Le sujet ne sera pas �puis� de sit�t. L�encre continue de couler concernant l��pineux dossier de distribution de logements � travers les diff�rentes communes, da�ras et wilayas du pays. Il n� y a pas un seul jour qui passe sans que la presse nationale rapporte des faits portant sur un mouvement de contestation suivant l�affichage des listes de b�n�ficiaires de logements sociaux ou sociaux participatifs. L��t� s�annonce d�ailleurs tr�s chaud sur ce sujet controvers�. Plusieurs foyers de protestation ont �t� enregistr�s ces derni�res semaines. La d�cision prise par le gouvernement il y a une ann�e, concernant le retrait du sensible dossier d�attribution des logements sociaux � l�Assembl�e populaire communale, pour le confier aux services des da�ras, n�a pas donn� les r�sultats escompt�s en mati�re de gestion de ce dossier. Si les pr�sidents d�APC ainsi que les �lus locaux ont �t� soulag�s de la rude t�che de la confection des listes des b�n�ficiaires de logements sociaux, les chefs de da�ra, qui ont pris la rel�ve, sont confront�s aujourd�hui aux m�mes probl�mes, voire aux m�mes accusations. Quel que soit le nombre des logements � distribuer, la contestation est toujours l�, d�s lors que les noms des b�n�ficiaires sont rendus publics. Les commissions communales de distribution de logements ont toujours �t� fustig�es par les citoyens qui leur reprochaient d�abuser de passe-droits pour favoriser des personnes externes aux communes et surtout qui ne sont pas dans le besoin. En reprenant le dossier en main, les chefs de da�ra ont install� des commissions d��valuation et de distribution de logements afin d�assainir la situation et identifier les v�ritables b�n�ficiaires. Mais, tout compte fait, la situation s�est vite retourn�e contre eux et encore une fois les non-b�n�ficiaires de logements sociaux reprennent la rue pour faire entendre leur m�contentement. La derni�re en date est celle v�cue � Oran � l�occasion du relogement de 1 000 familles des Planteurs, dans le cadre d�une op�ration de d�molition de l�habitat pr�caire. Pour une fois que ce n�est pas le nombre de logements qui fait d�faut, puisque les 1 000 familles ont toutes �t� satisfaites, c�est le nombre de pi�ces dans ces appartements qui est contest�. L�instruction du pr�sident de la R�publique de bannir les F2 dans la construction des logements sociaux n�a pas �t� respect�e par les chefs de projets, qui, bien s�r, agissent sous l�autorit� du propri�taire des projets, l�APC en l�occurrence. Il y a une semaine, les habitants de Mouza�a, dans la wilaya de Blida, sont �galement sortis dans la rue pour contester les listes des b�n�ficiaires des 74 logements sur 112 pr�vus. Lass�s de courir derri�re des logements sociaux, ces citoyens �taient surpris de d�couvrir des noms de gens tr�s ais�s de la r�gion. Il y a un mois, les habitants de la cit� Taskriout, dans la wilaya de B�ja�a, ont bloqu� la RN9, comme signe de contestation de la liste des b�n�ficiaires des 50 logements. Aussi paradoxal que cela puisse para�tre, seules 8 familles parmi les 30 inscrites, sont de la cit� d�log�e et dont les travaux de d�molition devaient �tre lanc�s. Tiaret, Alger, Tizi-Ouzou, Blida, Tipasa sont tous des foyers de contestation. L�affichage de nouvelles listes, dans d�autres wilayas durant cet �t�, est appr�hend� par des explosions sociales. Cela va de m�me pour les autres projets de logements qui sont g�r�s par d�autres structures comme l�AADL, l�OPGI, les logements de fonction qui devaient �tre c�d�s, avant la fin de l�ann�e en cours � leurs occupants. Sans parler du projet FNPOS, attendu par les postulants et dont les listes ne sont pas encore finalis�es par la commission d�attribution qui regroupe plusieurs d�partements minist�riels. Selon des sources proches du dossier, ces derniers n�arrivent pas � s�entendre sur les b�n�ficiaires prioritaires. Chaque secteur d�fend ses travailleurs. Ainsi, la probl�matique du logement reste enti�re. En plus de la forte demande, qui est plus bien sup�rieure � l�offre, la mauvaise gestion du dossier est � l�origine de la contestation citoyenne. Il faut dire que le gouvernement alg�rien n�a jamais eu � g�rer un million de logements en cinq ann�es ! L�anarchie a ainsi pris le dessus sur la gestion rationnelle.