Echéance n Le nouveau port de pêche, en construction à Tala-Ilef, à 20 km à l'ouest de Béjaïa sera opérationnel avant l'été prochain, selon les prévisions de la direction des travaux publics de la wilaya. «Le chantier connaît un taux d'avancement des travaux de 95% et aucune contrainte ne s'oppose désormais à sa progression», a indiqué M. Belabed, cadre à la direction des travaux publics, qui n'écarte pas l'éventualité de hâter ces délais de livraison, pour peu, a-t-il noté, que les entreprises publiques nationales engagées sur le terrain, en l'occurrence Sotramest et Meditram, augmentent leurs cadences de travail, en mettant en place un régime d'heures supplémentaires. Le projet, confié à un groupement d'entreprises algéro-turques (Aska, Sotramest et Meditram) connaît déjà un retard de près de deux ans sur les échéances imparties contractuellement. Entamé durant l'été 2007, pour un délai de 36 mois, avec à la clé un investissement de 3,2 milliards de dinars, sa conduite, s'est heurtée à plusieurs contraintes dont la plus palpable aura été la révision des études initiales correspondant à leur mise à exécution, celles-ci se sont révélées inadaptées, a-t-il soutenu, expliquant que des travaux supplémentaires ont dû être envisagés, notamment pour le relèvement en hauteur de la digue principale de l'infrastructure, qui a nécessité un surcroît en volume d'enrochement et de gravats. A l'évidence, ces travaux supplémentaires ont influé sur le coût initial, qu'il a fallu réévaluer. En fait, cette situation a généré des difficultés en série, dont la conjonction a manifestement retardé son évolution et ce, outre un problème interne inhérent à l'entreprise turque. M. Belabed a souligné que pour la mise en place des structures d'accompagnement nécessaires, et la manière d'occuper les sols, une étude a été commandée au laboratoire des études maritimes (LEM), basé à Bou-Ismaïl (Tipasa) qui doit livrer sa copie avant la fin du mois de février. C'est l'Entreprise de gestion des ports de pêche (Egpp), qui en assurera la mise en œuvre, non seulement pour réaliser les VRD, mais aussi la mise en place de toute la superstructure. S'étendant sur 5,3 hectares de terre-pleins et 6,2 hectares de plan d'eau, le nouveau port est conçu pour accueillir une flottille de 150 embarcations : une centaine pour la pêche et une cinquantaine pour la plaisance, avec au final une production annuelle de 11 000 tonnes de poisson. Il se compose de deux jetées de protection d'une longueur cumulée de 680 mètres linéaires, quatre appontements, et deux quais de débarquement. Sa caractéristique, par-delà cette capacité, presque le quadruple de la production actuelle, est sa disposition à recevoir les grands bateaux, notamment pour la pêche hauturière.