Pour protester contre l�implantation de l�usine de pl�tre m�dical hors de leur commune alors que le gisement se trouve sur leur territoire, des dizaines de citoyens de la commune d�Ahnif ont proc�d�, hier, aux environs de midi et pendant trois heures, � la fermeture de l�APC ainsi que de la RN 5. D�apr�s un repr�sentant du comit� citoyen de cette commune, le probl�me qui a �t� soulev� depuis plus d�une ann�e et qui est connu par les autorit�s de la wilaya est simple. Le gisement de pl�tre de tr�s haute valeur commerciale et qui est confi� � l�entreprise Cosider, en partenariat avec une entreprise allemande, devait �tre implant� dans le territoire de la commune d�Ahnif, c�est-�-dire dans la m�me commune o� existe le gisement. Depuis que le projet d�exploitation de ce gisement a �t� mis en avant, les citoyens de cette commune situ�e � 40 km � l�est de Bouira, refusent que les villages situ�s � la p�riph�rie directe de ce gisement re�oivent uniquement la pollution et la poussi�re. Ils insistent � ce que, si exploitation il y avait, celle-ci devrait se faire sur le territoire de la commune. Dans leur philosophie, les villageois savent que l�implantation d�une usine de grande envergure pr�s de ce gisement, les d�senclaverait d�finitivement. En novembre dernier, les m�mes villageois avaient propos� � ce qu�un expert du cadastre sorte sur le terrain pour faire le bornage des deux communes d�Ahnif et El-Adjiba et savoir officiellement de laquelle des deux communes d�pend le terrain d�implantation de l�usine. Car, il faut savoir que Cosider avait choisi un terrain qui est administrativement parlant la propri�t� de l�APC d�El-Adjiba alors que les citoyens d�Ahnif disent qu�historiquement, ce terrain rel�ve de leur commune. Deux mois sont pass�s sans que les choses soient clarifi�es. Ce samedi, las d�attendre, les citoyens se sont d�abord d�plac�s vers le site pour arr�ter les travaux, mais il n�y avait personne. C�est alors qu�ils se sont rabattus sur le si�ge de l�APC et la RN 5 pour attirer l�attention des pouvoirs publics. Apr�s trois heures de fermeture, les citoyens qui n�ont �t� ni contact�s par les autorit�s de wilaya, ni inqui�t�s par les forces de l�ordre, ont d�camp�. Ils comptent renouveler l�op�ration jusqu�� ce que les responsables daignent les �couter.