Il s�agit d�une maladie qui porte bien sa description : une maladie silencieuse qui agit discr�tement, mais s�rement. Atteignant ainsi tous les organes dits nobles (c�ur, reins�). Selon une enqu�te men�e au niveau national, par la Soci�t� alg�rienne d�hypertension art�rielle, cette maladie est � haut risque pour les Alg�riens. Amel B. - Oran (Le Soir) - Le cinqui�me congr�s de la Soci�t� alg�rienne d�hypertension art�rielle (Saha), tenu � Oran au niveau de l�h�tel Sheraton, du 21 au 23 f�vrier 2007, a permis au vu des r�sultats d�une enqu�te qu�elle a men�e de mettre au jour des r�sultats �difiants, mais surtout inqui�tants quant au taux �lev� des Alg�riens atteint d�hypertension art�rielle. Le chiffre avanc� est de 35%, r�v�l� par une enqu�te men�e en 2004 et qui a dur� trois mois. Une premi�re en Alg�rie, puisque jusque-l� aucune enqu�te n�a vraiment approfondi le sujet en question. Selon le professeur Kheiredine Merad, pr�sident de la Saha, pour l�efficacit� et la fiabilit� de l�enqu�te, tous les moyens ont �t� mis � disposition, d�s lors, les enqu�teurs ont suivi une m�thodologie scientifique, qui respecte les protocoles internationaux. La moiti� des personnes d�pist�es parmi les 35% ne savaient pas pour la plupart qu�elles �taient atteintes de l�hypertension art�rielle, elles �taient �g�es de plus de 18 ans. Durant cette rencontre, les intervenants citeront les facteurs � risque de l�hypertension art�rielle (HTA�), que sont l�ob�sit�, le diab�te (2,6 millions d�Alg�riens sont diab�tiques), l�insuffisance r�nale et le cholest�rol. L�enqu�te avait r�v�l� qu�un quart des personnes atteintes de l�hypertension art�rielle �taient des diab�tiques, alors que la moiti� �tait des ob�ses. Selon l�OMS, les accidents cardiovasculaires sont la premi�re cause de mortalit� dans le monde, alors que les premi�res r�percussions de la HTA provoquent des accidents cardiovasculaires, le risque est �norme. Sachant qu�en Alg�rie, dira l�un des intervenants, de plus en plus dans les h�pitaux, les m�decins accueillent des personnes victimes d�accidents cardiovasculaires, �g�es de 20 ans et plus. A travers une enqu�te men�e par le professeur Merad sur les femmes atteintes d�hypertension art�rielle, il indique que la HTA chez la femme est plus fr�quente d�s l��ge de 59 ans. Le facteur g�n�tique est estim� de 40 � 50%, alors que les facteurs non familiaux se situent entre 30 et 40%. Sa recherche r�v�le que 41,5% de ces femmes d�pist�es sont ob�ses et 36,9% sont �g�es de plus de 18 ans. Toujours concernant les femmes atteinte de la HTA, leur d�pistage par r�gion est comme suit : Alger : 42%, � l�Ouest plus de 46%, � l�Est, elles sont 32,8% et au sud-ouest du pays elles sont 39,2% � �tre atteintes d�hypertension art�rielle. Les d�bats qui ont suivi cette rencontre �taient ax�s sur la n�cessit� d�un d�pistage r�gulier et rigoureux, car sur le terrain, il est constat� un mauvais contr�le m�dical s�agissant de l�hypertension art�rielle. Les intervenants insistent sur la n�cessit� d�accorder plus de temps au malade atteint de cette maladie. Afin d�inverser la tendance ascendante de cette maladie et au vu de ces r�sultats (35% d�Alg�riens atteints), les pouvoirs publics sont vivement sollicit�s afin d�entamer au plus vite un programme national de lutte contre l�hypertension art�rielle, une sorte de pr�vention primaire qui prendrait en charge le maladie d�s les premiers signes avant qu�elle n�atteigne son stade le plus grave. A. B.