Un projet de r�habilitation du lac suspendu de Dhaia, sur les monts de Tamezguida (M�d�a), est en gestation au niveau de la Direction du tourisme de la wilaya de M�d�a, a-t-on appris aupr�s des responsables de cette structure. Ce projet consiste en la r�alisation, tout autour du lac, d�un ensemble d�infrastructures touristiques et de loisirs, susceptibles de redonner � cette �merveille� toute sa splendeur et sa magie. Le lac suspendu de Dhaia, situ� � 1 000 m�tres d�altitude � l�int�rieur des monts de Tamezguida, au nord de M�d�a, est un site naturel sauvage et pittoresque, qui a besoin d�une r�elle prise en charge susceptible de le pr�server et de lui redonner sa vocation d�antan. Le lac suspendu, une merveille de la nature, a toujours �t� un coin de vill�giature pour les familles m�d�ennes en qu�te d�air vivifiant et d��vasion. Situ� � l�extr�mit� des monts de Tamezguida, dans la partie septentrionale de la cha�ne montagneuse de l�Atlas, le lac suspendu de Dhaia offre une vue panoramique imprenable de la plaine de la Mitidja, la vall�e de Bouroumi, les gorges de la Chiffa, la ville de M�d�a, la vall�e de Oued Harbil et une partie du Haut-Cheliff. Le lac s��tend sur une superficie de deux hectares, entour� d�une for�t de ch�nes s�culaires, renfermant de nombreuses esp�ces v�g�tales et d�essences rares, dont une multitude de vari�t�s de ch�ne, d��rable champ�tre, d�orme, de caroubier, de pin d�Alep, d�olivier, de gen�t et de m�rier. Une diversit� qui a transform� ce lieu en un v�ritable sanctuaire pour diff�rentes esp�ces d�oiseaux comme la cigogne blanche, le courlis, le cormoran, la grue, la chouette, le faucon p�lerin, ainsi que diverses esp�ces mammif�res, tels que le singe magot, le li�vre �gyptien, le lapin, le chacal, le cam�l�on et la tortue clemmys. Ce site f�erique a �t� la source d�inspiration pour d�innombrables histoires et contes imaginaires. On lui pr�te �galement des vertus et des pouvoirs de gu�rison surnaturels. A l�origine de ce �mythe�, l�histoire raconte qu�un saint homme, d�nomm� Si Mohamed Bouchakour, vint s��tablir, vers le XIIe si�cle, dans la r�gion de Mouza�a, form�e alors de plusieurs tribus en guerre, qu'il r�ussit, au bout de quelques ann�es, � concilier, lors d'un rassemblement organis� au pied des monts de l�Atlas blid�en. En guise de r�compense pour leur soumission, il leur promit de fertiliser leur pays, et avec sa hache, il fendit la montagne, provoquant le d�bordement d�un torrent imp�tueux qui inonda toute la vall�e de la Mitidja. La rivi�re qui surgit fut appel�e, alors, la rivi�re de la gu�rison (Oued Chiffa), dont l�eau fut utilis�e pour gu�rir toutes sortes de maladies et de blessures. De retour chez eux, les repr�sentants des tribus sollicitent une nouvelle fois l�aide du Saint pour fertiliser les immenses vignobles plant�s dans la r�gion. Si Mohamed Bouchakour s�installa sur le mont Tamezguida et ordonna aux diff�rentes communaut�s de lui monter, chaque matin, une cruche d�eau qu�il versait sur le sommet du pic. C�est ainsi qu�est n�e la l�gende du lac suspendu de Dhaia, dont les eaux ne tarissent jamais, dit-on, et restent tr�s abondantes, m�me en temps de forte s�cheresse. Le lac suspendu est devenu, depuis, un lieu de �p�lerinage� pour de nombreux habitants de la r�gion � la recherche de rem�de miracle et de gu�rison. A l�approche de la saison des labours et des moissons, les villageois faisaient le d�placement jusqu�au sommet de la montagne pour prier et implorer l�aide de Dieu. Le site continua d�accueillir des visiteurs, jusqu�� la fin des ann�es 1980, date � laquelle l�acc�s au lac fut interdit au public pour des raisons s�curitaires.