De notre bureau de Paris Khadidja Baba-Ahmed Il ne reste plus que quelques jours aux 44 millions et demi de Fran�ais �lecteurs pour aller aux urnes et exprimer leur choix, pour le premier tour des �lections pr�sidentielles. La campagne officielle s�ouvrira demain, mais depuis quelques mois d�j�, aucun des candidats officiels n�a fait l��conomie de rencontres, meetings et autres r�unions ou apparitions dans les m�dias ; ces derniers, il faut le noter, ayant particuli�rement mis en avant les trois candidats cr�dit�s les plus forts scores. Si cette campagne passionne les Fran�ais et int�resse au premier plan leurs voisins europ�ens, elle n�a cependant pas r�ussi � aider au choix des Fran�ais. Un sondage CSA, publi� hier dans la presse dominicale, indique que 42% des Fran�ais, soit pr�s de la moiti� des �lecteurs, sont ind�cis sur le choix de leur candidat pour le premier tour. Les 58% d��lecteurs restants d�clarent �tre tout � fait fix�s sur le candidat de leur choix. Ce sont les jeunes de moins de 30 ans qui n�ont pas encore opt�. Quant � ceux dont le choix est d�j� fait, ils sont 68% dans l��lectorat de le Pen, 65% dans celui de Sarkozy, 62% pour S�gol�ne Royal et 48% ayant d�j� d�cid� de voter pour Bayrou. Si l�on devait donner du cr�dit � ces sondages, les d�s ne sont pas encore jet�s et la moiti� des �lecteurs ind�cis peut tr�s largement faire la diff�rence. Sarkozy refuse le d�bat avec les candidats C�est peut-�tre ce qui explique la pol�mique engag�e par les trois grands candidats � S�gol�ne du PS, Sarkozy de l�UMP et Bayrou de l�UDF � sur le grand d�bat t�l�visuel qui r�unit traditionnellement les candidats et dont l�impact n��tait, jusque-l�, pas n�gligeable pour aider au choix des ind�cis. A ce d�bat, le candidat de la droite, Sarkozy, dont les sondages le donnent favori, a oppos� un niet. Pourquoi, en effet, se risquerait-il � ce d�bat, alors que tous les sondages le donnent vainqueur ? Selon un barom�tre �lectoral quotidien d'Ipsos/Dell pour SFR et Le Point, publi� dimanche, Sarkozy l'emporterait au second tour avec 54% des voix face � S�gol�ne Royal, cr�dit�e de 46% des intentions de vote. Fran�ois Bayrou comme S�gol�ne Royal et certains autres candidats appellent de leurs v�ux le d�bat de confrontation, m�me s�il devait se tenir sur Internet, outil de communication tr�s usit� au cours de cette campagne. �Ce d�bat est une n�cessaire d�mocratique et le refus de Nicolas Sarkozy est incompr�hensible. Comment le leader d�un grand parti d�mocratique peut-il refuser de d�battre avec ses adversaires ?� s�interroge, dans un communiqu�, Julien Dray, porte-parole du PS. Fran�ois Bayrou, de son c�t�, consid�re qu��il n�est pas logique et pas civique� que Sarkozy oppose un refus � ce d�bat. Le candidat UDF a rappel�, lors d�une conf�rence de presse, qu�il �tait favorable � une confrontation entre les quatre principaux pr�tendants (avec le Pen en plus des trois). Le candidat centriste a m�me appel� les blogueurs � faire pression pour amener le candidat de l�UMP � revenir sur son refus de d�bat. La r�ponse de Sarkozy est nette et sans bavures : �Nous sommes � un peu plus de quinze jours du premier tour. Je crois qu�il faut laisser les Fran�ais choisir les deux candidats qui seront s�lectionn�s pour le second et qu�� ce moment-l�, il y aura des d�bats.� K. B.-A.