Dans la wilaya de Boumerd�s, la Journ�e mondiale de la femme a �t� diversement c�l�br�e. Les festivit�s officielles ont commenc� dans la matin�e au si�ge de la S�ret� de wilaya. Dans le salon d�honneur de cette direction et en pr�sence du wali et des autorit�s locales, M. Laffani, directeur de la S�ret� de wilaya de Boumerd�s, a fait une br�ve allocution retra�ant la gen�se de cette journ�e consacrant l�hommage � la gent f�minine �en cette journ�e, la femme a interpell� l�homme � la fois p�re, fr�re, fils, mari ou coll�gue de travail pour exiger de lui un autre regard sur elle�, dit-il devant un auditoire majoritairement f�minin. Parlant de la pr�sence de celle-ci au sein de ce corps de s�curit�, le premier policier de la wilaya est convaincu qu�il n�est plus possible de construire une police moderne sans la pr�sence forte de la femme. Il est vrai qu�elles sont d�sormais nombreuses dans les structures de la police � travers les unit�s de wilaya de Boumerd�s. Plusieurs d�entre elles, simples polici�res ou cadres au niveau de cette wilaya, tr�s �l�gantes dans le tenue classique ou de combat, �coutaient l�hommage de leur chef. A l�image de Madame Messalti Houria, chef de la premi�re S�ret� urbaine de la ville de Boumerd�s, cette reconnaissance est amplement m�rit�e. Cette m�re de trois enfants et officier de police, donne l�image d�une v�ritable police au service des citoyens. En d�pit d�une pr�sence de plus de 20 ans dans ce corps de s�curit�, le sourire ne quitte jamais son visage. Passionn�s par sa mission, les citoyens, jeunes et moins jeunes, des quartiers de l�ex-Rocher noir dont elle a la charge, sont sensibles � ce d�vouement. Ils ne l�appellent pas par l�usage habituel du mot �commissaire�, mais ils disent tout simplement Houria, marquant ainsi leur �troite proximit� et leur respect. Un peu plus tard devant l�entr�e du si�ge de la Sur�t� de Boumerd�s, les officiels, les invit�s et les policiers ont, malgr� une forte pluie et un vent violent, observ� une minute de silence � la m�moire des policiers assassin�s dans l�accomplissement de leur devoir. Le wali et la d�l�gation qui l�accompagnait se sont dirig�s par la suite, vers la Maison de la culture Rachid-Mimouni. L��crivain serait sans aucun doute heureux de constater que la structure qui porte son nom s�est av�r�e exigu� pour contenir la foule, en grande partie f�minine, venue assister aux c�r�monies. A l�int�rieur, tout le savoir-faire au f�minin a �t� �tal� dans les dizaine stands d�associations, de maisons de jeunes, de CFPA ou de simples femmes au foyer. Productrice de miel, m�canicienne, p�tissi�re, boulang�re, cuisini�re traditionnelle, couturi�re, brodeuse, coiffeuse, artiste dans plusieurs arts�exposaient avec beaucoup de conviction leurs produits et il �tait difficile d��tre insensible � cette ruche pleine de beaut�. M. Bedrici a fait usage de patience et parfois jouer des coudes pour visiter tous les stands. Venue de l�autre extr�mit� est de la wilaya de Boumerd�s, de la commune d�Afir en l�occurrence, belle comme le sont les jeunes filles alg�riennes, Abbas Razika �tudiante � l��cole des Beaux Arts de Azazga, v�tue d�une magnifique robe kabyle, pr�sidait au stand de l�association Tafat ( Lumi�re) o� sont expos�s des produits de poterie, de tissage et des mets traditionnels de la localit�, quelques-unes de ses toiles ainsi que des documents relatifs � la lutte des femmes pour leur �mancipation �il y a des milliers de jeunes filles qui font des merveilles avec leurs mains, malheureusement elles ne sortent pas de chez elles � cause du refus de leur famille�, dit-elle. Avec force, elle ajoute �pourtant, elles ont du g�nie.� Sur les conditions politiques, �conomiques, sociales et culturelles des femmes dans notre pays, bien que la situation s�est quelque peu am�lior�e ces derni�res ann�es, estime-elle, beaucoup reste � faire et le nouveau code de la famille n�a pas r�sorb� toutes les difficult�s. Quelles mesures prendrait-elle si elle avait le pouvoir ? �Je sensibiliserais les familles pour donner plus de libert� aux jeunes filles et j�affecterais plus de moyens �conomiques et financiers aux femmes�. Dans le stand de la commune de La�ziv, Bouadma Fatima m�re de 6 enfants, tous au ch�mage pr�cise-t-elle, ne cache pas sa col�re sur les conditions de vie des femmes �le nouveau code de la famille n�a rien r�gl�, nous sommes toujours victimes de hogra, particuli�rement de la part de la justice qui nous prive de nos droits�, ass�ne-t- elle devant ses amies qui voudraient bien qu�elle garde le silence. Pour preuve de ses assertions, elle fait cas des indemnit�s qu�aurait attribu� l�Etat dans le cadre de la solidarit� avec les sinistr�s, c�est l��poux qui les aurait empoch�es alors qu�elle a la charge de sa famille. �Je voudrais bien �crire � M. Bouteflika, j�ai beaucoup de chose � lui dire�, conclut-elle. A noter que l�APC de la ville de Boumerd�s n�a pas d�rog� � la r�gle. Comme chaque ann�e, le conseil communal au grand complet �tait pr�sent lors d�une r�ception organis�e en l�honneur des 130 employ�es de la commune. Des cadeaux ont �t� offerts par M. Boukhalfa et ses adjoints � leurs collaboratrices administratives.