Bien avant que la m�decine traditionnelle d�couvre et accepte les vertus th�rapeutiques de produits comme l�ail, l�huile d�olive, les poissons gras, l�huile de foie de morue ou encore les pommes sur le cholest�rol, nos grands-m�res, aux dons d�observation et � la logique implacables, savaient intuitivement ou empiriquement qu�ils �taient bons pour la sant�. Les ingr�dients de base Vous trouverez donc ici des conseils alimentaires prodigu�s depuis des g�n�rations avec la ferme conviction que les suivre �faisait du bien, ou en tout cas pas de mal�. En voici les ingr�dients de base. De l�huile d�olive Pilier des civilisations m�diterran�ennes anciennes, l�olivier fut domestiqu� voici des mill�naires en Asie occidentale. Aujourd�hui, c�est surtout l�huile tir�e de ses fruits que l�on a �lev�e au rang d�ingr�dient miracle pour pr�venir ou soigner d�innombrables affections. Parmi elles, l�hypercholest�rol�mie. Les m�decins de l�Antiquit� pr�sentaient d�j� l�huile d�olive comme une v�ritable panac�e. En effet, elle diff�re largement de ses s�urs par sa composition chimique. Elle contient 75% d�acide ol�ique, un acide gras mono-insatur� excellent pour la sant�, mais aussi des acides gras essentiels. Si l�acide ol�ique a peu d�influence sur le taux de cholest�rol total ou sur celui du LDL (il le fait � peine baisser), il permet en revanche de maintenir le taux de HDL, ce qui am�liore le rapport HDL-LDL et votre sant� avec. Des �tudes ont montr� qu�un r�gime riche en graisses mono-insatur�es r�duit le mauvais cholest�rol sans affecter le bon. App�tissante, stable, peu ou pas acide, difficilement oxydable, riche en acide ol�ique et linol�ique, l�huile d�olive est d�une grande digestibilit�. Son rendement �nerg�tique est �lev�, et ses lipides am�liorent la viscosit� du sang. Cela fait donc d�elle le corps gras le plus adapt� � la pr�vention des troubles cardiovasculaires, et en tout cas le seul d�entre eux qui ne les aggrave pas. Consomm�e r�guli�rement, l�huile d�olive peut donc �viter l�accumulation de graisses dans l�organisme. Et faire baisser ou r�guler le taux de cholest�rol a bien s�r de nombreuses cons�quences b�n�fiques sur diverses pathologies qui y sont associ�es. L�huile d�olive sert ainsi � pr�venir l�ath�roscl�rose en r�duisant la charge du LDL. Les M�diterran�ens, gros consommateurs d�huile d�olive, se sont toujours distingu�s par la relative raret�, chez eux, des cas d�infarctus. Du poisson gras �Le poisson r�duit la mortalit� cardio-vasculaire de 25%�. C�est la conclusion d�une �tude conduite sur six ans et quarante-cinq mille personnes et publi�e par A. Ascherio (Harvard Medical School of Boston) dans le New England Journal of Medecine en 1995. Les peuples qui consomment beaucoup de poisson gras pr�sentent d�incontestables particularit�s �pid�miologiques. Les Japonais, qui avalent pr�s de 75 kg de poisson par personne et par an, poss�dent le taux le plus bas au monde de d�c�s d�origine cardiovasculaire. M�me constat chez les Esquimaux, qui mangent jusqu�� 400g de poisson par jour. Selon une autre �tude am�ricaine, r�alis�e par l�Etat de Washington, 200g de poisson gras par semaine permettraient de faire chuter de moiti� le risque d�infarctus ! Et tout �a gr�ce � une famille d�acides gras polyinsatur�s redoutablement efficaces, baptis�s om�ga-3. Tous les poissons, surtout s�ils sont gras (sardines, saumons, maquereaux, thons, harengs), contiennent ces acides om�gas-3, dont le chef de file est l�acide alpha-linol�ique. Ils contribuent � faire chuter le taux de triglyc�rides, ce qui r�duit les risques cardio-vasculaires. De surcro�t, les acides de la famille des om�ga-3 sont hypothenseurs et ont la particularit� de fluidifier le sang. Tr�s int�ressant dans le cadre de la pr�vention des r�cidives d�infarctus. Que ceux qui ne sont pas fanas de poisson se rassurent, les acides gras om�gas- 3 se vendent maintenant en capsules dans les pharmacies. L�huile de foie de morue Si mauvaise et si bonne ! Combien de m�res ont profit� du jeune �ge de leur enfant pour lui faire avaler, il est vrai parfois sous la menace, cette horrible potion garantissant force et croissance. Elles avaient raison ! Et aujourd�hui, les m�decins lui trouvent une autre qualit� : c�est la meilleure alli�e contre les risques cardio-vasculaires. Alors que les graisses animales que nous consommons en permanence contiennent des acides gras satur�s qui augmentent les risques de d�p�t de cholest�rol dans les art�res, l�huile de foie de morue provoque l�effet contraire : elle r�gule ou fait baisser le taux de cholest�rol sanguin. Heureusement pour les g�n�rations futures, cette huile est aujourd�hui disponible en g�lules. Mais rien n�emp�che les vrais amateurs d�en boire. Mangez des pommes ! Il y a une dizaine d�ann�es, �tudes scientifiques � l�appui, des sp�cialistes affirmaient qu�avec trois pommes par jour, soit un apport de 8g de fibres et 2g de pectine, le cholest�rol chutait de 5% chez les personnes qui en avaient trop. C�est encore vrai aujourd�hui, m�me si les proportions varient d�une �tude � l�autre. Tisane de feuilles d�olivier A raison de dix feuilles par tasse, vingt et un jours par mois, cette tisane permet de r�guler le taux de cholest�rol. Pour cela, buvez une tasse au r�veil, et les autres une demi-heure avant chaque repas principal. Des carottes, encore des carottes ... et crues ! Il est prouv� qu�une alimentation riche en b�ta-carot�ne, donc en antioxydants, r�duit sensiblement le risque de premier infarctus. Telle est la conclusion d�une vaste �tude men�e dans neuf pays europ�ens sur mille quatre cent dix personnes �g�es de trente-cinq � soixante-dix ans, publi�e dans The Lancet. Mais les carottes agissent aussi directement sur le cholest�rol gr�ce � leur taux �lev� en pectine. Selon une �tude am�ricaine, manger deux carottes crues de taille moyenne par jour, soit 200g environ, suffirait � faire baisser de 10 � 20% le taux de cholest�rol chez les personnes atteintes d�hypercholest�rol�mie. Chez les autres, ce r�gime serait suffisant pour maintenir le taux de cholest�rol � un bon niveau. De l�avoine Il est d�montr� que l�avoine, en quantit� suffisante pour fournir 6g de fibres solubles par jour, permet d�obtenir une r�duction modeste du taux de cholest�rol. Il semble, en effet, que le son d�avoine ait les m�mes propri�t�s anticholest�rol que les fruits riches en pectine. Le pamplemousse, par exemple, dont la pectine se situe dans l��corce et la pulpe, aurait entra�n�, apr�s huit semaines de cure � raison de 50 cl de jus par jour, une baisse de 7,5% du taux de cholest�rol sanguin. De nombreuses �tudes montrent que le son d�avoine est aussi efficace. Pour obtenir l�apport recommand� de 6g de fibres, il suffit de manger 12,5 cl de son d�avoine sous forme de c�r�ales cuites. Des noix D�apr�s les r�sultats d�une �tude britannique publi�e en 1993 dans le New England Journal of Medecine, manger des noix r�duit les risques d�accidents cardio-vasculaires en faisant baisser le taux sanguin de mauvais cholest�rol (LDL). Les noix, en effet, sont riches en acides gras poly-insatur�s, en acides gras mono-insatur�s et en vitamine E antioxydante. On obtient des r�sultats similaires avec les amandes, les cacahu�tes et les noisettes. Une autre �tude (Iowa Women�s Health Study), men�e sur cinq ans et sur trente-quatre mille femmes, a mis en �vidence une r�duction de 40% du risque cardio- vasculaire chez les mangeuses de noix et autres fruits ol�agineux. Une ration de 40g de noix diverses par jour permet de r�duire ce risque de 53%. Des haricots secs Encore un plat de famille ! Des �tudes d�montrent que les haricots secs pourraient contribuer � faire baisser le taux de cholest�rol, apr�s un � trois mois de consommation r�guli�re. Tous les haricots secs sont efficaces, car ils inhibent l�absorption de cholest�rol par l�organisme. Du th� Apr�s l�eau, il s�agit, aujourd�hui, de la boisson la plus consomm�e au monde. Pr�s de trois milliards de personnes en boivent r�guli�rement, suivant ainsi � la lettre le proverbe affirmant que �mieux vaut �tre priv� de nourriture pendant trois jours que de th� une seule journ�e�. Les flavono�des, la vitamine E et les tanins qu�il contient donnent au th� des vertus th�rapeutiques approuv�es aujourd�hui par les m�decins du monde entier qui, ces cinq derni�res ann�es, ont r�alis� plus de trois cents travaux scientifiques � son sujet. R�sultats de ces �tudes : le th� se montre efficace dans la protection contre le cancer, abaisse le taux sanguin de cholest�rol, prot�ge contre l�ath�roscl�rose et les maladies cardiovasculaires, diminue le taux sanguin de glucose ou encore pr�vient les troubles li�s au vieillissement. �videmment, pour esp�rer obtenir des effets b�n�fiques sur votre cholest�rol, il faudra en consommer au moins trois tasses par jour. Mais pas plus. N�oubliez pas que le th� renferme de la caf�ine et peut nuire au sommeil.