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Entre insuffisance et insouciance à Constantine
Transport et cantines scolaires pour les élèves du cycle primaire
Publié dans La Tribune le 12 - 11 - 2008

De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi
La prise en charge de l'enseignement du cycle primaire semble constituer la dernière roue de la charrette pour les responsables de l'éducation de la wilaya de Constantine. Sinon comment expliquer l'absence d'une étude fiable sur les bienfaits de l'expérience vécue dans cette localité en matière de séance continue au niveau des différents établissements de ce palier.
Par omission ou par négligence, la direction de l'éducation n'a pas focalisé son attention sur le primaire qui pourtant demeure le fer de lance de tout essor scolaire. De fait, le rapport présenté dernièrement lors de la troisième session ordinaire de l'Assemblée de la wilaya portant la motion «expérience de la séance continue» dans les écoles était amputé d'une marche fort importante, celle du primaire. Seuls les cycles moyen et secondaire figuraient dans les dossiers présentés à l'audience. Aucune partie n'a daigné s'interroger sur le fonctionnement des écoles élémentaires qui ne disposent pas toutes de toutes les commodités dont la restauration. Faire l'impasse sur le primaire, c'est occulter une défaillance appelée à être rectifiée. La direction de Constantine qui dispose de 3 806 salles destinées à ce palier n'est pas encore arrivée à garantir des repas «chauds ou froids» aux 89 104 potaches. C'est du ressort de la commune et de l'inspection des «restos».
Les couacs de la direction de l'éducation
Toutefois, force est de constater que la couverture n'a pas été généralisée comme c'était le vœu de la tutelle. C'est une moyenne enregistrée. Constantine bénéficie de 236 réfectoires, tous paliers confondus, avec un pourcentage de 65,11%, selon les statistiques de la direction de l'éducation. Un compromis a été conclu un mois après la rentrée scolaire entre la commune de Constantine, seule habilitée à gérer ces espaces, et l'ensemble des directeurs des établissements qui y sont affiliés en vue d'équiper en cantines quelques structures, sinon réhabiliter les réfectoires existants en sollicitant l'appui de l'APW. Mais pas grand-chose de réalisé sur le terrain, des écoles nécessitant vraiment d'être équipées n'ont pas bénéficié des engagements couchés sur le papier… et personne ne veut admettre l'échec de ce retard accusé dans la finalisation, voire la réhabilitation des cantines. Le ministre de l'Education, M. Benbouzid, qui s'est longuement absenté de son secteur dans la wilaya de Constantine devrait s'inquiéter des déboires auxquels les élèves sont confrontés dans une grande partie des zones enclavées, ni transport ni portion alimentaire. Aïn Abid, Salah Derradj… C'est là que devraient commencer les chantiers. Les élèves et parfois les enseignants sont souvent obligés de monter sur un tracteur pour se rendre aux écoles.
La priorité de la prise en charge est à donner à ces écoles qui accueillent pour la plupart des écoliers dont les parents ont un faible revenu, mais résistent pour demeurer présent à l'appel du maître. Tout le secteur éducationnel et communal fuit le volet du cycle primaire. «Il y a beaucoup de problèmes dans les écoles. Surcharge, cantines qui tardent à voir le jour…», nous confiera un instituteur qui n'y est pas allé avec le dos de la cuillère avec le directeur de l'éducation, ajoutant : «M. Guellil ne s'inquiète pas vraiment des classes primaires. Il a d'autres chats à fouetter : conflits avec les syndicats, et leadership.»
Abondant dans ce sens, un inspecteur auprès de la direction chargée du cycle fondamental nous brossera un tableau noir sur ce qu'endurent les 26 inspecteurs de la circonscription de wilaya : «On ne bénéficie d'aucune aide soit morale, soit matérielle émanant de la direction de l'éducation. M. Guellil fait l'impasse sur le rapport que nous avons réalisé. A titre d'exemple, il nous oblige à présenter les évaluations sur un support informatique alors que la majorité des écoles ne disposent pas de PC, à l'exception de quelques établissements qui ont pu par leur propre initiative se doter d'un ordinateur. On est alors obligé de se rendre dans des cybercafés pour rédiger et imprimer notre travail.» Un rapport professionnel censé rester dans un cercle fermée… dans un disque dur étranger au service ! C'est aberrant, alors que le budget alloué par la tutelle à la direction de l'éducation de Constantine dépasse largement les
prévisions de celle-ci.
Absence de la communication
Nous avons tenté en vain de recueillir la moindre confirmation, infirmation ou information auprès de l'éducation sur ce constat établit sur la base de témoignages de travailleurs du secteur. Ni la cellule de communication à faible «connaissance sur le volet primaire», ni le secrétaire général sollicité à moult reprises sans suite favorable ne nous éclaireront sur ce sujet épineux. Croisé dans les escaliers de la direction, Le directeur de l'éducation, M. Guellil, ne nous laissera pas même le temps de nous présenter pour exposer le problème, du moins décrocher un rendez-vous, qui sont accordés au compte-gouttes. «M. le directeur, nous sommes venus faire notre travail de journaliste», devions-nous lui dire alors qu'il s'apprêtait à monter dans sa voiture au parking. «Que voulez-vous, que voulez-vous, rapidement… je suis pris», répondra-t-il… Pouvions-nous débattre d'un sujet aussi important dans un parking, avec un responsable qui manifestement n'est prêt à vous accorder que quelques minutes, le temps de chauffer le moteur ? M. Benbouzid peut-il cautionner un tel comportement de ses responsables ?
Pour compléter notre travail sur les difficultés d'ordre logistique (transport, cantines…) nous avons donc pris attache avec la direction des affaires scolaires culturelles et éducatives qui chapeaute ce volet conjointement avec la commune. Ainsi, on apprend que les écoles sont en butte à quelques problèmes. «Le directeur est allé enquêter et apporter quelques solutions à ces établissements.» En somme, le cycle primaire vit mal sa rentrée… du moins sur le plan restauration. Si l'APC a mis en place le dispositif pour les cantines
notamment, il reste encore des imperfections et des insuffisances à pallier. S'agissant des transports, la DAECS a élaboré un listing des bus devant desservir les zones éloignées où se trouvent des CEM et lycées, jugeant que les écoles primaires se trouvent dans des endroits accessibles aux élèves. Là, au moins 12 bus ont été accordés au privé pour assurer différentes cités, entre autres, Djebess,
Djebel Ouahch, Benchergui. Par ailleurs, on apprend quant aux installations de chauffage que parmi les 141 établissements primaires, 119, 10 et 12 sont respectivement alimentés en gaz naturel, mazout et «ordinaire». Cependant, il reste à relier 5 écoles implantés à l'Onama, Salah Derradj El Merridj, Benchergui, soit des cités qui ne sont pas encore raccordées aux canalisations de gaz. A cet effet, le chauffage de ces établissements est directement lié aux installations qui devraient être achevées incessamment, confirme la même source. C'est la direction de la maintenance et des moyens généraux qui veille «à la bonne température» des élèves.
Les cartables lourds, l'autre surcharge…
Constantine et Sétif devaient étrenner l'expérience des casiers introduits dans les établissements primaires dans le souci de permettre aux élèves de partager leurs affaires scolaires entre les deux séances matinales et de l'après-midi. Et, du coup, alléger le lourd cartable que tentent de «soulever» chaque jour les écoliers. Il n'en fut rien ; cette directive ministérielle n'a pas atterri sur les bureaux de l'éducation, apprend-on auprès de la cellule de communication de cet organisme. «Je me souviens effectivement que, lors d'une réunion l'année dernière, M. Benbouzid avait fait cet aveu… mais, depuis, on n'en a plus entendu parler», atteste une source proche de la direction de l'éducation. Dès lors, les élèves continuent à subir le poids du cartable et aussi du programme chargé car, en réalité, soutient un inspecteur, «accorder aux élèves des jeudis libres n'aura pas apporté un grand changement dans leur lourd quotidien. Si l'on sait compter, on s'aperçoit que le volume horaire n'a pas pour autant été réduit. Au contraire, il a été surchargé par le report des cours de la journée de jeudi. Les élèves rentrent pratiquement K.-O.
chez eux. A mon sens, il faut revoir cette option».
Sur un autre chapitre, les associations de parents d'élèves devraient s'impliquer pour apporter leurs doléances sur le bureau de l'éducation en vue d'alléger les programmes et les cartables.
Aussi, il serait question de relancer la proposition de la tutelle restée lettre morte concernant l'installation de casiers dans les classes. La direction de l'éducation reste indifférente à ce sujet pourtant en lien direct avec la santé des enfants qui, en pleine croissance, ne
devraient pas porter sur le dos des cartables aussi lourds au risque de voir leur colonne vertébrale en prendre un coup. Pourtant, ces jeunes élèves sont transformés en porte-faix devant les yeux grands ouverts des responsables du secteur… et de leurs parents qui devraient s'en inquiter.


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