Abdelaziz Belkhadem a r�uni, hier vendredi, � l�h�tel Riadh de Sidi-Fredj � Alger, le bureau ex�cutif du FLN. L��quivalent de ce qui �tait l�ex-comit� central du parti : il a �t� question bien s�r des �lections l�gislatives mais pas que cela. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - En fait, le discours d�ouverture de Abdelaziz Belkhadem aura �t� plus celui d�un chef de gouvernement que celui d�un chef de parti : liant sciemment le �travail parlementaire� et l�activit� gouvernementale, Belkhadem s�est carr�ment lanc� dans un v�ritable discours. Bilan de l�ex�cutif. Reprenant d�avec son fameux discours social de mai 2006, pour mieux se distinguer de son pr�d�cesseur, Belkhadem insistera longuement sur le pouvoir d�achat : �Nous sommes tout � fait conscients des difficult�s qu��prouvent de nombreuses couches sociales, nous avons proc�d� � un surco�t de financement des produits de grande consommation (...) Aussi, l�augmentation du SNMG et des salaires, qui a concern� 4 millions de travailleurs, a n�cessit� un grand courage politique de Son Excellence M. Le pr�sident de la R�publique, pr�sident du parti.� Ce m�me �m�rite� Belkhadem l�attribue �galement � Bouteflika dans la vraie-fausse �affaire Khalifa�. �Si l�affaire Khalifa constitue un foyer de corruption, le pr�sident de la R�publique, premier magistrat du pays, a eu le courage d�ouvrir ce dossier devant le monde entier (...) Et si nous nous d�solons de l�existence de ce genre de scandale, nous ne regrettons nullement tous ceux qui s�en trouvent impliqu�s. Quels qu�ils soient.� Sur un tout autre chapitre, et �vitant superbement d��voquer la derni�re vague d�attentats terroristes qui s�abat sur le pays, Belkhadem aborde le sujet de la mani�re qui lui convient le mieux : �Nous demeurons tr�s attach�s � la d�marche de la r�conciliation nationale qui est un pacte par lequel les Alg�riens ont en toute libert�, fait leurs adieux � la violence sous toutes ses formes.� Et les derniers attentats d��Al-Qa�da-Maghreb� alors ? Il est vrai que Belkhadem, qui n�a jamais cach� ses convictions, a parl�, dans son discours de �la n�cessit� de combattre la criminalit� et le banditisme�... �Nous aurons un rendez-vous avec la Constitution� Mais l� o� Belkhadem surprend le plus, c�est quand il remet sur le tapis la br�lante question de la r�vision constitutionnelle. �Durant la prochaine mandature, nous aurons un rendez-vous avec la Constitution. Nous avons soutenu et nous soutiendrons la proposition du pr�sident de la R�publique relative � la r�vision de la Constitution sous quelque forme que ce soit� (r�f�rendum, par les deux chambres du Parlement, ndlr). Cette relance subite du d�bat sur la r�vision de la Constitution suscite plusieurs interrogations. Intervenant � la suite de la r�ponse ��vasive� de Bouteflika qui, interrog� sur la question par le quotidien espagnol El Pa�s affirmant que �le projet est � l��tude�, Belkhadem cherche-t-il � augmenter la pression dans ce sens ? �A vrai dire, explique un haut responsable du FLN, ce qui int�resse Belkhadem � travers la r�vision constitutionnelle, ce n�est pas tant la possibilit� d�un troisi�me mandat pour Bouteflika qu�il sait, de toutes les fa�ons plus d�actualit�, mais bel et bien le poste de vice-pr�sident que pr�voit ce projet de r�vision. Un poste qui ouvre grandes les portes � un destin national...� Concernant par ailleurs les prochaines �lections l�gislatives, Belkhadem r�v�lera, dans son discours, une d�cision d�importance capitale pour le parti. �Nous avons transform� l�instance ex�cutive en une commission �lectorale. Et c�est l�instance ex�cutive qui tranchera en dernier lieu sur les listes d�finitives de candidatures�. En proc�dant de la sorte, Belkhadem cherche surtout � �concentrer� la d�cision, jusque-l� r�partie sur les membres d�une commission pl�thorique. Avec 4 500 dossiers de candidatures et les frictions qui ravagent le FLN depuis 2004, l�actuel chef du gouvernement sait pertinemment que le risque est grand quant � assister � des �contre-campagne� � l�int�rieur m�me du parti. D�o� cette allusion : �Notre objectif n�est pas de participer mais de gagner les �lections pour rester la premi�re force politique du pays (...). L�individu doit s�effacer devant le parti et il faut faire en sorte � ce que la haine, les rivalit�s et l��go�sme ne fassent pas embraser les listes du parti.� Une v�ritable mise ne garde. A. K.