Un jeune cafetier de 27 ans et un agent de guichet de la poste de Taguemount Azouz cheflieu de la commune d�A�t-Mahmoud, � 3 km environ � l�est de Beni-Douala ont �t� tu�s par un groupe arm� de 4 individus qui s�est attaqu� t�t le matin ce samedi 14 avril � la poste du chef-lieu de la commune. Il �tait environ 9h10 du matin lorsque trois individus portant des gilets imperm�ables, un de couleur jaune, deux de couleur vert olive, p�n�traient dans l�enceinte du bureau de poste comme de simples usagers dissimulant leurs t�tes sous les capuches, leurs visages dans des ch�ches et des armes sous les aisselles pour braquer tous ceux qui s�y trouvaient d�j�. �Ne bougez pas, ne vous inqui�tez pas, on ne vous fera aucun mal� auraient dit les assaillants aux usagers et au personnel de la poste, selon un t�moin qui assistait � la sc�ne de l�ext�rieur. Deux coups de feu auraient �t� tir�s � l�int�rieur soit pour sommer les gens � se tenir tranquilles, soit pour ouvrir le coffre du bureau de poste et le vider de son contenu. Outre le t�moin du r�cit, le maire �tait en train de discuter avec un citoyen � quelques m�tres de l� entre la mairie et la poste, objet du hold-up lorsqu�un employ� de la mairie sortant du bureau de poste, paniqu�, informa autour de lui de ce qu�il a pu constater. Il s��loigna sans attendre, peut-�tre pour alerter, sans �tre vu, les services de s�curit�, raconte notre jeune t�moin qui, ne croyant pas ses oreilles, resta sur place, en face du bureau de poste, pour s�enqu�rir de ce qui allait survenir quelques minutes plus tard. En effet, les assaillants ont fait leur apparition tout de suite derri�re lui, deux d�entre eux portaient chacun un gros sachet plein d�argent sur le dos tenant de leurs mains libres leurs armes, des Mat fran�aises, des pistolets -mitrailleurs, des carabines am�ricaines, selon diverses interpr�tations. Le premier d�entre eux tira d�s qu�il s�est trouv� � l�ext�rieur des coups de feu pour frayer le chemin � ses acolytes et aviser le 4e lascar qui faisait le guet au niveau du monument des chouhada de la fin de l�op�ration, toujours selon notre interlocuteur rest� fig� de peur, les mains dans les poches de son pardessus. Le premier fourgon qui s�est pr�sent� au m�me moment fut braqu�, somm� de conduire les assaillants loin de l�, le chauffeur fit mine d�obtemp�rer le temps de faire descendre les passagers. Alors qu�il avait l�arme braqu�e sur lui, le courageux transporteur d�marra d�s que l�un des braqueurs tenta de mettre le pied dans son v�hicule. Deux balles tir�es par celui qui le surveillait l�ont atteint au niveau du bassin mais terrass� de douleur, il continua d�avancer et redressa son v�hicule qui mena�ait de se jeter en contre-bas de la route. Pendant ce temps, les braqueurs n�arr�taient pas de tirer sur le fourgon atteint de plusieurs balles. Auparavant, l�un des assaillants venait de terrasser l�agent du guichet du bureau de poste d�une balle dans la t�te au moment o� la victime s�effor�ait d�alerter les services de s�curit� � l�aide de son portable, poursuivant, pour ce faire, les agresseurs � l�ext�rieur de l��tablissement malgr� leur avertissement et les appels � la prudence de ses coll�gues de travail... Non loin de la poste et de la mairie, le jeune Idir Benmiloud sera atteint, lui aussi, d�une balle en plein c�ur au moment o� il s�employait � fermer son caf�, priant les gens de rester � l�int�rieur. Il est mort sur le coup en essayant d��pargner les consommateurs et les passants paniqu�s qui couraient n�importe o�. Des sc�nes de panique et d�affolement avec des �vanouissements sont signal�es par des t�moins oculaires avant que les assaillants ne prennent la cl� des champs en contrebas du village o� ils ont �t� vus changeant de v�tements pour poursuivre leur fuite avec les chances de passer inaper�us. On signale au niveau du CHU de Tizi-Ouzou que le conducteur du fourgon est sorti du bloc op�ratoire tandis que l�agent de la poste a succomb� � ses blessures vers 13h15min de la m�me journ�e. A Taguemount-Azouz, o� pareille chose n�est jamais arriv�e, c��tait la consternation et l�indignation, des centaines de citoyens s��taient rassembl�s des heures durant sur les lieux commentant le drame avec col�re. Ils �taient �galement tr�s nombreux � suivre les victimes au niveau de la polyclinique locale puis au CHU de Tizi- Ouzou pour s�informer sur le sort des victimes et se solidariser avec leurs parents.