L��tablissement hospitalier sp�cialis� en psychiatrie Fernane-Hanafi de Oued-A�ssi a abrit�, jeudi dernier, une journ�e d��tude sur le th�me �La schizophr�nie et ses implications m�dico-l�gales�. Un th�me abord� sous un angle th�rapeutique, mais c�est la port�e sociale et m�dico-l�gale de cette pathologie mentale qui am�ne le sujet � manifester des impulsions agressives qui vont jusqu�� � l�homicide ou le suicide. Se pose alors la question de la d�termination de la responsabilit� p�nale de l�auteur de l�homicide : faut-il prononcer l�internement psychiatrique ou carc�ral du schizophr�ne ? Et c�est l� qu�intervient souvent le conflit entre le juge et le psychiatre. Apr�s l�intervention d�un professeur de l�EHS de Oued-A�ssi qui a parl� de la double notion de schizophr�nie et la dangerosit� et ses implications m�dico-l�gales, un d�bat a �t� engag� autour de la validit� de l�expertise psychiatrique qui est requise par le juge pour prononcer son ordonnance et trancher pour l�internement judiciaire ou psychiatrique. Ballott� entre son devoir d�appliquer la loi, de prouver la responsabilit� p�nale du schizophr�ne et la n�cessit� de dire si l�acte criminel de ce dernier est un acte conscient ou pas, le magistrat est souvent amen� � multiplier les expertises psychiatriques qui �n�aboutissent � rien�, tranchera le docteur G. Ferray de Paris pour qui �la d�termination a priori de l�acte de dangerosit� est impossible, la pr�vision n��tant pas l�apanage des sciences molles comme la psychiatrie�. Le praticien fran�ais r�cuse la qualit� d�expert donn�e au psychiatre �qui peut soigner mais ne peut pas d�livrer un pronostic pr�visionnel, ni pr�voir les cas de r�cidive�. Pour sa part, le professeur Ridouh mettra en �vidence la primaut� de l�intime conviction du magistrat et se d�fend contre �le pouvoir exorbitant du psychiatre�, dont la parole, selon lui, est prise en compte seulement en assises et durant un proc�s p�nal par les jur�s. Le magistrat multiplie les expertises psychiatriques pour appuyer son intime conviction sur la responsabilit� p�nale du schizophr�ne qui a commis un acte punissable par la loi. �Et c�est pour cette raison qu�il y a de plus en plus de malades mentaux dans nos prisons�, dira en conclusion le professeur Ridouh.