L�Arabie saoudite a r�duit encore le quota des omras pour l�Alg�rie sans aviser le minist�re des Affaires religieuses. Plusieurs agences de voyages se retrouvent au bord de la faillite apr�s avoir pris des engagements avec des clients qu�elles devront rembourser sans toutefois pouvoir r�cup�rer leur argent d�j� vers� pour l�h�bergement et le transport. Le pr�judice s��l�ve � plusieurs milliards de riyals saoudiens. Ilhem B. Tir - (Le Soir) - Ils sont des centaines de p�lerins � s��tre inscrits � travers diff�rentes agences de voyages pour effectuer leur omra durant ce mois de Ramadan. La d�ception �tait grande quand on leur a d�clar� qu�ils ne pouvaient plus partir. Certains ont �clat� en sanglots n�arrivant pas � comprendre ce qui se passe, pourtant cela fait des mois qu�ils se sont inscrits et pay� les frais de voyage. Les agences de voyages ont re�u, il y a tout juste deux jours, des fax de leurs agents de l�Arabie saoudite les avisant que l�ambassade a cess� la d�livrance des visas sans atteindre le seuil impos� initialement. La d�cision prise par le responsable du Hadj au niveau de l�Arabie saoudite ne trouve aucune explication rationnelle. Du c�t� alg�rien, surpris par une telle information, le charg� de communication au minist�re des Affaires religieuses a soulign� que son d�partement n�a pas �t� avis� de cette r�duction des quotas d�cid�e par le gouvernement saoudien. Cependant, M. Tamine a pr�cis� encore que le minist�re n�a pas re�u de plaintes jusqu�� pr�sent de la part des agences de voyages ou des p�lerins. Par ailleurs, l�ambassade de l�Arabie saoudite en Alg�rie a attribu� la nond�livrance des visas au retard dans le d�p�t des dossiers par les agences de voyages, chose que tous les responsables des agences nient, preuves � l�appui. Pourquoi une telle d�cision surtout que le nombre de visas a �t� r�duit il y a quelques ann�es et que les Alg�riens restent des clients �les plus fid�les et les plus corrects (question argent)� de l�avis des Saoudiens eux-m�mes ? La d�ception des p�lerins est certes grande, mais n��gale pas celle de certaines agences de voyages qui se retrouvent au bord de la faillite, car elles ont pay� les frais d�h�bergement qui co�tent jusqu�� 6 millions de dinars pour une seule agence et ceux du transport d�environ 71 300 DA par personne. �Ce sont des vols charters non remboursables ni �changeables�, affirme le responsable de l�agence le Rocher de Constantine. Ce dernier pr�cise que sur les 412 visas demand�s, il n�en a re�u que 63. Le reste, il doit le rembourser aux clients sans que son pr�judice lui soit rembours�. Pour les agences de voyages se trouvant � l�est du pays, le probl�me s�est compliqu� depuis la fermeture des fronti�res tunisiennes, car jusqu�� la derni�re saison, ils avaient l�habitude d�embarquer leurs p�lerins � partir de Tunis. Encore une d�cision, cette fois-ci, de la part du gouvernement alg�rien, inexplicable. Sur un autre volet, le directeur g�n�ral de la soci�t� saoudite El Hodhod, sp�cialis�e dans la omra et les visites et repr�sentant plusieurs agences alg�riennes dont celle du Rocher, n�a pas h�sit� � transmettre une correspondance aux diff�rents partenaires, notamment la compagnie Air Alg�rie, les sensibilisant aux pertes engendr�es par la non-d�livrance des visas et qui s��l�vent pour le cas de l�agence le Rocher � 2 millions de riyals saoudiens. Cette soci�t� affirme �galement que sur son quota habituel, il lui reste encore 1057 visas non d�livr�s, pr�cisant que leurs agents en Alg�rie risquent la prison � cause des engagements pris notamment en mati�re de billetterie. Maglr� cette confusion dans laquelle se trouvent et les p�lerins et les agences, la r�action du gouvernement alg�rien tarde � venir. Les responsables des agences s�interrogent alors : �Pourquoi l�Etat alg�rien n�intervient pas aupr�s des Saoudiens surtout que les probl�mes sont r�p�titifs ?�