Vant�es par des cha�nes satellitaires arabes deux �pr�parations douteuses� import�es du Moyen-Orient sont �illicitement� vendues en Alg�rie. Il s�agit d�un produit d�nomm� �Imsula� ou �Insoulin�, c�est selon, et �Sugar�, c�d�s pour leurs suppos�es vertus th�rapeutiques � 15 000 DA au march� noir et m�me dans certaines officines. Sa�da Azzouz - Alger (Le Soir) - �Attention, il y a danger !�, pr�vient le pr�sident de la F�d�ration alg�rienne des associations des diab�tiques (FAAD) qui, par ce cri de d�tresse, souhaite attirer l�attention des diab�tiques sur les risques de la prise de ces �pseudo� solutions miracles et celle des pouvoirs publics qui doivent imp�rativement d�clencher une enqu�te et prendre les mesures qui s�imposent pour enrayer ce commerce informel et mettre fin aux activit�s de ceux qui profitent de la d�tresse des diab�tiques et de leur famille pour s�enrichir m�me s�il y va de la vie des citoyens. �La majorit� des malades qui ont pris ces soi-disant m�dicaments ont eu des complications, les m�decins et les sp�cialistes peuvent en attester. C�est sur la base de leurs remarques et sur celles d�un questionnaire que nous avons pr�sent� aux diab�tiques qui connaissaient des complications que nous nous sommes rendu compte que les malades interrog�s avaient pris soit �Sugar� soit �Imsula�, parfois les deux, quand ils n�ont pas recours aux charlatans�, a indiqu� jeudi dernier Noureddine Boucetta, en marge de l�installation officielle du bureau national de la f�d�ration, issu du congr�s du 24 mars dernier. Lors de son point de presse, le pr�sident n�a pas manqu� de fustiger �les charlatans� qui pr�tendent gu�rir la maladie par les �plantes� ou certaines herbes que l�on dit miraculeuses. Il est formel, l�Etat doit intervenir dans les meilleurs d�lais pour mettre fin aux activit�s de ces �escrocs� dont les rangs grossissent chaque jour un peu plus et qui se concentrent essentiellement dans les wilayas de Oum-el- Bouaghi, Tiaret et Adrar, notamment � Timmimoun. �Il faut que les malades comprennent que dans le cas du diab�te, la m�decine traditionnelle ne peut traiter et encore moins gu�rir ce type de maladies�, mart�le le pr�sident qui souhaite la collaboration des m�dias tous supports confondus pour sensibiliser les diab�tiques et leurs familles aux risques de cette m�decine �parall�le�, avant de nous pr�ciser que 10% de la population alg�rienne est atteinte de diab�te. Il y aurait donc pr�s de 3 millions d�insulinod�pendants en Alg�rie. Une frange qui, selon le pr�sident de la f�d�ration des associations des diab�tiques, doit faire l�objet de toute l�attention des pouvoirs publics notamment les minist�res de la Sant�, du Travail, de la Solidarit� et de l�Education nationale. A ce dernier, il est demand� de proc�der, par le biais de la m�decine scolaire, au d�pistage syst�matique de cette maladie. �On se rend compte, m�me si nous n�avons pas encore de statistiques, qu�il y a de plus en plus d�enfants atteints du diab�te�, indique le pr�sident de la FAAD dont l�organisation compte, � partir de son plan d�action 2007, agir pour amener les pouvoirs publics � prendre des d�cisions � m�me d�am�liorer les conditions de vie des diab�tiques. Il y a lieu selon l�association, dont la cr�ation remonte � 1993, de faire en sorte que les conditions de la prise en charge des femmes diab�tiques enceintes vivant dans les milieux ruraux soient am�lior�es. Partant du fait que la majorit� des diab�tiques est issue de milieux d�favoris�s, pauvres, il en appelle � l�insertion des malades dans le filet social pour qu�ils puissent b�n�ficier d�indemnit�s qui leur permettraient d�acheter les m�dicaments. D�ailleurs, la commission sociale de la f�d�ration travaille sur toutes les propositions susceptibles d�aider les diab�tiques pour peu que l�Etat joue le jeu. La f�d�ration, qui pr�ne la sensibilisation, compte aussi une commission scientifique compos�e de m�decins, de sp�cialistes et de param�dicaux.