Comme l'ann�e derni�re, Roland- Garros s'articulera d'abord autour du duel entre Roger Federer et Rafael Nadal, les deux grands favoris du tableau masculin . Aucun autre tournoi du Grand Chelem ne se r�sume autant � un mano-�-mano que l'�tape parisienne . Partout ailleurs, Federer est le roi soleil entour� d'une arm�e de courtisans, dont Nadal, noy� dans la masse. A l'Open d'Australie, Wimbledon et l'US Open, la devinette consiste ainsi � trouver le finaliste qui aura le droit de se mesurer au N.1 mondial. Et �a change sans arr�t. Depuis 2005, six joueurs diff�rents (Safin, Roddick, Agassi, Baghdatis, Gonzalez et Nadal � Wimbledon 2006) s'y sont essay�s. Sans succ�s. A Paris, c'est Nadal, double tenant du titre, qui devient l'homme � battre et, depuis deux ans, le jeu revient � calculer les chances de Federer d'y parvenir. A priori, c'est pourtant la surface la plus incertaine puisqu'elle fait cohabiter les grands noms du tennis avec les sp�cialistes, espagnols et sud-am�ricains surtout. Or, hormis le couac du Suisse au dernier tournoi de Rome (�limination au 3e tour), Federer et Naadal se sont retrouv�s en finale lors de cinq des six derniers tournois qu'ils ont disput�s de concert sur brique pil�e. Jusqu'� la semaine derni�re, Nadal a syst�matiquement eu le dessus en s'imposant notamment en finale du dernier Roland-Garros et, pour la derni�re fois, cette ann�e � Monte-Carlo. Vainqueur la semaine suivante � Rome, l'Espagnol semblait alors poser plus que jamais un probl�me insoluble au N.1 mondial, qui traversait une mini-crise avec la s�paration de son entra�neur Tony Roche et deux d�faites face � Guillermo Canas, � Miami et Indian Wells. C'est au moment o� on l'attendait le moins que le Suisse a relanc� le suspense en battant Nadal pour la premi�re fois sur terre battue, en finale de Hambourg, stoppant la s�rie ph�nom�nale de l'Espagnol sur la surface � 81 victoires. Un moment remis en cause, le th�me du duel est donc reparti de plus belle avec quelques enjeux historiques � la cl�. Federer a une nouvelle fois plusieurs records en vue. Le premier serait de disputer sa huiti�me finale de Grand Chelem d'affil�e, mieux que les sept de l'Australien Jack Crawford en... 1934. S'il y parvient et remporte ensuite le tournoi, le Suisse tutoierait la gloire absolue, en devenant le premier joueur de l'�re Open � d�tenir les quatre tournois du Grand Chelem en m�me temps depuis Rod Laver en 1969. Nadal, toujours invaincu � Roland-Garros, vise lui une troisi�me couronne cons�cutive, ce qu'a r�ussi un seul homme dans l'histoire moderne du tournoi, Bj�rn Borg, qui l'a emport� quatre fois de suite entre 1978 et 1981. Apr�s avoir glan� cette ann�e son troisi�me titre de rang � Monte-Carlo, Barcelone et Rome, le Majorquin en est �videmment capable, m�me s'il aborde, pour la premi�re fois de sa carri�re, le tournoi parisien avec le souvenir d'une d�faite. Reste toutefois un b�mol, son tableau, � premi�re vue plus compliqu� que celui de Federer et qui lui propose d'entr�e l'espoir argentin Juan Martin Del Potro et, peut-�tre, Lleyton Hewitt en huiti�mes de finale. Federer a h�rit� d'un tirage plus heureux, � commencer par son premier tour face � l'Am�ricain Michael Russell. Sur la route de la finale, il pourrait croiser la route de Tommy Robredo (en quarts) et Guillermo Canas (en demies). Dans sa moiti� de tableau figurent �galement les deux autres demi-finalistes de l'ann�e derni�re, David Nalbandian et Ivan Ljubicic, mais aucun ne semble en mesure de r��diter cette performance. Qui pour les relayer cette ann�e? Plusieurs candidats (Davydenko, Gonzalez, Canas, Hewitt) frappent � la porte sans qu'aucun ne se distingue vraiment. Quitte � d�signer un challenger principal, autant parier sur la jeunesse du Serbe Novak Djokovic, qui reste sur un d�but de saison canon et pr�sente d�j� quelques r�f�rences Porte d'Auteuil o� il atteignit les quarts l'ann�e derni�re.