Ahmed Meliani et ses camarades ont r�ussi, ce week-end, � pr�munir le Mouvement d�mocratique et social (MDS) du lifting identitaire qu�un courant rival, incarn� par Hocine Ali, voulait lui faire subir. Le deuxi�me congr�s, tenu les jeudi et vendredi au si�ge m�me du parti, a en effet r�solu de se d�marquer, comme de coutume chez le MDS, des prochaines consultations �lectorales. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Cette r�solution � demeurer hors de la course aux strapontins s�explique, pour Meliani et partisans, par le fait que restent toujours insatisfaits les pr�alables pos�s jadis pour imaginer une participation �lectorale. Il s�agit d�une double rupture avec l�islamisme et le syst�me rentier. �Le MDS ne con�oit pas de participation � des �lections que si elles concouraient � une v�ritable sortie de crise, si elles s�inscrivaient dans le processus de disqualification de l�int�grisme et de rupture avec le syst�me rentier et les forces qui le portent�, note la r�solution du congr�s, poursuivant : �Les �lections qui se tiendraient dans un contexte dans lequel les partis-Etat continuent � utiliser sans limites les moyens publics, o� le droit � l�organisation et le droit � l�expression autonome des forces sociales, syndicales, associatives et politiques ne sont pas assum�s dans les faits ; d�autant plus que la pression terroriste n�a pas disparu (�).� Pour l�aile Meliani du MDS �des �lections venues dans telles conditions ne peuvent que consacrer davantage le caract�re obsol�te de la classe politique, aggraveront la coupure entre l�Etat et la soci�t�, et serviront en fin de compte � l�gitimer l�alliance islamo-conservatrice. A de telles �lections, le MDS ne participera pas�. Du conflit organique, le MDS, version Meliani, note que �des anciens membres du MDS, en rupture organique avec le mouvement et pour trois d�entre eux faisaient l�objet d�une exclusion pour travail fractionnel et violation des r�gles de fonctionnement coll�giales accompagn�s par des personnes �trang�res au mouvement ont tout fait pour emp�cher que le congr�s ne se tienne, en multipliant les provocations et agressions verbales et insultes en pr�sence de la presse et des invit�s au congr�s (des personnalit�s nationales, repr�sentants de la soci�t� civile). Le pire a �t� �vit� gr�ce � la maturit� politique, au calme et � la coh�sion des militants du MDS�. Meliani et ses camarades estiment que �cette situation grave constitue l�aboutissement d�une d�marche visant � d�mobiliser le MDS et le faire rentrer dans le rang, comme tous les partis politiques�. S. A. I.