Des dizaines de milliers de supporteurs de l'Entente de S�tif, qui a remport�, jeudi � Blida la Champions League arabe, ont r�serv� un accueil triomphal � leurs �h�ros�, arriv�s hier apr�s-midi � S�tif en provenance d�Alger. Des sc�nes de joie ont rythm� l'arriv�e de l'�quipe � l'a�roport du 8-Mai-1945, o� elle a �t� accueillie � sa descente d'avion par les autorit�s de la ville, � leur t�te le wali. Le convoi s'est ensuite dirig� vers le centre-ville, accompagn� par les klaxons de centaines de v�hicules, bond�s de supporteurs venus acclamer leur �quipe. Le trafic routier a m�me �t� paralys� dans certains secteurs de la ville. Tout au long des quelque 11 km menant de l'a�roport � la placette d�A�n El Fouara, lieu traditionnel des festivit�s, des milliers de personnes �taient venues applaudir les joueurs, qui les ont salu�s en brandissant du toit d'un camion de la Protection civile am�nag� sp�cialement pour l'occasion le troph�e arabe. La ville �tait pavois�e aux couleurs nationales et celles de l��quipe s�tifienne, brandies par petits et grands partout o� est pass� le cort�ge. Le camion transportant l'�quipe de l�Entente est arriv�, au bout d'un mini-tour de ville de deux heures, � sa destination finale : le si�ge de la wilaya o� une r�ception a �t� organis�e en l�honneur de l�Aigle noir par le directeur de l�ex�cutif. Devant le si�ge de la wilaya, une foule de plusieurs centaines de personnes s'�tait mass�e pour applaudir son �quipe et chanter des chansons populaires. Un impressionnant service d'ordre, par moment d�bord�, a �t� d�ploy�, sans qu'un seul incident majeur n�ait �t� � d�plorer. Le couronnement d'un beau parcours La f�te a �t� totale du c�t� de S�tif et dans toute l�Alg�rie du foot apr�s la victoire de l�ESS aux d�pens d�une vaillante �quipe marocaine. Une victoire probante qui a plong� S�tif dans l�euphorie. Ce fut une nuit de liesse populaire, que seul le sport en g�n�ral et le football en particulier peut nous offrir. C�est donc une ESS galvanis�e par une avance acquise � Casablanca, au Maroc, qui a tenu � donner � ce nouveau sacre des dimensions dignes de l��v�nement. Car ce n�est pas tous les jours qu�on peut brandir un tel troph�e. Ce sacre m�rit� de l�Entente de S�tif et qui vient orner une vitrine bien garnie du club-phare des Hauts-Plateaux vient s�ajouter � un autre troph�e de la m�me comp�tition remport� l�ann�e derni�re. Ce qui place le football alg�rien au sommet de la hi�rarchie arabe. C�est donc un nouveau t�moignage de la r�ussite alg�rienne. Et pour revenir au sacre de l�ESS, disons qu�il a �t� f�t� de la plus belle des mani�res. Ce fut une v�ritable nuit de liesse, ou tout simplement une nuit de h�ros. L��v�nement m�ritait bien d��tre de la sorte� Solidarit�, abn�gation et courage Bernard Simondi, l�heureux coach des S�tifiens, est satisfait du rendement exemplaire de ses joueurs, tant sur le plan physique que tactique. �Mes attaquants, Adiko � droite, Ziaya au centre et Hadj-A�ssa � gauche, ont parfaitement rempli leur mission, en ce sens qu�ils ont oblig� les d�fenseurs marocains � demeurer dans leur zone, ne parvenant que rarement � aider leurs avants.� Mais il ne faut pas oublier le r�le d�cisif jou� par les trois milieux d�fensifs s�tifiens, Serey Die, remarquable tout au long du match, Lemouchia et Moumen. Tous trois ont, en effet, assur� une parfaite couverture d�fensive et marqu� efficacement les attaquants marocains les plus dangereux. Le pressing qu�ils ont effectu� sur leurs adversaires s�est av�r� payant puisqu�il n�a pas permis aux Marocains de d�velopper leur jeu comme ils l�esp�raient souvent. En effet, ils se voyaient oblig�s de balancer de longues balles a�riennes que les d�fenseurs s�tifiens, solides, attentifs et rigoureux, n�avaient pas beaucoup de peine � d�gager. En dehors de toute consid�ration technique, il faut dire que les Noir et Blanc ont remport� ce pr�cieux troph�e � force d�abn�gation, de solidarit�, de courage et de beaucoup de d�termination. La meilleure preuve en est que Hadjaoui, auteur quand m�me de deux ou trois belles interventions, n�a pas eu beaucoup � faire devant une �quipe du WAC qui, de temps � autre, faisait illusion au milieu du terrain mais sans jamais arriver jusqu�au bout de ses intentions. Les choix �taient donc clairs : jouer pour gagner et jouer avec force pour remporter tous les duels, ce qui a fait dire, � la fin de la rencontre, au coach s�tifien : �Je pense que sur les deux matches, nous m�ritions plus que le WAC de gagner cette coupe.� Sur ce plan, il n�y a pas l�ombre d�un doute. Que ce soit � Casablanca ou � Blida, l�ESS a jou� pour gagner. Et c�est l�essentiel. L'apport du public Tout cela nous am�ne � dire que les joueurs de cette jeune �quipe s�tifienne, ont jou� comme de vieux briscards, avec m�me une certaine insolence. Et puis, il ne faut pas omettre le r�le capital qu�ont jou� les 40 000 spectateurs du Stade Mustapha-Tchaker de Blida pour permettre � leur club de tenir bon jusqu�au coup de sifflet final de l�arbitre kowe�tien. Cette victoire de l�Entente de S�tif a aussi permis de redorer le blason de notre football et surtout de prouver que le travail planifi� dans une ambiance saine et favorable ainsi que l�esprit de groupe qui anime les joueurs ont permis la r�alisation d�un si bel exploit qui, esp�rons-le, ne restera pas sans lendemain.