Une fois de plus, la visite du ministre de la Sant�, M. Amar Tou, � Oran a �t� marqu�e non pas par le contenu de cette visite et les raisons sous-jacentes, mais par le comportement scandaleux qui a �t� r�serv� � la presse. En effet, alors que l�ensemble des organes de presse avait �t� convi� par les services de la wilaya � couvrir la visite de terrain du ministre de la Sant�, notamment le point pr�vu au niveau de l�EHU du 1er- Novembre, une armada d�agents de s�curit� de cet �tablissement hospitalier a fait barrage aux journalistes pour leur en emp�cher l�acc�s. Pendant plus de deux heures ces journalistes ont �t� maintenus � l��cart de la d�l�gation qui a visit� diff�rents services de l�EHU, et ce, avec seulement les repr�sentants des organes de la presse publique. Certains journalistes ont d� se faufiler en douce pour parvenir � faire leur travail alors que d�autres en sont venus aux mains avec les agents de s�curit�. En fait, des instructions fermes avaient �t� donn�es pour que cette visite s�effectue � l�abri du �t�moignage de la presse� qui, visiblement, par sa pr�sence d�range le ministre de la Sant�. Il faut dire que cet h�pital, qui a �t� inaugur� en 2002 par le pr�sident Bouteflika et qui a toujours �t� pr�sent� comme le futur �tablissement hospitalo-universitaire de pointe, et pour lequel des milliards ont �t� engloutis, ne conna�t le d�marrage d�aucune activit� de soins digne de ce nom. Sur les 18 services pr�vus initialement, seuls 4 ou 5 ont �t� ouverts et ne fonctionnent qu�au ralenti avec d�j� de nombreux probl�mes dans l�organisation des soins, l�installation des �quipements, les moyens d�faillants, une gestion inique, etc. Le probl�me de l�acquisition des �quipements a dur� des ann�es avec plusieurs appels d�offres qui ont �t� annul�s sans que les vraies raisons soient rendues publiques. Durant la campagne des l�gislatives, M. Amar Tou avait d�clar� � maintes reprises que d�s le mois de juin l�ensemble des �quipements sera r�ceptionn�, install� et le d�marrage de l�ensemble des activit�s sera officiel et effectif. Or, jusqu�ici, rien de tout cela, au contraire, les querelles de chefferie et de moyens minent d�ores et d�j� cet �tablissement o� les agents de s�curit� semblent plus nombreux que les malades. Par ailleurs, il ne faut pas oublier que tout r�cemment un avis d�appel d�offres a �t� publi� pour le recrutement d�un gestionnaire. D�s lors, il est l�gitime de se demander ce que redoute le ministre de la Sant�, par rapport � ce qui se passe autour de cet h�pital au point d�emp�cher, par la force, les journalistes d�effectuer leur travail d�information.