Les travaux du 5ème congrès de la Société algérienne de l'hypertension artérielle (SAHA) ont pris fin vendredi à Oran, à l'issue de trois jours marqués par la présentation de plus d'une quarantaine de communications sur l'hypertension artérielle (HTA), et ses associations avec d'autres maladies. Ce 5ème congrès, organisé pour la première fois par cette société savante en dehors de la capitale, a été une occasion pour les spécialistes en diverses disciplines et d'autres praticiens, aussi bien nationaux qu'étrangers venus de France et du Maroc, de débattre de la problématique de l'HTA, de faire le point sur les dernières découvertes en la matière et de passer en revue d'autres syndromes métaboliques, le diabète notamment quand il est associé avec l'HTA, et les prévalences des facteurs de risques cardiovasculaires. La SAHA a également permis à de nombreuses équipes de recherches d'Alger, d'Oran, de Sétif, d'Annaba et de Tlemcen de présenter les conclusions des travaux entrepris au niveau de leurs services respectifs concernant aussi bien des hypertendus jeunes, des diabétiques, des femmes enceintes, et des enfants insulino-indépendants. Elle a présenté également l'enquête nationale effectuée en 2004 et qui a révélé le taux inquiétant de 35 % de la population nationale souffrant d'hypertension. Tous les spécialistes qui se sont succédés à la tribune ont souligné la prévalence alarmante de cette maladie chronique dans la société algérienne et l'urgence de prendre des mesures pour endiguer son développement. Ils ont également tiré la sonnette d'alarme sur la nécessité d'un travail d'information, de sensibilisation et de vulgarisation qui doit être mené par tous les acteurs de la société. La définition et la mise en place d'un programme national de lutte contre cette maladie ont été également préconisées par les intervenants. Parmi les mesures préconisées par les intervenants figurent le dépistage précoce de l'HTA, l'hygiène alimentaire des populations, et le suivi et la prise en charge des patients atteints par cette maladie chronique par des équipes multidisciplinaires. Le professeur Merad, président de la SAHA a souligné l'importance de cette prise en charge. Pour lui, il ne suffit pas de diagnostiquer la maladie et de prescrire un traitement au patient mais de le prendre en charge pour lui éviter d'autres situations encore plus graves.