A la veille de sa r�ception, le port de p�che et de plaisance de la ville de Tigzirtsur- mer est d�sert� par toute forme d�activit�. Dans le squelette du projet, ex�cut� avec lenteur (trois ans de retard) par la soci�t� nationale Meditram, les travaux, qui ne sont pas encore achev�s, concernent particuli�rement le rev�tement du terre-plein de pr�s de 40 000 m2. Le gros �uvre effectu� dans les carapaces externes des deux jet�es de l�infrastructure, les appointements d�accostage ainsi que les travaux de dragage du bassin de quelque 25 000 m2 sont termin�s depuis longtemps mais le choix de l'entreprise qui aura l�honneur d�apporter la derni�re touche, � l�ouvrage gigantesque, a consid�rablement retard� la r�ception. Elle vient � peine de reprendre les travaux. Le port en question est d�une capacit� de 81 bateaux, 50 de p�che et 31 de plaisance. Seulement, ce qui semble bizarre, peu d�engins sont arriv�s au port de Tigzirt. D�apr�s les informations que nous avons recueillies dans le service concern� dans la ville baln�aire, seuls 11 bateaux de p�che de petite et moyenne envergure, tous acquis avant l�ann�e 2003, ont mouill�s dans le nouveau port. Il s�agit de huit petits m�tiers et de trois embarcations de 10 m�tres. En revanche, un nombre important de barques y �lisent �galement domicile sur lesquelles travaillent les 160 inscrits (stagiaires, capacitaires et patrons de p�che...). Selon notre source, la raison principale de la pauvret� du port revient � la d�cision des autorit�s, datant de l�ann�e 2003, et qui d�coule de la politique de la relance �conomique de bloquer tous les investissements dont le montant ne d�passent pas les 10 millions de dinars. L�acquisition d�un sardinier dont le prix d�achat d�passe le milliard de centimes exige un apport personnel de 25%. Une somme �norme pour la majorit�, voire la quasi-totalit� des p�cheurs. Notons �galement, qu�avant cette surprenante d�cision, l�apport personnel du p�cheur n��tait que de 10%. �C�est la raison pour laquelle, � ce jour, le port de Tigzirt-sur-mer, � la veille de sa r�ception, ne compte dans ses eaux aucun chalutier, par exemple�, ajoute une autre source. Notre interlocuteur dira que �seul un dossier de cr�ation d�une SNC de p�che est sur le point d�aboutir�. Par ailleurs, il est utile de souligner que la fiche technique du projet pr�voyait une p�che annuelle de 260 tonnes de poisson blanc, de 1 200 tonnes de poisson bleu et d�une quantit� importante de crustac�s. L�on se demande sinc�rement comment ces petites embarcations de fortune vont-elles pouvoir remplir ce quota ? Le port en question va-t-il donner du �pain� � la pauvre communaut� ou servira- t-il � cr�er un nouveau cr�neau d�exploitation des enfants des pauvres ? L�avenir nous le dira. Dans un autre registre, le projet est �galement con�u pour booster l��conomie touristique avec l�entr�e en force de l�activit� plaisanci�re. Seulement, � ce jour, il n�y a aucun bateau de plaisance digne de ce nom dans le port...