Avec ses 190 000 �l�ves dans les 3 cycles (primaire, moyen et secondaire), ses 12 000 fonctionnaires, 487 �coles primaires, 85 CEM et 32 lyc�es, le secteur de l��ducation compte parmi les plus importants, sinon le plus important. Mais aussi un secteur qui se d�bat dans des difficult�s qui ne sont pas sans incidence sur les r�sultats qu�on attend. En tout cas, c�est ce qui ressort du rapport pr�sent� � l�Assembl�e populaire de la wilaya, en pr�sence de l�ex�cutif lors de la session ordinaire qui s�est ouverte le 24 d�cembre et la cl�ture le 7 d�cembre, session, il faut le noter, interrompue par les cong�s de l�A�d, du nouvel an et des �lections s�natoriales qui se sont d�roul�es le 28 d�cembre. Sur le plan de la population scolaire, il a �t� enregistr� une diminution des effectifs dans le primaire de pr�s de 5% par rapport � l�ann�e 2005 et un apport de 72 classes r�ceptionn�es au mois de septembre dernier. Il reste cependant que 61 salles de classe sont utilis�es par le moyen, 85 classes devenues � usage administratif et 68 �coles qui restent ferm�es. Cette situation induit des classes trop charg�es, jusqu�� 50 par classe, � 3 par table comme le rapporte la commission qui a �tabli le dossier. Une autre diminution des effectifs a �t� enregistr�e cette fois dans le cycle secondaire et qui est de l�ordre de 15% par rapport � l�ann�e 2005, les effectifs �tant pass�s cette ann�e de 25 780 lyc�ens � 20 780 soit moins de 5 000. S�agissant du cycle secondaire, la commission rel�ve le cas du lyc�e de la ville de Zeddine consid�r� comme op�rationnel mais qui en fait ne l�est pas du tout, les travaux n��tant pas achev�s � ce jour, note le rapporteur de la commission, et non-r�ceptionn�. Contrairement aux diminutions d�effectifs enregistr�es au niveau des cycles primaire et secondaire, le cycle moyen conna�t une forte hausse estim�e � + de 23,37% soit 12 649 �l�ves de plus dans les 85 CEM de la wilaya dont 29 b�n�ficient de la demi-pension, 23 du r�gime internat et 2 �tablissements o� tous les �quipements pour accueillir des internes existent mais qui pour des raisons non sp�cifi�es ces 2 internats restent ferm�s (Boumedfa� et Djendel) induisant des surcharges au niveau de Khemis- Miliana et ailleurs sans compter les d�placements co�teux par les populations scolaires venant des zones rurales �loign�es. Des classes surcharg�es aussi dans le moyen comme c�est le cas not� par la commission de l�APW avec des classes de 50 �l�ves tel le cas du CEM Ibn-Sina (A�n-Defla) ou le CEM de Djelida con�u pour 600 �l�ves et qui en accueille 1 025. Ces tr�s fortes tensions dictent la construction de nouveaux �tablissements, sugg�re le rapport, non seulement dans ces localit�s mais aussi � El-Abadia. La construction d��tablissements � base 3 (7 classes) s�av�re inad�quate, des CEM � base 5 (13 classes) r�pondraient mieux. Construire de nouveaux �tablissements c�est bien, mais les faire fonctionner avec quel personnel ? Puisque de compression en compression chaque fois qu�on ouvre un �tablissement a conduit � confier la gestion de 2 �tablissements � un directeur ou � un seul gestionnaire, les exemples sont l�gion, 35 �coles sans directeur. Toujours dans le chapitre des personnels, la situation est critique dans certains secteurs de l��ducation de la wilaya, notamment dans les internats comme le pr�cise le rapport de la commission de l�APW, tels les CEM d�El- Main, Djema� Ouled- Cheikh, El Amra� A El- Main, on note le recours � des enseignantes pour la prise en charge des filles dans le CEM. Le manque de personnels est encore plus flagrant dans les cantines scolaires, pr�cise-t-on. Les 300 cantines en fonction accueillent quelque 63 000 �l�ves. On note que les cantines construites avant 2002 fonctionnent dans des conditions qui sont loin d�ob�ir aux normes. Par ailleurs, ces cantines vivent parfois des situations conflictuelles entre certains P/APC (pr�sidents du conseil de gestion) et les chefs d��tablissement. Un autre volet, celui de l��quipement, a conduit les membres de la commission ��ducation� de l�APW � tirer la sonnette d�alarme : �De nombreux �tablissements dans certaines communes d�sh�rit�es accueillent des enfants dans des conditions dramatiques�. La commission qui s�est d�plac�e s�appuie sur les d�clarations d�inspecteurs, de directeurs, d�enseignants et d�associations des parents d��l�ves. Des enregistrements vid�o ont m�me �t� r�alis�s avec comme exemples des �coles de 3 da�ras � A�n- Defla (chef-lieu de la wilaya), El-Abadia et Rouina, o� des �l�ves sont � 3 par table, l��l�ve du milieu est assis sur la barre de s�paration. Dans de nombreux endroits, a pu constater la commission, un mobilier (r�cup�rable) attend d��tre r�par�, alors qu�� titre d�exemple des tables sont de fabrication r�cente (moins de 10 ans). S�agissant du chauffage, il ne fonctionne pas, note-t-on, dans de nombreux �tablissements soit par manque de gasoil soit parce que les appareils sont en panne. Dans de nombreux cas le bureau de l�enseignant est remplac� par une table ordinaire avec une chaise rapport�e de la cantine. Ce qui semble paradoxal, note la commission de l�APW, c�est que les services de la programmation de l�acad�mie font �tat, dans un rapport du renouvellement des �quipements dans de nombreux �tablissements des diff�rents cycles, mais sans pr�senter la listes nominative des �tablissements qui en ont b�n�fici�, et ce, entre 2003 et 2004. Pis, pour le renouvellement au titre de l�ann�e 2005, le rapport de la DE pr�cit� fait �tat de certaines op�rations avec la mention : �Le fournisseur a �t� d�sign� ! Les op�rations programm�es pour 2006 portent diff�rentes observations : �fournisseur d�sign�, �en cours de consultation des offres� ou encore �au stade d�examen de la qualit�. Eu �gard � cette situation, la commission sugg�re d�acc�l�rer l�acquisition des mobiliers et �quipements faute de quoi les cons�quences sur la scolarit� des enfants dans au moins 7 communes dont A�n-Defla (le chef-lieu de wilaya) seront d�sastreuses. Cependant, ledit rapport de la commission de l�APW fait l�impasse sur la situation qui pr�vaut dans la da�ra de Khemis-Miliana � propos notamment des constructions scolaires pour ne citer qu��une �cole (seulement) o� il manque des lampes, l��cole des Fr�res-Hadji situ�e rue Diss-Sa�d � Khemis- Miliana�, occultant ainsi les probl�mes que vivent et les �l�ves et leurs parents � la suite de la destruction des classes en pr�fabriqu�. C�est le cas du CEM Harouri ferm� et ses �l�ves mut�s � 1/2 km plus loin dans l�ex-lyc�e Kouichi. L��cole Labdi dont les �l�ves sont mut�s en surcharge dans d�autres �coles primaires, l��cole Benmira-Bakhtaoui dont les �l�ves dans leur ensemble sont transf�r�s � l��cole Gueguane-Sba�. �Dans cette derni�re structure, ce sont 2 �coles qui fonctionnent � mi-temps. Le pire c�est que dans ces �coles � reconstruire sur le m�me site ou � construire ailleurs, seuls quelques travaux de d�molition ont �t� entrepris, pour les autres au 5e mois de l�ann�e scolaire, rien n�a �t� encore fait. Cette situation ne manquera pas de se r�percuter sur les r�sultats scolaires dans la commune la plus peupl�e de la wilaya, Khemis-Miliana.` La situation qui pr�vaut dans le domaine de la distribution des manuels scolaires n�est gu�re reluisante. La visite effectu�e par la commission au centre de diffusion des manuels scolaires a permis de constater que 40% de la population scolaire, soit 76 000 �l�ves, ont pu b�n�ficier de la gratuit� des livres dans le cadre du soutien aux �l�ves n�cessiteux et enfants des personnels du secteur de l��ducation avec une enveloppe de 10 milliards de centimes dont 200 millions pr�lev�s sur le budget de wilaya au b�n�fice de 1 200 �l�ves. Cependant, selon le rapport pr�sent�, la chert� des prix des manuels a conduit les �tablissements � restituer au service de diffusion 50% des livres qui se trouvent confront� au probl�me de capacit� d�entreposage tr�s limit�e. Les locaux ne se pr�tent pas du tout pour emmagasiner 1,2 million de livres de 2006/07 et 1,4 million en pr�vision de l�ann�e scolaire 2007/08. On note aussi que le centre de diffusion ne poss�de pas de moyens de transport, son camion ayant �t� sujet � un acte de terrorisme. Ce manque de moyens de transport a entra�n� des retards dans l�acheminements des livres. Sur les 36 APC seules 2 ont accompli cette op�ration, m�me les chefs d��tablissement refusent le transport des manuels dans leurs propres v�hicules. Toujours est-il que 50% des livres sont rest�s dans les entrep�ts. �Ce qui est fait est fait, disent des parents d��l�ves, nous esp�rons vivement que la rentr�e 2007 ne s�effectuera pas dans les m�mes conditions.� Un �lu de l�APW ajoute : �L��ducation est le secteur le plus handicap�.�