Le Front de lib�ration nationale (FLN) gagne l��lection l�gislative mais perd la majorit� absolue � l�Assembl�e. Passant de 199 si�ges � �seulement� 136, l�ex-parti unique reste la premi�re force politique du pays dans un syst�me o� les chiffres ne sont que purs symboles. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Comme s�il en �tait besoin, le secr�taire g�n�ral du parti, Abdelaziz Belkhadem, avait d�ailleurs tenu � le rappeler : �Nous ne sommes pas dans un r�gime parlementaire. Et c�est la raison pour laquelle notre priorit� sera la r�vision constitutionnelle pour clarifier une bonne fois pour toutes la nature du r�gime : nous voulons un r�gime o� l�ex�cutif n�ait qu�une seule t�te, en l�occurrence le pr�sident de la R�publique.� Belkhadem s�exprimait ainsi hier vendredi au cours d�une conf�rence de presse qu�il a anim�e au si�ge du parti � Hydra. Pour la circonstance, et comme c��tait �galement le vendredi, il s��tait par� des atours les plus suggestifs qui soient : une tenue �islamiste� stricte. Celui qui sera tr�s fort probablement reconduit � la t�te du gouvernement r�it�rera bien que �la composante du futur ex�cutif ne sera pas chamboul�e dans sa configuration�. En ce sens, �l�alliance pr�sidentielle continuera � �tre la composante essentielle du gouvernement�. M�me si �nous ne sommes pas contre l��largissement de cette alliance � d�autres partis politiques d�s lors que (l��ventuel pr�tendant) s�engage � �uvrer pour l�application du programme pr�sidentiel�. Le profil ainsi dessin� est du sur-mesure pour le PT de Louisa Hanoune dont l�all�geance � Bouteflika est de notori�t� publique. C��tait d�ailleurs v�rifi� d�une mani�re �clatante � l�occasion de ce qu�il convient d�appeler �l�affaire Boucha�r�.La �sortie� du pr�sident de la Commission nationale de surveillance des �lections l�gislatives, commise jeudi dernier dans l�apr�s-midi avait surpris Belkhadem qui �tait � ce moment-l� au si�ge du FLN � Hydra animant un point de presse. Un confr�re ayant ramen� la lettre de Boucha�r la remet � Belkhadem. �L�, il m�attaque personnellement. Moi aussi j�ai des choses � dire !� Reprenant son statut de chef du gouvernement, Belkhadem rejoint son bureau au Palais et revient en d�but de soir�e. Entre-temps, Boucha�r � �galement conseiller de Bouteflika � revient sur ses accusations et se fait lui-m�me un d�menti. Affichant un air tr�s satisfait, Belkhadem revient, lui, dans un second point de presse, sur cet incident, citant � plusieurs reprises le PT, seul parti avec le FLN � ne pas soutenir la premi�re �sortie� de Boucha�r. C�est dire que tout compte fait, Bouteflika a maintenu intacte son alliance pr�sidentielle dans l�h�micycle qui verra cependant l�entr�e du seul parti v�ritablement d�opposition, le RCD.