Lorsqu�on �voque l�ind�pendance de la justice, on pense, a priori, � ses rapports avec le pouvoir ex�cutif. Par tradition, l�on craint que les juges en Alg�rie soient influenc�s pour statuer sur les affaires qu�ils ont � conna�tre, dans le sens voulu par le gouvernement. La mainmise du pouvoir ex�cutif sur le l�gislatif a, de tout temps, �t� d�nonc�e par diff�rentes parties, mais de l� � dire qu��il faut garder les outils de contr�le�, cela �tonne plus d�un. Surtout que la d�claration �mane du pr�sident du Syndicat national des magistrats, Djamel La�douni, cens� d�fendre ses coll�gues et qui argumente en disant : �L�ind�pendance ne veut pas dire qu�il faut laisser tout entre les mains des juges pour �viter les abus en d�faveur des droits du citoyen.� Lors de son passage au forum de la radio nationale Cha�ne I, Djamel La�douni ne manqua pas �galement de r�it�rer que �le magistrat doit �tre � l�abri de toute forme de pression�. Il a soulign� : �Il faut qu�il b�n�ficie de la protection mat�rielle�, c�est ce qui le mettra � l�abri de la tentation. Le salaire minimum d�un magistrat fra�chement sorti de l�Ecole de magistrature d�passe cinq fois le Snmg, selon le pr�sident du syndicat qui revendique aussi l�augmentation des quotas de logements de fonction pour les magistrats et que son syndicat soit impliqu� dans la formation des magistrats. Abordant le volet de la corruption, cette fois-ci La�douni a d�fendu ses coll�gues en pr�cisant : �Il ne faut pas accuser les gens sans preuves� en revenant sur les conditions d�exercice puisque les plus grandes contraintes auxquelles font face les magistrats restent le volume important des dossiers qu�ils traitent selon le pr�sident du SNM. Cependant l��lection, m�me tardive, du bureau permanent du CSM, contribuera � r�soudre plusieurs probl�mes soulev�s par les juges notamment en mati�re de gestion de leurs carri�res. Le mouvement cet �t� se pr�pare bien, selon Djamel La�douni qui insista � dire que les tourments qu�a connus le mouvement des magistrats de l�an dernier ne surgiront plus. Il est � rappeler que plus de 500 juges ont �t� touch�s l�ann�e derni�re et que plusieurs d�entre eux n�ont pas pu rejoindre leurs postes � cause du retard dans ces affectations.