Le secr�taire g�n�ral du FLN a r�uni, jeudi, � Sidi-Fredj, la Commission nationale de pr�paration et de suivi des �lections locales. Les mesures annonc�es � cette occasion par Abdelaziz Belkhadem sont r�v�latrices d�une crise de confiance aigu� au sein de cette formation. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Echaud�e par la confusion qui a marqu� les �lections l�gislatives du 17 mai, la direction du FLN tente aujourd�hui de prendre les devants pour �viter que des militants m�contents ne �bloquent� des listes �lectorales. �Notre parti se doit de pr�senter des listes dans toutes les communes du pays. Nous craignons toutefois que certains candidats m�contents, car consid�rant �tre mal plac�s, ne bloquent les listes en refusant de parapher leur dossier administratif. Ainsi, tous les candidats se devront de signer une procuration au profit des secr�taires g�n�raux des mouhafadas afin qu�ils signent, � leur place, les dossiers de candidature aupr�s des autorit�s administratives �, a d�clar� jeudi Abdelaziz Belkhadem � l�occasion de la premi�re r�union de la Commission nationale de pr�paration et de suivi des �lections locales, structure compos�e des membres de l�instance ex�cutive et de l�ensemble des mouhafadhs. D�sint�ressement... Outre ces blocages, le patron du FLN redoute �galement d��tre confront� � une p�nurie de candidats. �Nous avons constat� que plusieurs kasmas ont des difficult�s � �laborer des listes �lectorales faute de candidatures�, a-t-il indiqu� en reconnaissant explicitement le d�sint�ressement de la base militante de son parti vis-�-vis des prochaines �ch�ances. Pour faire face � cette autre crise, il a appel� les secr�taires de mouhafadhas et de kasmas � faire preuve de �transparence� et � traiter �l�ensemble des dossiers de candidature avec �quit�. �Vous ne devez pas fermer vos portes. Vous devez traiter les dossiers de candidature dans la plus totale transparence. Faites en sorte de privil�gier les militants comp�tents et capables d'aider � solutionner les probl�mes des citoyens. Je vous demande �galement d�accepter les candidatures de militants qui ne r�pondent pas au crit�re d�anciennet� au sein du parti. C�est en toute responsabilit� que la direction du parti vous permet de prendre une telle mesure�, a ajout� Abdelaziz Belkhadem en incitant ses cadres � passer outre les textes r�gissant le FLN. ...et tribalisme Ce n�est pas tout puisque le responsable de la premi�re force politique du pays, et non moins chef de l�ex�cutif, ira jusqu�� verser dans le tribalisme. �Faites en sorte d��laborer des listes �quilibr�es afin que toutes les tribus de vos r�gions y soient repr�sent�es. Aujourd�hui, les tribus comptent des universitaires, des gens qui ont fait des �tudes�, lancera-t-il � l�assistance. La situation est certes pr�occupante mais le patron de cette formation ne compte pas pour autant l�cher les r�nes. Ainsi, la d�signation des candidats t�tes de listes � la pr�sidence des Assembl�es populaires de wilaya sera du ressort exclusif des membres de l�instance ex�cutive du parti. Cela est �galement valable pour les communes de chef-lieu de wilaya et les communes comptant une population de plus de 90 000 habitants. �Les mesures annonc�es aujourd�hui par Belkhadem d�montrent que la direction du parti ne ma�trise absolument rien. Le fait d�instaurer un syst�me de procuration est une preuve que le FLN souffre d�une crise de confiance. D�autant plus que c�est un proc�d� tout � fait ill�gal �, a tenu � souligner un cadre de cette formation au sortir de la r�union. D�autres membres de cette commission estiment que le mode de d�signation impos� par la direction est antid�mocratique. �Belkhadem ne fait que r�it�rer ce qu�il reprochait � Ali Benflis. On en est � se demander pourquoi nous avons cr�� le mouvement de redressement. Et il faut reconna�tre qu�en 2002, il y avait un r�el engouement de la base pour participer aux �lections locales. Ce qui n�est pas le cas aujourd�hui�, pr�ciseront ces militants.