El Hadj Salah Seridi, �g� de 82 ans, visiblement fatigu� et accompagn� de son fils Djamel, s�est pr�t� de bonne gr�ce � un entretien relatif aux �v�nements tragiques du 8 mai 1945. D�une voix �mue, il entame son r�cit : �Ali Abda, responsable politique, avait d�sign� un groupe de 14 jeunes anim�s de patriotisme dont Mohamed-Salah Hassani, Benchikha Ahc�ne, Berguig Messaoud, Tahar Meddour, Hamid Cha�bi, Ali Za�mia, Skander Mohamed et moi-m�me, aux fins de prendre une part active � la marche pacifique pr�vue le 8 mai. La veille, nous nous �tions r�unis au domicile de Hadj Hasnaoui, place Salluste o� nous avions confectionn� l�embl�me national et des banderoles. Comme convenu, le lendemain en d�but d�apr�s-midi, nous avions ralli� le lieu d�sign�, en l�occurrence El Karmet et une foule compacte compos�e de citadins, de villageois et campagnards de la r�gion s��tait �branl�e. Cette imposante marche silencieuse et pacifique, encadr�e par des militants avait emprunt� la rue d�Announa, le march� aux c�r�ales pour parvenir aux abords du bar de Joudis, au centre-ville. Nous avions �t� stopp�s par une armada de gendarmes et le sous-pr�fet Achiary nous a interdit l�acc�s au monument de Jeanne d�Arc et a ordonn� l�ouverture d�un feu nourri. Cette fusillade inattendue, appuy�e par les tirs des colons, qui avait provoqu� un sauve-qui-peut d�sesp�r� avait provoqu� la mort de Boumaza, Seridi Mohamed et Ouartsi, un jeune bachelier et des bless�s. Ammi Salah Seridi, visiblement remu� par ces souvenirs douloureux et la perte de fid�les compagnons, observe un long silence que nous respectons puis il poursuit : �C��tait la d�bandade totale et apr�s une nuit pass�e en rase-campagne, nous avions regagn� la ville devenue ville morte qui �tait encercl�e et o� le couvre-feu avait �t� d�cr�t�. Les gendarmes, les policiers, les colons, les militaires et des collaborateurs ont proc�d� � des arrestations massives et � des massacres barbares � Kef El Bomba, au four cr�matoire et � Hadj Embarek. J�ai �t� arr�t� deux jours plus tard par la milice chez moi, rue Caton, en compagnie de sept voisins et nous avions �t� dirig�s, � pied, a u niveau de Bab Skikda o� un peloton d�ex�cution nous attendait. Mes compagnons sont morts sous les balles assassines et je fus bless� � la main. Prenant mon courage � deux mains, je me suis sauv� en direction du cimeti�re, poursuivi par mes tortionnaires. A l�issue de dramatiques p�rip�ties, j�avais regagn� � dos de mulet la mechta Battouma, o� je fus soign� par mes h�tes, puis j�avais ralli� Djebel Mahouna o� m�avait h�berg� la famille Bouhalit�. El-Hadj Salah Seridi est retourn� � Guelma-ville quelques mois plus tard � l�issue de l�amnistie d�cr�t�e par la France. Il �voque ses compagnons disparus en l�occurrence les Seridi, El Hachemi, Larbi, Touhami, Mohamed, Abdallah, Ahmed, Hameida, El Hachemi ben Sa�d, Za�mia Ali, Hamid Cha�bi, Ouartsi, les fr�res Abda Sma�n et Ali, leur p�re Mabrouk et tant d�autres. Ammi Salah Seridi souligne que ces sacrifices supr�mes ont �t� le pr�lude � la lutte de lib�ration nationale et au recouvrement de l�ind�pendance de l�Alg�rie. Son message aux g�n�rations montantes est le suivant : �Soyez fiers de votre ind�pendance, aimez notre patrie, n�oubliez pas les martyrs et veillez jalousement sur l�embl�me national, un symbole sacr� et incontournable� ! B. A. C�l�bration de la Journ�e mondiale de la sage-femme La salle de conf�rences de la Munatec Dar-El- Mou�lem de Guelma a abrit� toute la journ�e du samedi 5 mai une journ�e d��tude sous le th�me : �Les sages-femmes tendent la main � toutes les femmes o� qu�elles soient dans le monde� avec la collaboration active du bureau de wilaya de l�UGTA et des laboratoires Ilipharm. Un nombreux public compos� essentiellement de sages-femmes, d�infirmi�res en soins obst�tricaux et d�accoucheuses rurales a assist� aux communications qui ont suscit� un int�r�t particulier. M. Salah Adjabi, secr�taire national � la Centrale UGTA a entam� le programme en brossant un tableau exhaustif du syndicat, d�fenseur incontournable des travailleurs. Au cours de la premi�re s�ance, les docteurs Ouartsi, Boughaba ; mesdames Kahalerras, Bouguenoune, ont pr�sent� les th�mes �Pr�vention des causes du cancer du col ut�rin� - �La sage-femme et sa communaut� - �Qualit� du FLV dans la pr�vention des cancers� - �Promotion de l�allaitement maternel�. A l�issue d�une pause-caf�, les docteurs Adjabi, A�ssani, Kahlarras et Ouela� ont abord� d�int�ressants sujets � savoir : �les h�morragies de la d�livrance�, �La gestation pr�vention� - �Communications du laboratoire Ilipharm�, - �Eloges de la profession de la sage-femme qui ont �t� suivis d�un riche d�bat. Une sympathique collation a cl�tur� cette rencontre qui a enregistr� un succ�s �clatant.