A voir la cadence molle avec laquelle sont men�s ces chantiers, le projet des 80 logements LSP en cours au chef-lieu de la da�ra des Ouacifs risque tout bonnement de s��terniser. Et la vox populi locale n�a pas tard�, pour preuve, � le tourner en d�rision en lui pr�disant de figurer dans le livre Guinness des records comme pour ne pas �chapper � la terrible r�gle qui a toujours caract�ris� presque la majorit� des grands projets lanc�s dans la r�gion. Et le lyc�e polyvalent d�A�t-Boumehdi, et surtout le centre de sant� de Tizi-Letniyen ou encore le Centre de formation professionnelle du chef-lieu de da�ra ayant tra�n� respectivement une d�cennie, 17 ans et 25 ans pour �tre finalis�s et, r�cemment, seulement pour les deux derni�res infrastructures, sont cit�s en tristes exemples pour �tayer cette tout aussi triste perspective. En effet, alors qu�il ne reste que le sixi�me du d�lai imparti qui est de l�ordre de 24 mois, les chantiers de ce projet, le premier du genre qui a �t� concr�tis� du temps du dernier administrateur en charge des affaires de la commune des Ouacifs, tra�nent la patte et avancent � pas de tortue. Que l�on en juge : les travaux, qui ont �t� entam�s pourtant bien avant la d�livrance de l�ODS (ordre de service) en janvier 2006, ne concernent que deux sur les trois sites retenus, � savoir l�ancien monument aux Martyrs, � proximit� de la mosqu�e, en face du tribunal, alors que les chantiers au niveau du troisi�me site, celui situ� entre le tribunal et l�agence postale n�ont pas encore d�marr�. Pour ce qui est du premier site devant accueillir 28 logements, en sus de deux niveaux de locaux � divers usages, les travaux sont au premier plancher, alors que l�on s�attelle pr�sentement au coulage des piliers du premier �tage. Au niveau du deuxi�me site, celui en face du tribunal (28 logements avec deux niveaux de locaux), les travaux sont � la pr�paration de la seconde dalle du troisi�me bloc, alors que les travaux des trois autres blocs pr�vus n�ont pas encore d�marr�. L�entreprise en charge peut bien se voiler derri�re le contournement de ce site d�une conduite d�eau potable en amiante qui a �t� derni�rement refaite. Ou encore de la probl�matique de d�gager le troisi�me site par un fast-food dont le g�rant se pr�vaudrait d�une autorisation d�occupation des lieux d�livr�e par une pr�c�dente administration communale et ferait fi de moult mises en demeure de la part de l�actuel ex�cutif municipal et dont l�application s�est heurt�e � l�absence d�une force publique. Cependant, ces al�as aux c�t�s de bien d�autres dont l�exigu�t� des lieux travers�s sur toute la longueur par un chemin fortement fr�quent�, ne sauraient, � eux seuls, expliquer le retard criant accus� dans l�ex�cution des travaux � imputer � l�entreprise dont les moyens mobilis�s, aussi bien humains que mat�riels, sont d�risoires. Ajouter � cela les nombreuses r�serves formul�es � chaque fois par les agents du contr�le technique et causant davantage de retard. Et, au risque de se faire r�primander par le wali lors de ses deux derni�res vir�es d�inspection dans la r�gion, les autorit�s locales ont bien pris le soin de ne pas inclure le projet dans l�agenda du responsable de l�ex�cutif de wilaya. En attendant, l�attente des futurs acqu�reurs de ces logements, qui ont consenti d��normes sacrifices, ne sera certainement que plus longue, � moins que l�on d�cide de booster le projet en sommant l�entreprise sur place d�acc�l�rer la cadence ou en lui greffant une ou deux autres entit�s � m�me de r�duire au minimum la dur�e de r�alisation qui d�passera, dans tous les cas de figure, les d�lais initiaux.