Des jours sont pass�s depuis l�effondrement du dernier rempart d�un immeuble � l�impasse Sidi Djelis dans la vieille ville de Constantine. Les amas de pierres bloquent toujours les habitants de cette ruelle et emp�chent les personnes �g�es parmi eux de sortir de leurs maisons. L�atmosph�re poussi�reuse cr��e aux alentours de cette b�tisse, appel�e commun�ment �Dar Bouma�za�, sise � proximit� de l�ancienne �cole Jules-Ferry, procure encore des d�sagr�ments aux riverains. L�op�ration de d�gagement des gravats risque de s��terniser. L��quipe d�p�ch�e par les services de la commune travaille avec des moyens d�risoires. Les deux brouettes et les quelques paniers utilis�s par cinq ouvriers qui peinent dans cette op�ration ne rassurent gu�re les locataires de l�impasse de voir leur situation d�bloqu�e dans un futur proche. Car, � leurs yeux, avec ces moyens de fortune, cette �quipe ne peut d�barrasser les lieux des restes des �pierres noires� qui constituent la partie inf�rieure du mur effondr�. Le pr�texte avanc� par les autorit�s de ne pas recourir � des engins performants pour d�barrasser les d�combres est l�exigu�t� de l�endroit. Mais le comble c�est que cette demeure, qui a �t� �vacu�e il y a longtemps et ses locataires relog�s ailleurs, n�a pas �t� d�molie. C�est le cas de pas mal d�habitations mitoyennes et qui donnent sur deux acc�s � la rue Tatache-Belkacem (ex-rue Thiers). L�une via une petite ruelle menant vers l�agence bancaire de la BDL et l�autre vers la surface utilis�e comme parking pr�s de la zaou�a de Sidi Abderrahmane en passant par zenkat Halmoucha. Les riverains ont affirm� que les autorit�s ne font que mentionner les habitations �vacu�es, d�truire quelques parois � l�int�rieur et construire des murs pour fermer l�entr�e de chaque maison. Si les demeures n�ont pas �t� squatt�es par des personnes dont certains ont d�j� b�n�fici� de logements et qui r�occupent les lieux et reconstruisent les murs avec des moyens de fortune pour les rendre plus ou moins habitables, des �rapaces� viennent fouiller dans les immeubles en ruine � la recherche de mat�riaux recyclables (tuile, bois�) pour les vendre. Ils ne se limitent pas aux d�bris mais tentent m�me d�arracher les poutres qui s��tendent aux maisons voisines, ce qui constitue une menace pour les habitations qui restent encore intactes. M�me l��boulement de �Dar Bouma�za� est le fait, d�ailleurs, de cette �spoliation�. �Ces gens ont cr�� un v�ritable bidonville � l�int�rieur de la vieille ville�, ont-ils d�plor�. En attendant une prise en charge effective et d�finitive de la vieille ville par les autorit�s locales, la menace restera imminente et expose tous ses occupants au danger.