Le Mouvement démocratique et social (MDS) tiendra son congrès national les 4 et 5 mai prochain. Cette date a été arrêtée par son Conseil national qui a tenu une session extraordinaire le week-end dernier. « C'est dans un contexte de reniement, mais aussi d'espoir (...) que le MDS s'apprête à tenir son congrès », a déclaré M. Ali Hocine, secrétaire général du MDS par intérim, lors d'une conférence de presse animée, hier, au siège central de son parti. « Cette nouvelle échéance dans la construction du mouvement, intervient dans un contexte national lourd », a-t-il estimé. Quels sont les objectifs assignés à ce congrès ? Il s'agit, selon l'orateur, de doter le mouvement de structures solides et efficaces, de mobiliser les moyens matériels et financiers et d'élargir sa base militante pour s'imposer comme une force politique capable d'opérer des changements allant dans le sens du progrès et de la modernité. Sur le plan de la symbolique politique, le MDS compte, lors de ses prochaines assises, adapter ses choix et ses orientations aux nouvelles réalités socioéconomiques et politiques du pays. Toutefois, le MDS est, actuellement, devant un dilemme. Soit, il réaffirme son attachement à une gauche moderne, soit il s'engage, de façon plus claire, sur la voie de la droite. La direction du MDS a, peut-être, tranché la question, puisque M. Ali Hocine s'est prononcé pour « l'instauration d'un capitalisme productif ». Autre changement : le parti compte réviser sa politique de rejet permanent des échéances électorales. « Notre mouvement ne peut fermer la porte à une éventuelle participation, comme il ne peut trancher son concours à une quelconque élection sans connaître les tenants et les aboutissants », a noté la direction du MDS dans son projet de résolutions qui sera soumis au congrès. Abordant la situation politique nationale, le conférencier a estimé que le contexte général est marqué par l'application des textes de la charte pour la paix et la réconciliation. « Sous prétexte d'amortir les effets de la crise, cette démarche suscite la colère et l'indignation largement partagées dans la société », a souligné le successeur de Hachemi Cherif, dont le parti a appelé à l'abrogation de cette charte « porteuse de tous les dangers ». Sur un autre registre, l'orateur n'a pas manqué de décocher des fléchettes en direction de « certains esprits malveillants qui ont cru pouvoir déceler la disparition annoncée du MDS ». Pour lui, le parti n'est pas en convalescence. « Notre mouvement, a-t-il dit, a prouvé, pendant la maladie du camarade Hachemi Cherif et après sa mort, que le parti est plus vivant que jamais ».