Les exportations alg�riennes hors hydrocarbures peinent � d�passer les deux milliards de dollars depuis des ann�es. L�Alg�rie est en queue de peloton sur la liste des pays exportateurs. Faudrait-il alors penser � cr�er un d�partement minist�riel charg� uniquement du commerce ext�rieur pour arriver � d�velopper r�ellement ces exportations ? Une probl�matique soulev�e hier lors du Forum de la Cha�ne III �En toute franchise �, consacr� � ce th�me, par le vice-pr�sident de l�Association nationale des exportateurs alg�riens (Anexal), Ali Bey Nasri. Celui-ci de d�plorer l�absence et une volont� politique clairement affich�e et affirm�e sur le terrain, tout en saluant la r�cente intervention du chef de l�Etat sur la n�cessit� de penser � l�apr�s-p�trole, et d�une culture de l�exportation. Mais aussi de relever, outre l�inefficience du Fonds national de soutien pour la promotion de ce type d�exportation ainsi que la multiplicit� des intervenants, la suppression de mesures incitatives pourtant vou�es � assurer ce d�veloppement et d�autres contraintes dont le non-r�glement du probl�me du foncier agricole, les lourdeurs bureaucratiques et l�absence de facilitations bancaires et de change, notamment. C�est que, au-del� de la fragilit� de leur structure qui est domin�e essentiellement par les produits raffin�s et les m�taux non ferreux, les exportations hors hydrocarbures peinent � se d�velopper en l�absence d�une r�elle strat�gie nationale. Un aspect sur lequel a abond� le pr�sident de l�Anexal, Benslim Zohir, qui a constat� que rien n�a �t� fait en ce sens. Selon le pr�sident de cette association repr�sentative d�une centaine d�exportateurs alg�riens, les pouvoirs publics doivent savoir ce qu�ils veulent, et d�estimer qu�il est n�cessaire de changer de fa�on de penser, faire �voluer les mentalit�s pour faire admettre la n�cessit� de d�velopper ces exportations. Mais aussi, les participants � ce forum n�ont pas manqu� de relever le retard dans l�installation effective du Conseil national consultatif pour la promotion des exportations, pourtant cr�� depuis 2004 et qui n�est pas encore op�rationnel. Une structure, plac�e sous la houlette du chef du gouvernement dont la mission justement est de d�finir une r�elle politique de d�veloppement des exportations hors hydrocarbures, et dont l�Office de promotion des exportations (Algex actuellement) n�en est qu�un instrument. Un instrument qui peine malheureusement � assumer la pl�nitude de ses missions car d�muni en moyens cons�quents tant humains que logistiques et financiers. L�Algex dont le directeur g�n�ral, Mohamed Benini, pr�sent � ce forum, qui a estim� que l�actuelle situation d�aisance financi�re ne doit pas constituer un leurre et un facteur d�inhibition, a justement mis en avant le retard dans la poursuite, l�acc�l�ration et l�ach�vement des r�formes �conomiques globales, la modernisation de la sph�re r�elle de production et le d�veloppement des entreprises � l�international. Et cela malgr� l�existence d�avantages comparatifs de l��conomie nationale, la p�n�tration des produits industriels manufactur�s alg�riens sur les march�s ext�rieurs, et la possibilit� de consolider les fili�res agricoles, agroalimentaires et halieutiques des produits d�exportation ainsi que les services. En somme, si rien n�est fait, si le d�ficit en management n�est pas combl� au niveau de toute la cha�ne �conomique, et si la visibilit� �conomique n�est pas assur�e, l�Alg�rie sera in�luctablement d�faite dans la guerre de l�export qu�elle doit mener selon les participants � cette rencontre.