Il y a cru. Il s�est investi depuis des ann�es dans la bataille pour occuper le sommet de l�Etat. Il l�a fait avec beaucoup de talent mais en m�me temps en ayant recours et en s�appuyant sur un r�seau tr�s puissant, dont celui des m�dias n�est pas des moindres. Il a tellement su utiliser ces m�dias, que durant de nombreux mois pr�c�dant le lancement officiel de la campagne, les Fran�ais ne voyaient plus que sa t�te dans la lucarne. Il a eu le talent de se donner � voir comme candidat de la rupture alors qu�il fait partie du gouvernement sortant. Il n�a quitt� que tr�s tardivement ses responsabilit�s � la t�te du minist�re de l�Int�rieur, profitant largement, jusqu�au dernier moment de la confusion des genres en investissant ainsi les espaces, tous les espaces. Il a eu aussi un autre m�rite, celui d�avoir su, contrairement � sa rivale de gauche, rassembler tr�s largement � droite, et m�me � l�extr�me droite. Il a surf�, comme jamais aucun pr�tendant r�publicain � cette haute fonction ne l�a fait � ce jour, sur le discours lep�niste et villieriste. La perte de voix dans l�extr�me droite est la r�sultante de reprise par Sarkozy des th�mes chers � ce courant extr�miste et la r�animation des sentiments de peur et de stigmatisation de ceux qui viennent d�ailleurs. Ses propos sur le Karcher en juin 2005, la racaille en octobre 2005 ; ceux �qui doivent quitter la France, s�ils ne l�aiment pas� en avril 2006 ou encore �ceux qui sont polygames, pratiquent l�excision sur leurs filles, �gorgent le mouton dans les baignoires� en f�vrier 2007 ou enfin l�immigration qui menacerait la nation fran�aise et son incroyable projet de cr�ation d�un minist�re de l�immigration et de l�identit� nationale� pour contrer cette menace. Il s�est d�plac�, en 2006, � l�occasion de la comm�moration du 11 septembre, aux USA, pour voir Bush, se faire photographier avec lui et faire des d�clarations insens�es pour se d�marquer de l�opposition courageuses de la France � la guerre en Irak et qualifier dans la foul�e son pays �d�arrogant�. Certains ont cru que le caract�re fougueux de Sarkozy l�a amen� parfois � des d�rapages, mais il n�en est rien. Dans l�ouvrage Sarkozy Connetion, de la journaliste Hedwige Chevrillon, sorti en janvier dernier (�ditions Hachette Litt�ratures), le d�sormais pr�sident fran�ais est ainsi d�crit : �Depuis son premier poste minist�riel en 1993, on d�c�le ais�ment non une m�thode au sens classique du terme, mais une strat�gie de conqu�te qui s�articule autour de quelques grands principes. Le mouvement toujours. Le travail, sans cesse. L�occupation du terrain m�diatique sans une minute de r�pit. Le culte de la personnalit�, sans fausse pudeur. La r�cup�ration de tout ce qui peut s�av�rer utile, hommes et id�es, peu importe��. Glaner des voix et ratisser large, l�essentiel �tant d�arriver au sommet, a �t� sa strat�gie, quitte � passer pour un raciste, un x�nophobe, ce qu�il n�est peut-�tre pas, encore que�Mais objectivement, s�il a pu gagner la confiance des Fran�ais proches de ses th�ses extr�mistes, il a aussi r�colt� les voix de ceux qui l�ont port� pour son programme �conomique et social, pour le projet de soci�t� qu�il va mener. Quelles sont les grandes actions qui fondent ce projet, qui ont re�u l�assentiment de la majorit� des Fran�ais qui lui ont accord� leur confiance ? Une France plus lib�rale, plus in�galitaire La situation �conomique et sociale des Fran�ais, l��cart du pouvoir d�achat qui s�est creus� ces derni�res ann�es, ont leur solution, selon Nicolas Sarkozy, dans le �travailler + pour gagner +. C�est l�axe central de son programme, celui qui permettra la croissance. Alors que la France conna�t un contexte de ch�mage massif, les 35 heures sont dans le programme du nouveau pr�sident la cause essentielle de tous les maux sociaux, m�me s�il se garde de les abroger. Au lieu du partage de travail, il propose le recours aux heures suppl�mentaires, exon�r�es de charges pour les entreprises et d�imp�ts pour les salari�s. Ainsi, les patrons auront tout avantage � cette nouvelle manne et n�auront plus int�r�t � recruter, et � terme, la dur�e l�gale du travail peut dispara�tre. Dans cette m�me logique, il va faire en 5 ans plus que n�a fait Margaret Thatcher en 10 ans : r�duire, de moiti�, les pr�l�vements obligatoires. Perp�tuant les in�galit�s, et en cela fid�le � ses convictions, le projet de suppression de l�imp�t de solidarit� sur les fortunes ISF permettra aux 40% de fortun�s qui le payent aujourd�hui en France de s�enrichir encore sur le dos des 40% autres non concern�s par les richesses. Plus encore que par le pass�, la rentabilit�, � n�importe quel prix, sera aux commandes. Ainsi, il est envisag� le non-remplacement d�un fonctionnaire sur deux qui part � la retraite. M�me le secteur de l��ducation p�tira des mesures envisag�es. La suppression de la carte scolaire ; la s�lection qui sera instaur�e pour l�entr�e � l�universit� et la bourse au m�rite � autant de d�cisions inscrites au projet de Sarkozy qui marquent tr�s � droite son programme caract�ris� dans tous ses volets par une nette strat�gie de d�sengagement de l�Etat et une suppression annonc�e, ou tout le moins un affaiblissement certain du service public qui constitue aujourd�hui le pilier du mod�le fran�ais. Une France plus r�pressive, moins accueillante La politique du �tout r�pressif� par le renforcement de l�arsenal juridique d�j� pas mal consistant, en lieu et place de dispositifs pr�ventifs, sera renforc�e et comme par le pass� concernera les populations les plus pr�caires. Ainsi, au lieu d�aides � apporter aux familles qui ont des difficult�s � suivre leurs enfants, il a envisag� de recourir � la mise sous tutelle des allocations familiales pour les familles d�enfants qui s�absenteraient par exemple souvent de l��cole, aggravant, ce faisant, la fracture d�j� b�ante. Il continuera, par ailleurs, � assigner aux policiers des chiffres � atteindre en termes de r�pression (interpellations, verbalisations�) qui concourront sans aucun doute � augmenter le nombre de bavures polici�res, assez fr�quentes d�j� durant son exercice � la t�te du minist�re de l�Int�rieur. Pour les sans-papiers, s�il refuse tr�s nettement leur r�gularisation, y compris ceux dont les enfants sont scolaris�s, il va encore plus loin en fixant l� aussi des chiffres annuels de reconduite aux fronti�res. Quant � sa politique de l�immigration choisie, il va la mener avec les institutions europ�ennes. A ces instances, il propose un trait� multilat�ral contraignant qui fixe les plafonds d�immigration et organise la coop�ration polici�re internationale contre les fili�res clandestines. �L�immigration choisie� qu�il pr�pare est celle qui ne laissera de place qu�� l��lite : �Les meilleurs chercheurs, ing�nieurs et travailleurs qualifi�s�.Quant au regroupement familial, il ne sera possible que si le demandeur �a un logement et un travail lui permettent de faire vivre sa famille, sans prise en compte des allocations familiales�.Ce retour � une France moins accueillante, plus ferm�e sur elle-m�me, sera garanti par la derni�re trouvaille, rajout�e dans son programme : un minist�re de l�immigration et de l�identit� nationale� qui a fait bondir, y compris dans son camp, et qui a �t� temp�r� tout r�cemment par cette explication rajout�e : �Car l�int�gration passe par le partage de notre culture, autant que par son enrichissement.� Il mettra fin, dit-il, au �r�seau France Afrique� La gestion des relations avec l�Afrique conna�tra une rupture, a annonc� en mars dernier Sarkozy, lors de la pr�sentation � la presse de la politique �trang�re qu�il compte mener. Celle-ci aura trois axes fondamentaux : assurer la s�curit� et l�ind�pendance de la France ; promouvoir les libert�s et les droits de l�homme au plan international et enfin promouvoir les int�r�ts �conomiques de la France. Pour ce dernier axe et pour ce faire, la Chine aura sa faveur eu �gard au potentiel que pr�sente ce pays et ce qu�il peut offrir � l��conomie fran�aise. Quant � l�Afrique, il annonce qu�il r�duira, en concertation avec l�Union africaine, la pr�sence militaire fran�aise sur le continent. Par ailleurs, se d�clarant voulant rompre avec la pratique de ses pr�d�cesseurs, il rompra avec le r�seau France Afrique et la personnalisation et la non-transparence des relations. Sur le conflit isra�lo-palestinien : deux discours, l�un de circonstance et l�autre de conviction Le Moyen-Orient et la guerre qui fait rage dans la r�gion ont tr�s peu �t� �voqu�s par le candidat, tout au long de la campagne (pas plus d�ailleurs que par sa rivale). La position officielle du nouveau pr�sident, celle qui figure dans son programme est �le r�le de la France, c�est de permettre l��mergence d�une solution mutuellement acceptable, d�une paix juste fond�e sur l��tablissement de deux Etats viables, d�mocratiques, ind�pendants vivant c�te � c�te dans la s�curit� et dans les fronti�res s�res et reconnues. La France et l�Europe doivent aider les Palestiniens � se doter d�un Etat, parce qu�ils y ont droit. Je consid�re que la communaut� internationale est parfaitement fond�e � exiger du gouvernement palestinien qu�il respecte les trois conditions pos�es par le quartette : la reconnaissance d�Isra�l, le renoncement � la violence et le respect des engagements pass�s. Jamais je ne transigerai avec la s�curit� de l�Etat d�Isra�l�. Aucune exigence donc pour faire appliquer les r�solutions de l�ONU qu�Isra�l n�a jamais appliqu�es, m�me dans ces d�clarations, convenues, de circonstance. Sarkozy a �t� le premier des candidats � se rendre en Isra�l, apr�s son investiture par l�UMP, et � y rencontrer Sharon. Des informations publi�es sur le net notent qu�au cours d�une c�r�monie de b�n�diction de 1200 �migrants juifs fran�ais qui se sont install�s d�finitivement en Isra�l, M. Zeev Bo�m, ministre isra�lien de l�Int�gration, a fait �tat de sa rencontre avec Nicolas Sarkozy, le matin m�me et a d�clar� : �Je l�ai remerci� pour sa d�fense d�Isra�l et lui ai transmis les f�licitations d�Ehoud Olmert. M. Sarkozy est revenu sur le fait que le Hezbollah �tait responsable de l�agression. Il m�a demand� de combien de temps l�Etat d�Isra�l a besoin pour terminer le travail. Je lui ai r�pondu : une semaine � dix jours.� �voquant la question de l�ouverture de l�Europe � la Turquie devant le Cercle des Europ�ens, le club de r�flexion de No�lle Lenoir, Sarkozy a eu ces propos, on ne peut plus clairs : �Le probl�me, ce n�est pas la Turquie mais l�identit� de l�Europe. Si nous voulons vraiment nous �largir dans cette r�gion du monde, nous devrions d�abord int�grer Isra�l, dont la population, largement d�origine europ�enne, partage nos valeurs.�. Ce sont l� les d�clarations de conviction qui font qu�avec Sarkozy, la politique fran�aise au Moyen-Orient conna�tra certainement quelques bouleversements. Relations de la France de Sarkozy avec l�Alg�rie Les relations officielles de l�Alg�rie avec la droite fran�aise sont le corollaire de l�histoire de l�Alg�rie avec le Parti socialiste. Les relations avec le PS ont d�abord souffert de la signature par l�Assembl�e nationale en 1956, sous le socialiste Guy Mollet, des pouvoirs sp�ciaux accord�s � l�arm�e sur notre territoire occup�, aggrav�e ces derni�res ann�es par la position officielle, l� aussi, des socialistes sur le terrorisme et le doute qu�ils ont fait propager sur les auteurs des massacres perp�tr�s. Ces prises de position des socialistes, ajout�es aux convictions id�ologiques probables des dirigeants alg�riens, ont conduit, jusque-l�, l�Alg�rie officielle � pr�f�rer traiter avec un r�gime de droite, m�me si la population alg�rienne ici dans l�immigration, ou dans notre pays, a toujours eu le c�ur � gauche. C�est sous le gouvernement Chirac (grand ami de notre chef d�Etat) qu�un projet de trait� d�amiti� avec notre pays a �t� envisag� puis mis sous le coude. Avec l�arriv�e de Sarkozy au pouvoir, et � l�examen de toutes les d�clarations qu�il a eu � faire sur ce trait� et sur la repentance exig�e par l�Alg�rie, les relations avec l�Hexagone ne vont pas �tre tr�s faciles, tout au moins dans les premi�res ann�es du pouvoir Sarkozy. Ce dernier n�a jamais cach� son refus de tout pardon ou toute repentance, demand�e par l�Alg�rie � ses anciens colonisateurs. Le 7 f�vrier dernier � Toulon, fief des anciens d�Alg�rie, pieds-noirs et harkis, il a clam� avec force ses convictions sur ce sujet. Faisant un retour sur l�histoire, il explique : �La plupart de ceux qui partirent vers le Sud (entendez les colonies) n��taient ni des monstres ni des exploiteurs. Beaucoup mirent leur �nergie � construire des routes, des ponts, des �coles, des h�pitaux. Beaucoup s��puis�rent � cultiver un bout de terre que nul avant eux n�avait cultiv� Je veux dire � tous les adeptes de la repentance qui refont l�histoire et qui jugent les hommes d�hier sans se soucier des conditions dans lesquelles ils vivaient ni de ce qu�ils �prouvaient, je veux leur dire : de quel droit les jugez-vous ? Si la France a une dette morale, c�est d�abord envers eux. Aux enfants de harkis qui ont servi la France, qui ont d� fuir leur pays et que la France a si mal accueillis, je veux dire que si la France doit des excuses et des r�parations, c�est � eux qu�elle les doit...� Enfon�ant encore le clou, Sarkozy a adress� une lettre le 16 avril dernier � Denis Fadda, pr�sident du comit� du CLAN-R, une association de rapatri�s, proche de l�OAS, dans laquelle il d�clare, entre autres : �Souhaiter que les victimes fran�aises de cette guerre, jusqu�� l�ind�pendance et particuli�rement les victimes du 26 mars, se voient reconna�tre la qualit� de morts pour la France et que leurs noms figurent sur une st�le officielle, afin que personne n�oublie ces �pisodes douloureux.� Les �v�nements du 26 mars auxquels fait r�f�rence Sarkozy sont en l�occurrence la manifestation insurrectionnelle � l�appel de l�OAS, interdite par les autorit�s civiles et militaires fran�aises de l��poque. Mieux encore, Sarkozy poursuit plus loin : �La France doit leur en �tre et vous en �tre � jamais reconnaissante. Je le dis clairement ici. Je l�ai dit de la m�me mani�re en Alg�rie. Je le r�p�te, c�est par respect pour vous que je n�accepterai pas que la date officielle de la comm�moration des morts de la guerre d�Alg�rie soit celle d�un cessez-le-feu, qui de surcro�t n�a pas �t� respect�.� Ce n�est donc pas demain que Sarkozy se d�jugera, ni encore moins, comme le demande Abdelaziz Belkhadem dans son interview du 3 mai dernier, �se d�marquera des crimes de la France coloniale et� que cela soit �crit noir sur blanc.� M�me si la convenance diplomatique conduira, cela va de soi, la pr�sidence alg�rienne � se fendre d�un communiqu� officiel de f�licitations au nouveau pr�sident, il faudra en surveiller et la rapidit� et le contenu et observer surtout le ballet diplomatique qui suivra ou pas cette �lection. K. B.-A. Que va faire Sarkozy dans l'imm�diat ? Dans une interview accord�e au quotidien Le Parisien et diffus�e vendredi sur Internet (la fin de campagne officielle ayant pris de court le journal), Nicolas Sarkozy annonce que pour porter la voix de la France � l�international, l�un de ses tout premiers voyages sera pour l'Afrique. �L'une de mes grandes ambitions sera l'Union m�diterran�enne, qui est un sujet capital. Le message de la France est capital. Il doit �tre port� sans agressivit� et sans complexe. Je veux une France qui ne transige pas sur ses valeurs et d�fende les droits universels.� Au plan interne et dans le domaine �conomique et social, le nouveau pr�sident envisage, d�ici l��t�, la possibilit� d�exon�rer de charges sociales et d�imp�ts les heures suppl�mentaires, de d�duire les int�r�ts des emprunts immobiliers, d��tablir des sanctions aggrav�es pour les multir�cidivistes et enfin de mettre en �uvre les dispositifs pour un service minimum dans les transports publics. La semaine qui suivra son �lection, il la consacrera, dit-il, � recevoir les partenaires sociaux pour pr�parer quatre grandes conf�rences nationales consacr�es � la d�mocratie sociale ; � la parit� des salaires hommes femmes, au contrat de travail unique et le pouvoir d�achat et les 35 heures. Par ailleurs, le nouveau pr�sident recevra les ONG en charge de l�environnement pour pr�parer pour l�automne �un Grenelle de l�environnement�. K. B.-A. Le parcours du nouveau pr�sident fran�ais N� le 28 janvier 1955 � Paris, fils d�immigr�s hongrois, ses parents arrivent en France, o� le p�re s�est d�abord engag� dans la l�gion �trang�re et �a fait ses classes en Alg�rie�. Le p�re de Sarkozy est naturalis� fran�ais en 1980, soit bien apr�s que le fils ne vienne � la politique. Nicolas Sarkozy est mari� et p�re de trois enfants. Sa femme, C�cilia, est l�ex-�pouse de Jacques Martin, l�ancien animateur TV. Nicolas Sarkozy obtient en 1978 une ma�trise de droit priv� ; en 1981, un Certificat d�aptitude � la profession d�avocat et un DEA en sciences politiques. Il a �t� ancien avocat au barreau de Paris. Son parcours conna�t une ascension fulgurante : il est maire de Neuilly � 28 ans, d�put� � 34 ans et ministre � 38 ans. Apr�s avoir �t� conseiller municipal de Neuilly-sur-Seine en 1977, il occupe le poste de maire de cet arrondissement cossu de 1983 � 2002. D�put� des Hauts-de- Seine de 1988 � 2002, il se voit �lire pr�sident du Comit� d�partemental des Hauts-de-Seine en 2003, puis pr�sident du Conseil g�n�ral de ce m�me d�partement en 2004. Il a �t� � l�assaut du RPR, anc�tre de l�UMP, puis de ce dernier en occupant successivement le poste de secr�taire g�n�ral du RPR de 1988 � 1989 ; secr�taire g�n�ral adjoint en 1992 et 1993 ; membre du bureau politique en 1993 et pr�sident par int�rim du RPR d�avril � octobre 1999. En novembre 2004, il r�ussit � se faire �lire patron de l�UMP, poste qu�il occupe jusqu�� ce jour et qu�il a brigu� comme tremplin pour le propulser � la candidature pr�sidentielle. Au plan de ses fonctions gouvernementales, il a successivement occup� les postes de ministre du Budget (1993-1995) et de la Communication (1994- 1995), porte-parole du gouvernement (1993-1995), ministre de l�Int�rieur, de la S�curit� int�rieure et des Libert�s locales (2002- 2004), et enfin il retourne au minist�re de l�Int�rieur et de l�Am�nagement de l�int�rieur (2005) pour en prendre le portefeuille jusqu�en mars 2007, soit juste un mois avant le premier tour des �lections. K. B.-A. Le gouvernement probable de Sarkozy Au cours de sa campagne �lectorale, Nicolas Sarkozy a promis une �quipe serr�e de 15 ministres, sans pr�ciser cependant le nombre de secr�taires d�Etat. Il a promis aussi une parit� hommes femmes dans sa future �quipe. Pourra-t-il tenir ses engagement ? Les sp�culations sur son futur gouvernement vont bon train. Certains noms reviennent cependant plus que d�autres dans les m�dias : Premier ministre : Fran�ois Fillon, Jean-Louis Borloo ou encore Mich�le-Alliot Marie Int�rieur : Brice Hortefeux , Claude Gu�ant ou encore Patrick Devedjian D�fense : Michel Barnier ou Claude Gu�ant Affaires �trang�res : Mich�le-Alliot Marie ou Alain Jupp� Emploi : Xavier Bertrand ou G�rard Larcher Economie : Jean-Louis Borloo ; Pierre M�haignerie ou Christian Blanc Education nationale : Yves Jego, Val�rie Pecresse ou encore Jean- Louis Borloo Justice : Patrich Devedjian, Rachida Dati Equipement - Transport : Eric Besson (transfuge du PS) ou Bernard Accoyer Sant� : Roselyne Bachelot ou Val�rie Pecresse Jeunesse et Sports : Laurent Vauquiez ou Rana Yade Fonction publique : Eric Woerth ou Marc-Philippe Daubresse Culture : Gilles de Robien ou Renaud Donnedieu de Vabres (le titulaire actuel) D�veloppement durable : Nicolas Hulot ou Nathalie Kosciusko-Morizet Immigration et Identit� nationale : Rachida Dati ou Fran�ois Baroin