L�analyse des conditions d�apparition de la marginalit�, d�finition du rapport des jeunes � l�espace des villes, identification des formes de marginalit� et de violence, subies ou exprim�es par les jeunes, optimisation du projet de vie d�finissant au profit des jeunes les m�canismes et les strat�gies de lutte contre la marginalisation, des politiques globales ou locales de prise en charge des probl�mes de la ville et de la question des jeunes dans ses aspects g�ographique et territorial, mais aussi social, familial et scolaire de la marginalit�, tels sont entre autres les diff�rents points ayant sanctionn� les travaux des ateliers et des s�ances pl�ni�res du colloque international pluridisciplinaire ayant pour th�me �Ville et marginalit� chez les jeunes�, organis� par l�universit� du 20-Ao�t- 55, qui s�est tenu r�cemment � la biblioth�que centrale et rehauss� par la pr�sence de la ministre d�l�gu�e � la Recherche scientifique, Souad Bendjaballah, ainsi que d��minents professeurs nationaux et internationaux. Une manifestation d�envergure qui a vu la collaboration de trois laboratoires de recherche, le Laboratoire d�analyse des processus sociaux et institutionnels, le Laboratoire violence et �ducation � la citoyennet� et Le secteur crise, �cole et terrains sensibles respectivement des universit�s de Skikda, de Constantine et de Paris 10 (Nanterre). Des professeurs, experts et consultants venus des universit�s du pays, Skikda, Constantine, Annaba, Oum El Bouaghi, Jijel, Blida, Oran ; de France, universit� Ren�-Descartes Paris 5, Cursep, le Ggrips-Sco, le cabinet Kappa Consult, Mission locale de Marseille, la Ligue fran�aise pour la sant� mentale et du Maroc, l�Institut royal de formation des cadres. Outre celle des autorit�s locales, il conviendrait de souligner la pr�sence parmi les invit�s des op�rateurs �conomiques publics et priv�s, du corps rectoral, celui des doyens et enseignants de quelques universit�s et de la presse. On n�y trouve pas, par contre, les repr�sentants de la soci�t� civile, partie incontournable dans la concr�tisation des objectifs de ce colloque. Lesquels objectifs se sont articul�s sur trois points : �L�analyse des situations sociales, �conomiques, familiales et professionnelles des jeunes ainsi que leurs rapports aux diff�rentes institutions, contribuant � la r�flexion sur l�existence de difficult�s et leur nature� ; �les conduites des jeunes et leur place dans la ville, la violence, la marginalit�, la toxicomanie mais aussi l��mergence de nouveaux espaces de socialisation avec sans doute une transformation de la notion de �vivre ensemble�� ; �le travail comme espace de sociabilit�, l�insertion professionnelle, l��cole, ou des projets qui font des jeunes des acteurs sociaux incontournables�. La vision �alg�ro- fran�aise� en vigueur au cours de ce colloque a permis de d�gager une �plateforme� de pseudos recommandations qui voulaient cerner la probl�matique d�un domaine qui s�est vu accorder des recherches de terrain, des analyses conceptuelles et th�oriques, des r�flexions et des t�moignages, r�alis�s par des chercheurs et de praticiens de divers secteurs et de diff�rentes disciplines. Ces diff�rentes d�marches ont pu d�finir quelques explications opportunes et quasi universelles � un ph�nom�ne � la mode. Il conviendrait d�en souligner quelques-unes, la situation spatiale ou territoriale : la structuration, le d�veloppement et l�am�nagement de la ville, du quartier et en particulier la p�riurbanisation et la marginalit� spatiale ; les conditions familiales, sous-tendues �galement par des m�canismes sociaux et �conomiques qui marquent une transition sociale, mais aussi la diff�rence, voire la s�gr�gation, notamment lorsqu�il s�agit de jeunes vivant ailleurs que dans leur pays d�origine (comme c�est le cas pour les jeunes issus de l�immigration maghr�bine vivant en France) ; l��cole, qui joue un r�le tr�s important dans le positionnement des jeunes vis-�-vis de la marge ; les valeurs des jeunes vis-�-vis de l�Institution, de l�argent, du pouvoir, du savoir sont subordonn�es � toutes les conditions pr�c�demment cit�es et leur permettent de d�finir eux-m�mes la marge et la marginalit�. La marginalit� et/ou la ville est au centre �galement des pr�occupations de l�Etat alg�rien, la pr�sence de Souad Bendjaballah, ministre d�l�gu�e charg�e de la Recherche scientifique se voudrait aussi comme l�expression de l�exhaustivit� des actions et des projections en la mati�re. Dans son intervention, elle a eu cette �sentence� au ton tranchant : �Rien n�est simple et rien n�est tranch�.� Pr�lude � un expos� sur les trois axes sur lesquels a �t� b�tie la d�marche convergente �entre ceux qui d�cident et ceux qui r�fl�chissent�, � savoir le pouvoir l�gislatif et ex�cutif, et les p�les universitaires. Les trois axes en question sont la mise en �uvre de lois et textes r�glementaires, les rapports de socialisation et d�exclusion et la mise en place de dispositifs n�cessaires, plus particuli�rement le conseil national de la famille et l�observatoire sur la ville. Profitant de la pr�sence de l�assistance �trang�re, la ministre d�l�gu�e mettra en relief les r�alisations dans le domaine de la recherche scientifique, � travers la constitution de r�seaux th�matiques, l��laboration de 24 programmes nationaux de recherche, l�installation de 650 labos et 25 centres de recherche. Il y a lieu de souligner que l�universit� du 20-Ao�t- 55 a � son actif, depuis la nomination � sa t�te de Ali Kouadria, deux colloques internationaux, deux salons nationaux du livre et d�innombrables s�minaires scientifiques et th�matiques initi�s par les diff�rents d�partements. Des actions qui nous font oublier les remous d�une gestion ant�rieure. L�actuelle �quipe dirigeante doit pers�v�rer en prenant en compte, gage de r�ussite, les volets communication et organisation. Et ce ne sont pas de simples d�tails.