Le pr�sident de l�Assembl�e populaire nationale (APN), Amar Sa�dani, rend la courtoisie � son homologue fran�ais, Jean-Louis Debr�, en se rendant aujourd�hui dans la capitale de l�Hexagone � la t�te d�une d�l�gation forte de dix parlementaires. Le s�jour parisien de Sa�dani et de la d�l�gation qui l�accompagne s��talera jusqu�au 23 f�vrier prochain et sera ponctu� par une s�rie d�entretiens � haut niveau. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Amar Sa�dani rencontrera les pr�sidents de l�Assembl�e et du S�nat fran�ais, MM. Jean-Louis Debr� et Christian Poncelet. Il sera �galement re�u par le Premier ministre fran�ais, Dominique de Villepin, et s�entretiendra avec le ministre des Affaires �trang�res Douste-Blazy et le ministre d�l�gu� aux Relations avec le Parlement, Henri Cuq. Cette visite en France d�une d�l�gation de parlementaires alg�riens, hautement politique, incontestablement, d�note d�une certaine excellence dans la relation alg�ro-fran�aise. Une excellence dont le Quaid�Orsay n�a pas manqu� de faire �tat. �Cette visite s�inscrit dans le cadre des excellentes relations que nous entretenons avec l�Alg�rie. Comme je l�ai dit, le pr�sident Debr� vient lui-m�me de se rendre sur place. Le ministre s�y est rendu il n�y a pas si longtemps. Vous savez que le pr�sident Bouteflika est actuellement en France pour assister au sommet Afrique-France�, a expliqu� vendredi le porteparole du Quai-d�Orsay, soulignant que �les relations franco-alg�riennes sont donc excellentes avec cette densit� de visites et avec �galement des relations tr�s �troites dans le domaine de la coop�ration et dans le domaine �conomique�. En janvier dernier, pour rappel, le pr�sident de l�APN Amar Sa�dani et son homologue fran�ais Jean-Louis Debr� avaient paraph� un protocole-cadre de coop�ration parlementaire. Le pr�sident de l�Assembl�e fran�aise avait effectu� une visite de travail en Alg�rie du 19 au 22 janvier dernier. A l�occasion, Sa�dani, qui accompagnait Debr� dans le Sud alg�rien, � Djanet, avait affirm� que le trait� d�amiti� entre l�Alg�rie et la France allait �tre sign� au courant de l�ann�e. D�aucuns avaient interpr�t� cette affirmation comme l�expression d�une volont� alg�rienne � conclure ce trait�, quitte � revenir sur le pr�alable de repentance exig� de la France. Or, il ne fallait pas trop se fier � cette assertion qui s�est av�r�e par la suite n��tre qu�une phrase �exc�dentaire� de Sa�dani. L�Alg�rie campe toujours sur son exigence et la France, de son c�t�, n�affiche pas encore de disponibilit� � faire acte de repentance pour les crimes coloniaux commis en Alg�rie. D�ailleurs, le Quai-d�Orsay reste tr�s circonspect sur la question. �Pour ce qui est du trait� d�amiti�, nous conservons l�objectif de conclure ce trait� d�amiti�. Mais je n�ai pas d�autres pr�cisions sur le calendrier�, a d�clar� vendredi son porte-parole. Autrement dit, le projet de signature du fameux trait� est maintenu mais sans aucune �ch�ance calendaire. Le pr�sident Chirac a fait savoir tout r�cemment, par l�entremise du pr�sident du Conseil constitutionnel fran�ais, sa disposition � reprendre les n�gociations autour du trait� d�amiti�. Une proposition par rapport � laquelle l�Alg�rie ne s�est pas encore officiellement d�termin�e. Et, � travers cette absence de commentaires, il est donn� � comprendre que l�Alg�rie n�est pas pr�te � mettre un b�mol dans son exigence de repentance. Autrement dit, l�Alg�rie compte demeurer sur son exigence premi�re. Le pr�sident Chirac quittera certainement l�Elys�e sans �tre parvenu � conclure le trait� d�amiti� avec l�Alg�rie. Le pr�sident Bouteflika, pour sa part, n�aura pas r�ussi � muer �son amiti� avec le pr�sident Chirac en �uvre politique majeure. Rappelons que le trait� d�amiti� alg�ro-fran�ais a germ� dans le sillage de la premi�re visite de Chirac en Alg�rie. Le trait� devait initialement �tre sign� en 2005. Cependant, le vote par l�Assembl�e fran�aise de la fameuse loi du 23 f�vrier 2005 louant les �vertus civilisatrices� de la colonisation a tout remis en cause.