Les services de s�curit� ont d�clench�, vendredi dernier, une importante op�ration militaire contre un groupe terroriste islamiste arm� du GSPC Al Qa�da Maghreb. L�op�ration de grande envergure se d�roule, sous le commandement du g�n�ral, chef de la 1re r�gion militaire, � la sortie sud du village de Ouanougha, localit� situ�e � environ 15 kilom�tres au sud de la ville des Issers dans la wilaya de Boumerd�s. C�est une r�gion montagneuse enclav�e entre les communes de Bordj-Mena�el, les Issers et Timezrit qui sert probablement de zone de transit et de repli entre le massif de Sidi-Ali-Bounab � l�est de la wilaya de Boumerd�s et le centre de cette wilaya. Les localit�s du centre de la wilaya de Boumerd�s, notamment celles situ�es dans le triangle Zemmouri-Th�nia-Ammal sont, rappelons-le, le lieu o� les �l�ments de katibat El-Arkam de l���mir� Niche �cument les villages isol�s. Des informations ont, en effet, circul� dans l�apr�s-midi de samedi dernier faisant �tat de plusieurs militaires tu�s ou bless�s dans la commune des Issers. �J�ai vu plusieurs ambulances passer en trombe durant l�apr�s-midi, mais le seul corps que j�ai vu serait celui d�un terroriste�, nous a d�clar� K. M. A Ouanougha o� nous nous sommes rendus, pr�cis�ment en compagnie de K. M. un enfant natif et r�sidant dans ce gros village des Issers, aucune source n�a pu nous confirmer l�information concernant la perte de militaires ni le nombre de terroristes abattus. Par contre, nous avons constat� que les militaires en nombre impressionnant, les commandos reconnaissables � leur b�ret et leur tenue dont le vert est la couleur dominante, les �l�ments de la BMPJ et les officiers pr�sents avaient l�air compl�tement d�tendu, comme si aucun danger ne les guettait derri�re chaque arbuste de cette dense for�t. Au bord de la route Issers- Timezrit, nous avions abord� plusieurs soldats des troupes, des jeunes notamment. Nous avions pu �galement discuter librement avec certains d�entre eux. Un soldat d�une vingtaine d�ann�es, originaire de Mila nous a m�me confi� : �Ne vous en faites pas, il ne reste que quelques individus (les terroristes), nous allons en finir Incha Allah et vous allez voter en toute s�curit�.� Plus loin, K. M. salue un officier sup�rieur et lui dit : �Nous sommes venus vous encourager.� Tr�s poliment et avec beaucoup de conviction dans la voix et le geste, l�officier r�pond : �Je vous remercie, mais il fallait aussi en tant que citoyens (allusion � la population locale) nous avertir de la pr�sence de ces terroristes. Si vous aviez peur des repr�sailles vous auriez pu le faire par exemple � Tizi-Ouzou ou Alger l� o� l�on ne vous conna�t pas. �a sert � quoi le portable ?� s�est-il interrog� avant d�ajouter : �Il ne faudrait absolument pas que cette guerre se d�roule uniquement entre militaires et terroristes.� Une longue conversation, d�tendue, s�est par la suite engag�e sur le civisme et le devoir d�implication des citoyens relative � la prise en charge de leur propre s�curit�. L�officier a �t� appel� sur son portable. Nous quittons les lieux. Quelques minutes apr�s, trois h�licopt�res de combat ont commenc� le bombardement. Le quatri�me, plus petit, volait � une haute altitude. Tour � tour les engins volant lan�aient des roquettes et laissaient tomber des bombes grenades. A quelques centaines de m�tres de nous, le spectacle �tait � la fois irr�el et terrible. La gorge de Assif Oughaoua, qui fait face, � environ 200 m�tres � vol d�oiseau, aux habitations de quelques familles des A�t Ouanoughane �tait soumise � un d�luge de feu. Des adolescents adoss�s aux murs des maisons de ce grand bourg profitaient du spectacle. A l�un des passages de l�h�licopt�re, l�engin volant a d�vers� plusieurs bombes sur l�endroit o� serait terr� le groupe terroriste qui �cumait les environs des Issers et qui a � son actif des assassinats, des faux barrages et des kidnappings suivis de remises de ran�ons �valu�es � plusieurs centaines de millions de dinars. Apr�s l�explosion un �clat d�un poids d�environ quatre cents grammes d�une douille de bombe est tomb� � moins de trois m�tres de nous. Il �tait d�une chaleur br�lante. Plus bas dans la cour, qui sert de v�randa � la modeste demeure des Bouzed, le g�n�ral �tait entour� du colonel chef du secteur militaire, du premier responsable de la BMPJ de la wilaya de Boumerd�s et d�autres officiers sup�rieurs. Les jumelles pos�es sur un tr�pied �taient point�es sur la cible ; des casemates implant�es � proximit� d�une source d�eau pas loin de la route reliant Ouanougha � Timezrit. Press� par nous, l�un des responsables s�est content� d�user de la formule ch�re aux services de s�curit� : �L�assaut final est imminent.� Concernant le nombre probable des terroristes encercl�s et leur importance dans la hi�rarchie de cette organisation criminelle, il a point� avec un sourire le doigt vers la bitume et nous dit avec assurance : �Quand on les aura allong�s, vous y verrez.� Cependant au vu de l�importance des moyens mobilis�s notamment des canons de gros calibres, des mortiers, des mitrailleuses Dictarium, des blind�s, des projecteurs �lectriques et l�effectif militaire et les policiers de la BMPJ de Boumerd�s connus pour leur efficacit� dans la lutte antiterroriste, indiquent que le groupe cern� est important. Par ailleurs, un berger surpris par les services de s�curit� dans les parages de cet endroit a �t� interrog�. Selon des jeunes de ce village, il a �t� rel�ch�. Alors que nous quittons vers la mi-journ�e Ouanougha, l�ultime offensive se pr�parait et aucun n��tait encore disponible. Dans la matin�e de ce lundi les forces de l�ordre ont continu� leur harc�lement. L. H. EXPLOSION D'UNE BOMBE ARTISANALE Un militaire bless� � Z'barbar Avant-hier, aux environs de midi, une patrouille de l�ANP qui sillonnait le CW 93 reliant Lakhdaria � Z�barbar, � 70 km au nord-ouest de Bouira, a �t� surprise par l�explosion d�une bombe artisanale qui a caus� des blessures l�g�res � un militaire au niveau de l��paule, apprend-on hier de sources s�res. Apr�s cette explosion, les artificiers de l�ANP qui se sont d�plac�s sur les lieux ont d�couvert un peu plus loin sur la m�me route, une autre bombe qu�ils ont r�ussi � d�samorcer.