Les conseillers du ministre-candidat, Nicolas Sarkozy, � la pr�sidentielle fran�aise, cit�s par le journal Le Monde dat� pour aujourd�hui mardi, ont tabl� sur un rapprochement entre Sonatrach et GDF plut�t qu'une fusion entre ce gazier public fran�ais et Suez. Le journal reprend la pol�mique en France sur le projet de fusion GDF-Suez. Il cite une r�cente d�claration de M. Sarkozy se demandant �est-ce qu�il faut adosser GDF, qui ach�te du gaz sans en produire, sur un autre acheteur (comme Suez) ou est-ce qu�il faut r�fl�chir � un producteur ?� Le ministre-candidat avait lors de son dernier discours de politique �trang�re soutenu le projet �d�aider l�Alg�rie, avant d�autres Etats, � d�velopper son industrie nucl�aire civile� en �change d�un �partenariat� dans le domaine gazier. Dans un autre discours, le candidat UMP a dit que s�il �tait �pr�sident de la R�publique, (il pourrait r�fl�chir) si GDF-Suez ou GDF seul n�aurait pas int�r�t � se tourner du c�t� des producteurs pour faire une grande entreprise qui produirait du gaz et le commercialiserait�. Sur la base de ces d�clarations, le journal Le Monde cite les conseillers de M. Sarkozy, dont l�ex-ministre de l�Industrie, M. Patrick Devedjian, qui entendent d�ployer �une strat�gie � plusieurs objectifs : renforcer les liens avec Alger et soutenir le d�veloppement de l�Alg�rie�, entre autres axes. �Nous pourrions passer un accord de coop�ration dans le nucl�aire civil�, a ajout� M. Devedjian, demandant �en contrepartie, une relation privil�gi�e dans la fourniture de gaz pour s�curiser nos approvisionnements et ceux des pays europ�ens�. Le journal rappelle que Sonatrach fournit �d�j� � la France 18% de son gaz, ce qui fait de l�Alg�rie son troisi�me fournisseur derri�re la Norv�ge (30%) et la Russie (23%)�. �Or, Sonatrach va ouvrir prochainement en France une filiale de distribution de gaz, comme l�a fait le g�ant russe Gazprom en novembre 2006�, �crit le journal, qui souligne que la compagnie nationale d�hydrocarbures �entend aussi participer aux travaux d�infrastructures en Europe (stockage, gazoducs, terminaux m�thaniers)�. Cet accord de �grand groupe gazier euro-africain pourrait associer les N�erlandais�, selon M. Devedjian, ce qui �supposerait des liens capitalistiques entre Sonatrach et GDF qui n�aurait plus besoin d��tre privatis�e�. A l�appui de ce qu�il consid�re comme le �sc�nario alg�rien�, M. Devedjian ajoute que Paris �ne peut �tre pieds et poings li�s � une d�cision des actionnaires de Suez, qui ne se sont toujours pas prononc�s sur la fusion avec GDF�. M. Devedjian a, par ailleurs, d�velopp� l�hypoth�se d�une fusion GDF-Suez qui pourrait s�op�rer �tout en nouant des liens avec Sonatrach�. Cette alternative a �t� �voqu�e hier par le ministre fran�ais de l'Economie, M. Thierry Breton, qui a not� qu�� �partir du moment o� le projet de fusion GDF-Suez voit le jour, rien n'emp�che ensuite d'�largir encore, par exemple � un fournisseur de gaz�. �Le tout est de rester dans le cadre de la loi, qui pr�voit que l'Etat ne descende pas en dessous de la minorit� de blocage�, a-t-il soulign� dans une interview au journal Les Echos. Quant � ce projet de fusion GDF-Suez, M. Breton a indiqu� que son objectif, �c'est que tous les d�crets d'application de la loi sur l'�nergie, y compris ceux concernant GDF, soient pris d�s qu'ils seront techniquement pr�ts, c'est-�-dire dans quelques semaines�. Et ce, afin que �la France soit � m�me d'ouvrir � la concurrence dans de bonnes conditions son march� de l'�lectricit� et du gaz le 1er juillet comme pr�vu�, a-t-il ajout�. Par ailleurs, �sur la d�licate question de la s�paration entre les producteurs d'�lectricit� et de gaz d'un c�t�, les gestionnaires des r�seaux de transport et de distribution de ces �nergies de l'autre, nous avons obtenu ce que nous souhaitions : il n'y aura pas d'obligation que ces diff�rents op�rateurs aient des actionnaires distincts�, a-t-il soulign�. Selon lui, Paris ne sera pas oblig�e �de d�manteler EDF ni GDF en leur enlevant leurs activit�s de r�seau�.