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EUROPE/ALGERIE La deuxi�me session du conseil d'association Alg�rie/UE s'ouvre, aujourd'hui, � Luxembourg
De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
Mohamed Bedjaoui, ministre alg�rien des Affaires �trang�res, Frank-Walter Steinmeir, repr�sentait la pr�sidence allemande de l�UE et Benita Ferrero Waldner, commissaire europ�enne charg�e des relations ext�rieures acteront, tout d�abord, une formalit�. Les dix nouveaux membres de l�Union signeront l�accord d�association avec l�Alg�rie selon le principe de l�acquis communautaire. Ensuite, commenceront les choses s�rieuses. Ce deuxi�me conseil verra l�installation de tous les comit�s sectoriels pr�vus par le trait�. Cependant, au-del� des aspects protocolaires, des �salamaleks� ou des �bousboussates� que se diront et s��changeront les deux d�l�gations, entre l�UE et l�Alg�rie, plusieurs points de discordance existent et ne peuvent pas, comme �a, �tre, � chaque fois, renvoy�s aux calendes grecques. L�Union europ�enne, faut-il le relever, et m�me si elle n�ose pas le proclamer ouvertement, a pris plusieurs libert�s par rapport au processus de Barcelone, le g�niteur, en fait, de ce que deviendront plus tard les accords d�association entre l�Union europ�enne et les pays du Sud, non europ�ens et, n�anmoins, riverains de la M�diterran�e. Des �l�ments objectifs (entr�e de Chypre, Malte dans l�Union et n�gociations d�adh�sion avec la Turquie) ont rendu, pour ainsi dire, nulles et inop�rantes pour ces pays, les d�cisions et orientations �dict�es � Barcelone. Le reste, le paternalisme de la commission Barroso a failli l�emporter. En effet, alors que le processus de Barcelone �tait encore en cours, la nouvelle direction ex�cutive de l�UE met au point, unilat�ralement, une nouvelle approche, qu�elle juxtapose � l�accord d�association et qu�elle soumet, sans autre forme de discussion, aux �Sudistes� (Maroc, Tunisie, Alg�rie, Egypte, Jordanie et Mauritanie). Le pr�sident Barroso et la commission n�ont, d�s lors, pas d�mordu. C�est la politique de voisinage, et, elle seule, qui r�gira, dor�navant, les relations entre les deux entit�s. De fait, c�est ce qui se d�roule. Le programme Meda est supprim� et remplac� par un instrument de financement de la PEV et les d�cideurs europ�ens int�grent, pr�sentement, l�accord d�association � la politique de voisinage. Si elle ne remet pas officiellement les d�cisions et les instruments d�aide, de coop�ration et de financement qui ont �t� retenus dans la capitale catalane, Bruxelles pousse, n�anmoins, ses partenaires du Sud vers la politique europ�enne de voisinage sans leur laisser d�autre issue. C�est ainsi, les 27 ont d�autant plus �t� confort�s dans leur nouvelle approche que plusieurs pays de la rive sud non europ�enne n�ont pas cherch� leur reste et ont accept�, sans r�sistance, de marcher sur le cadavre du processus de Barcelone, l�Egypte, Isra�l et l�Alg�rie ont, toutefois, refus� le diktat et ne veulent pas sortir du cadre trac� � la Costa Brava. L�Alg�rie, deuxi�me fournisseur �nerg�tique de l�UE, veut, � juste raison, que les hydrocarbures, m�me s�ils ne sont pas couverts par l�accord d�association, ne s�envolent pas, comme �a en fum�e, sans jeu de mots. L��nergie �tant un �l�ment important des �changes entre l�UE et l�Alg�rie, il n�y pas de raison que Bruxelles n�en tienne pas compte de fa�on sp�cifique. Les Europ�ens, cependant, privil�gient les questions li�es au terrorisme, � l�immigration, la s�curit� et le terrorisme... Des indiscr�tions dans la capitale belgo-europ�enne indiquent n�anmoins que les n�gociations aboutiront. Possible. Parce que ni l�UE ni l�Alg�rie ne veulent se s�parer sur un constat d��chec.