pour la reprise du travail. Nous avons eu � constater, dans la matin�e de ce d�but de semaine (le 9 d�cembre), que les travailleurs vaquaient � leurs t�ches professionnelles. Seul changement, des agents de s�curit� faisant partie du personnel d�une entreprise sp�cialis�e dans la s�curit�, l�ESGP en l�occurrence, filiale de l�EPLF de Boumerd�s, quadrillaient discr�tement, en effet, les ateliers. Au niveau de la direction g�n�rale de la soci�t�, c��tait une matin�e fort charg�e. Le PDG de l�entreprise. M. Acha�bou, qui venait de quitter l��quipe charg�e de r�aliser un audit de la soci�t� concernant la p�riode 2000/2005, nous a re�u dans son bureau. �Le conseil d�administration renouvelle son appel � la sagesse.� C��tait le principal message que le num�ro un de la Socothyd voulait transmettre aux travailleurs. Faisant le bilan de cette gr�ve ou plut�t de cette s�rie de gr�ves qui dont les d�clenchements successifs remontaient � 2005, M. Acha�bou d�plore la perte de 120 000 000 de dinars en termes de manque � gagner sur les ventes. Questionn� au sujet des 20 travailleurs licenci�s, dont certains ont �t� r�voqu�s en 2005 pour des faits de m�me nature mais r�int�gr�s � l�appel de quelques bonnes volont�s, ce dernier a �t� cat�gorique : �Ils ont commis des fautes tr�s graves en fermant l�entreprise ; par cons�quent, ils ont fait obstruction aux clients qui venaient de s�approvisionner. Ils ont g�r� le parc automobile � leur convenance et manipul� le responsable des �uvres sociales pour prendre des d�cisions ill�gales. Nous avons notifi� les d�cisions de licenciements aux concern�s et transmis le dossier � l�inspection du travail. Nous sommes l�galistes, nous n�appliqueront que les lois de la R�publique et ce qu�aurait � d�cider la justice.� Cependant, M. Acha�bou pr�f�re s�adresser aux travailleurs qui se sont ressaisis pour reprendre le travail : �Nous avons un capital confiance et une image de marque vis-�-vis de nos clients, quelque peu ternis par les �v�nements, � reconstituer. Nous avons �galement du retard � rattraper sur le programme de mise � jour de la certification.� D�aucuns esp�rent que les uns et les autres fassent le bilan de ces malheureux �v�nements pour se positionner de nouveau dans le sens du progr�s de cette entreprise �tatique des plus florissantes il n�y a pas si longtemps. Chercher � la casser, c�est vouloir �galement mettre des centaines de p�res de famille en situation de pr�carit�.