R�gion mystique par excellence, le Dahra s��rige fi�rement sur le pi�destal des cultes du savoir et des croyances. Musistaga, Echtet Ghanem, Mostaganem, Mestghanem ou encore Mesk El Ghanayem, compte actuellement jusqu�� 120 stations pr�historiques recens�es � travers cette wilaya. TRACES DE CIVILISATION DIVERSES Aussi, � certains endroits du plateau de Mostaganem, entre Sidi Amar chez les Ouled Safi, Sakhra et les Sablettes-Plage, il a �t� fait le constat que ces endroits auraient �t� peupl�s et habit�s depuis, au moins plus d�un million d�ann�es, alors que l�ancienne ville romaine de Kiza pourrait �tre l�ancienne ville du royaume de Syphax qui, � l��poque, produisait du raisin, de l�huile d�olive, grains et fruits, d�o� les traces encore visibles d�usines, stocks et autres moulins. Les trouvailles de pierres frapp�es d��crits romains en 1866 sur les bords de Sidi Mejdoub-Plage attestent en fait de la pr�sence des Romains dans la r�gion � une �poque bien d�termin�e et ce, au moment o� les localit�s de Ould Boughalem, � Cha�cha et Cha�bia, se r�v�lent �tre d�anciennes stations d�origine romaine. Cela �tant, beaucoup de vestiges historiques, d�un endroit � un autre au c�ur de la ville de Mostaganem, t�moignent si besoin est du passage � travers les �ges de cultures, peuples et civilisations divers et ce, � la faveur de croisades et invasions, guerres et batailles que conna�tra la r�gion du Dahra � travers les �ges. Ainsi, Bordj Tork, qui fut l�ancien tribunal de la ville au XIe si�cle, faisait office de v�ritable cercle des po�tes, ou encore la mosqu�e Sidi Yahia (1292) et la Grande Mosqu�e (1340), s��rigent jusqu�� nos jours en d�authentiques rep�res historiques et civilisationnels. DE LA BATAILLE DE MAZAGRAN AUX ENFUMADES DU DAHRA Cela �tant, Mostaganem subira l�influence de la civilisation ottomane bien ancr�e par endroits au moment o� certains pans architecturaux �pousent parfaitement le style typiquement mauresque ou encore arabo-andalou. L�actuelle Ecole des beaux-arts, les pittoresques quartiers du Derb et de Tabbana, ou du moins ce qu�il en reste, El Karya, l�ancienne ville de Tigditt et l�oued A�n Sefra qui, jadis, coupait carr�ment la ville de Mostaganem en ses deux rives, demeurent d�s lors autant d�escales ou de points de chute charg�s d�histoire. Aussi, faut-il savoir que les Arabes avaient livr� bataille � plusieurs reprises aux Espagnols dans la vieille et pittoresque ville de Mazagran � trois bornes de Mostaganem. La plus c�l�bre est celle qui avait vu alors la cavalerie arabe infliger une cuisante d�faite aux envahisseurs espagnols sous le r�gne d�Alcaud�te. Bien plus tard, au d�but de l��poque coloniale, entre 1833 et 1847, les populations de la tribu des Ouled Riah subiront alors les pires supplices par les officiers de l�arm�e fran�aise et ce, � la faveur de massacres coloniaux et d�un g�nocide d�une rare cruaut�. Des crimes commis contre l�humanit�, perp�tr�s sous l�ordre des P�lissier, Cavaignac, Saint-Arnaud et leurs pairs. Un millier de personnes avaient �t� alors asphyxi�es volontairement, entass�es dans la grotte des Ouled Riah � Nekmaria dans la da�ra de Acha�cha. Encore faut-il savoir que les l�gendaires r�volutionnaires Si Bendani et Bouma�za se r�v�leront, � une �poque donn�e, de farouches guerriers et d�fenseurs de la r�gion du Dahra aux c�t�s de l��mir Abdelkader. MOSTA, TERRE DE CULTURE ET DE MILITANTISME Ceci �tant, Mostaganem, � travers la r�gion du Dahra, compte plus de 2 305 martyrs de Novembre 1954, originaires tous de la r�gion, alors que le valeureux chahid Benabdelmalek Ramdane fut le premier martyr alg�rien tomb� au champ d�honneur le 4 novembre 1954. Il est, par ailleurs, de notori�t� publique que Mostaganem fera �cole du militantisme nantie jadis d�une culture spirituelle des plus prosp�res. C�est � Mostaganem toujours que na�tront les pr�mices du th��tre alg�rien avec la premi�re pi�ce th��trale, �crite en 1911 au sein de la zaou�a, Alawiya par cheikh Ahmed Benalioua Ibn Mostefa, fondateur du rite alaoui et premier guide de cette confr�rie dont les adeptes se trouvent un peu partout dans le monde. Par ailleurs, l�actuel Nadi Hillal Ettakafi, association de musique andalouse, c�l�bre en Alg�rie, est issu du cercle des �tudiants musulmans cr��, rappelons-le, en 1912 et qui fut jadis le point de chute des intellectuels alg�riens jusqu�aux environs des ann�es 1958. P�CHE, TOURISME ET AGRICULTURE, PRINCIPAUX ATOUTS Ancien cinqui�me d�partement alg�rien du temps de la colonisation fran�aise, cette importante ville de l�ouest du pays, que demeure Mostaganem, est situ�e � 80 bornes d�Oran et � 350 de la capitale Alger. S��tendant sur une superficie de 2 269 km2, la wilaya en question compte pr�s de 800 000 �mes, dont pr�s de 200 000 vivent dans la seule commune de Mostaganem. Recelant d�importantes richesses halieutiques, cette r�gion qui est �galement � vocation agricole, a autant d�atouts � faire valoir. Entre crustac�s, poissons et fruits de mer, d�une part, et agrumes et produits mara�chers, de l�autre, le Dahra est en passe de devenir en outre un p�le touristique non n�gligeable � l�avenir et ce, � la faveur de l�importance de son port, de ses 15 zones d�expansion touristiques (ZET). Mosta et sa r�gion sont, en saison estivale, par�es de leurs plus beaux atours, � savoir la magnifique bande c�ti�re et les 124 km de littoral dont elles disposent. Sur la c�te est comme sur la partie ouest, une quarantaine de plages dont les plus pris�es sont A�n Brahim, Petit Port, Bosquet, Clovis, Our�ah, Kharrouba et les Sablettes c�toient all�grement la montagne. Comme quoi le m�lange est superbement buvable entre le bleu de la mer et le vert de la for�t surplombant f�eriquement l��tendue marine avec � la cl�, une fois sur place, cette sensation que peut avoir tout un chacun : investir un beau jour � bon escient pareils endroits paradisiaques� Dans ce m�me ordre d�id�es, la c�l�bre c�te mostagan�moise a d�j� d�croch�, deux ann�es cons�cutives, le prix de la meilleure plage d�Alg�rie et ce, � la faveur des pr�cieux atouts qu�offrent actuellement les Sablettes, autour de laquelle s�est �rig� d�ailleurs un v�ritable village touristique. Par ailleurs, il a �t�, ces dix derni�res ann�es, enregistr� une moyenne de dix millions d�estivants qui chaque �t� fr�quentent r�guli�rement cette partie du littoral alg�rien. LOURD H�RITAGE CULTUREL ET ARTISTIQUE Il faut dire que le tourisme touristique � Mostaganem est loin d��tre d�velopp� et ce, en d�pit d��normes potentialit�s que rec�le la r�gion. Mostaganem, c�est aussi son immense patrimoine culturel et artistique, th��tre, po�sie, cin�ma, cha�bi, folklore a�ssaoui, musique andalouse, chant mystique et liturgique et autre folklore f�minin genre medahate, telles sont les formes et facettes du terroir par lesquelles se distinguent Mostaganem et sa r�gion et ce, � la faveur de cet esprit de sauvegarde et de jalouse pr�servation de telles richesses. Il n�y a pas longtemps, Mostaganem vivait chaque �t� au rythme de sa dizaine de festivals avec � la cl�, th��tre scolaire, a�ssaouas, cha�bi, musique andalouse, th��tre amateur, Sidi Lakhdar Benkhlouf, musique et chants b�douis, et autres po�sies populaires. Mostaganem enfin, gr�ce � son valeureux club de football, l�ESM, aura eu l�insigne honneur d�inscrire son nom sur les tablettes de l�histoire du football alg�rien � l�occasion de la premi�re finale de l�Alg�rie ind�pendante, disput�e en 1963, face � l�Entente de S�tif. Ce m�me club, vieux de 68 ans, conna�tra des moments fastes dans les ann�es 1960, au temps o� les Ould-Bey, Zidane, Maouche, Ould-Moussa, Benameur, Soudani et tant d�autres faisaient les beaux jours du club phare du Dahra. Consid�r�e depuis toujours comme un des grands p�les de la culture alg�rienne, Mostaganem demeure ainsi jalousement attach�e � son riche patrimoine artistique� Une richesse qui, en r�alit�, n�a pas de prix. Tel pourrait �tre alors le plus s�r des gages de prosp�rit� pour les g�n�rations montantes.