L'�quipe de l�Entente de S�tif, victorieuse de la Champions League arabe, est arriv�e samedi en fin d'apr�s-midi � l'a�roport de A�n Arnat en provenance d�Alger, o� elle a �t� accueillie par le wali de S�tif, ainsi que les autorit�s civiles et militaires en plus de centaines de fervents supporters. Vainqueurs de la Champions League arabe, jeudi � Amman, aux d�pens de l'�quipe jordanienne d�Al Fa��aly (0-1), les joueurs de l�ESS ont �t� f�t�s par toute une ville, voire m�me tout un pays. Quand l�Entente a gagn� cette Coupe arabe, c�est tout un pays qui a fait la f�te. Depuis jeudi soir, c�est l�Alg�rie tout enti�re qui �tait en �bullition, et hier apr�s-midi, ils �taient des milliers � accueillir comme il se doit la bande � Sa�dane, accompagn�s de leur coupe arabe. Sous le soleil, l�embl�me national et les couleurs noir et blanc rayonnent le long des grillages du stade du 8- Mai-45, le fameux stade de feu des S�tifiens, o� �taient organis�es les festivit�s relatives � la cons�cration arabe. D�s l�apr�s-midi, des milliers d�inconditionnels s�tifiens se sont entass�s dans le chaudron, non pas pour assister � un match de football, mais pour f�ter dignement les siens. De l'euphorie n�e de la victoire jeudi au stade d�Amman � l'accueil des h�ros par des milliers de supporters hier dans la cit� de A�n-El-Fouara, l'�quipe de Rabah Sa�dane a v�cu un week-end historique qui fera date dans la vie du club. Jeudi, � Amman, la nuit ne fait que commencer pour les joueurs s�tifiens qui viennent, au bout du suspense, de remporter leur premier troph�e arabe. La nuit jordanienne, qui s'annonce des plus lugubres pour Al Fa��aly, promet d'�tre grandiose pour un groupe qui a su effacer son revers (1-1) de la finale aller, pour mieux rebondir au match retour. Une nuit au paradis pour le pr�sident Serrar et ses joueurs qui s'appr�tent alors, quelques heures apr�s avoir re�u le troph�e des mains du prince Ali ibn Al Hussein, pr�sident de la F�d�ration jordanienne de football, � vivre un week-end de pure folie. Car le lendemain matin, alors que la nuit a �t� courte pour la plupart des h�ros, le d�part pour l�Alg�rie, o� tout un pays attend ses repr�sentants pour les f�ter, est programm�. Pas le temps de s'�terniser, le d�part pour Alger, via le Caire, est programm� � 7h30 et l'avion qui d�colle de l�a�roport d�Amman n'attend pas. Il est un peu plus de 18 heures, en ce vendredi, quand les S�tifiens atterrissent sur la piste de l'a�rodrome Houari-Boumedi�ne, o� l'ambiance est d�j� exceptionnelle. Ils sont, en effet, d�j� plus d'un millier � �tre venus c�l�brer la victoire avec Bourahli et ses co�quipiers. Une autre nuit aussi courte que la premi�re attendait les Noir et Blanc. Un autre voyage les attendait hier. Cette fois, direction la capitale des Hauts Plateaux, leur fief. Drapeaux, maillots, ballons: le noir et blanc est � l'honneur � S�tif. C'est alors en v�ritables rock stars que les S�tifiens parcourent les quelques kilom�tres qui s�parent l�a�roport du stade du 8-Mai-45, o� la foule s'est amass�e devant une sc�ne mont�e pour l'occasion. Sur le parcours, les vainqueurs comblent leurs fans, d�j� en extase � la vue de la Coupe. L'�v�nement. �tonnante parade que commande dans un concert d'avertisseurs le bus des joueurs suivi par des centaines de voitures. Il faudra pr�s de trois-quarts d'heure pour que la procession atteigne le stade. L�, ce sont pr�s de 10 000 personnes, voire plus, qui ont accouru pour participer � la communion entre une �quipe et son public. Que la f�te commence. Une f�te somptueuse pour les S�tifiens, offerte par une bande de valeureux combattants, qui ont parfaitement fait honneur au pays. Imed Sellami L�Entente fiert� des Alg�riens Il y de ces moments-l� qui dans 10, 20, 30 ou 50 ans seront encore grav�s l�-haut dans nos t�tes. Car ces instants que l�Entente de S�tif a offerts � toute une nation ne peuvent �tre oubli�s� Ils sont �ternels parce qu�ils ont pris place dans l�histoire du football alg�rien. En 1988 d�j�, l�ESS nous illuminait de bonheur en remportant la coupe d�Afrique face aux Nig�rians d�Iwanwanyu. Une ann�e plus tard, l��quipe alg�rienne ram�ne un autre sacre. Une coupe afro-asiatique. C��tait le dernier titre international remport� par les Noir et Blanc. Et si l�attente fut longue, quelle chance, dix-huit ans apr�s, de vivre des moments de joie aussi intenses que ceux-ci. M�me si le football fait parfois p�le figure aujourd�hui, il n�y a que lui pour nous procurer des sc�nes de liesse aussi marquantes. M�me un simple spectateur vous le dira, alors imaginez un supporter. Le 17 mai 2007 au soir, notre c�ur bat au rythme des passes s�tifiennes, notre souffle s�acc�l�re avec leurs courses, nos poings se crispent � chaque erreur d�fensive, et nos c�urs se lib�rent quand le tir de Touil secoue les filets de Louai. Ce soir-l�, c��tait des millions d�Alg�riens � vivre en noir et blanc, et � respirer cette odeur de victoire, ces senteurs de gloire. Ce fut non sans peines, non sans stress, non sans tension. Un match aussi rebondissant nous a fait passer par tous les visages par tous les sentiments. De la rage � la folie, de la tristesse � l�espoir, du d�sespoir au bonheur. Apr�s le coup de sifflet final de l�arbitre �gyptien, tous les Alg�riens se sont sentis soud�s, main dans la main, yeux dans les yeux, �paules contre �paules, ont tous vibr� gr�ce � l�Entente. Une soir�e o� le temps s�est fig�, les larmes ont coul�, les voix ont d�raill� et la f�te a continu�. Dans le ciel du stade d�Amman, nos �toiles s�tifiennes ont brill�, l�astre noir et blanc a fait resplendir� l�Alg�rie. L�Entente est notre bonheur. Merci l�ESS.