Notre brave femme connue sous l�appellation de Tassadit Ouhadadh naquit le 3 d�cembre 1924. Malgr� son statut de moudjahida, elle per�oit une pension trimestrielle insignifiante de 14 000,00 DA comparativement aux autres ayant le m�me statut. Elle vit toujours � Tizi-Ghennif, dans une cit� de recasement datant de la colonisation. �Je n�avais fait que mon devoir en assurant la t�che qui m�a �t� confi�e, � savoir la collecte d�argent et autres fournitures pour les distribuer par la suite aux veuves de chouhada. D�autres femmes ont �uvr� dans ce sens avec moi. Nous avons fr�quent� et servi les anciens maquisards ayant activ� dans la r�gion, � l�image de Si Ahmed Ouyahia, Mohamed Ali A�ssa et autres que j�ai oubli�s et dont j�ignorais les noms ces temps-l��, �voque-telle d�embl�e avec beaucoup d��motion. �Les combattants, la plupart d�entre eux ne sont plus de ce monde, apr�s chaque action, se r�fugiaient et nous les assistions dans de multiples besognes et ce, jusqu�� mon arrestation en compagnie de Djouher Arabi, Mohamed Dermouche, Hadj Salem, Boumghar dit Douhou�, ajoute-telle. Effectivement, selon un document qu�elle nous a exhib�, elle fut arr�t�e en octobre 1959 et lib�r�e un mois plus tard, en novembre 1959. �A vrai dire, j�ai �t� incarc�r�e durant deux mois o� j�ai �t� brutalis�e et martyris�e monstrueusement�, tientelle � rectifier. Elle pr�sente des marques suite aux s�vices qu�elle a subis pendant sa d�tention � l�aide du proc�d� �lectrique. �On m�a arrach� f�rocement une boucle d�oreille. Vous voyez la fente que cela a g�n�r�e ! On �tait pr�t � se sacrifier plut�t que de trahir nos hommes�, relate-t-elle. Elle a �t� intern�e d�abord � Tizi- Gheniff dans des conditions inhumaines avant son transfert vers Dra�-El-Mizan. A sa lib�ration, elle a �t� interdite de s�jour dans son village, Thala- Mokrane situ� sur les hauteurs de Tizi-Gheniff du c�t� sud. �Je suis rest�e quelques jours � Tizi-Ghennif, mais j�ai rejoint mon village pour continuer mon activit� � travers plusieurs autres patelins de la r�gion, � savoir Nezlioua, M�kira, Thafoughalt pour ne citer que ceux-l��, pr�cise-t-elle. Elle retient toujours les personnes g�n�reuses qui lui remettaient des dons destin�s aux familles ayant perdu un membre au maquis. Elle cite particuli�rement Belkacem Sa�d, Gourmit Belkacem, Essa�d Essa�d qui ne m�nageaient pas dans leurs donations. Je me souviens encore de Mohamed Dermouche qui lui, avait remis un jour plusieurs robes au profit des veuves de chouhada de l��poque�. Elle �num�re les bless�s et ceux qui �taient atteints par balle, vers lesquels elle accourait pour les secourir, � l�exemple de Ramdane N�amar, tu� non loin d�un poste militaire � Tizi-Gheniff. A. S. Wahmed A l�initiative de l�association des enfants de chouhada (FFC), le mus�e st�le Ali Mellah a abrit� vendredi dernier une rencontre � l�occasion de la Journ�e du moudjahid c�l�br�e, faut-il le rappeler, le 20 ao�t. Une des rares femmes ayant particip� � la glorieuse R�volution, Mme Tassadit Abaziz, a �t� invit�e pour t�moigner de son combat comme tant d�autres femmes pour lib�rer le pays du joug colonial.