Les cantines scolaires connaissent depuis quelques ann�es une plus grande implantation sur le territoire national au niveau des �coles primaires. Ceci, m�me si les r�gions recul�es et plus sp�cialement celles du sud du pays sont prioritaires au d�triment des grandes villes o� un nombre restreint d��coles b�n�ficie de ces infrastructures, pourtant pratiques. Toutefois, d�une action purement sociale destin�e aux personnes d�favoris�es et aux r�gions recul�es, l�installation de cantines vise d�sormais, selon le minist�re de l�Education, � accompagner la r�forme du secteur. Toutefois, et du fait que le plus souvent les deux parents travaillent, r�cup�rer les enfants � l�heure du d�jeuner et les ramener � l��cole en d�but d�apr�s-midi repr�sente un v�ritable parcours du combattant, bien souvent irr�alisable. Ainsi et en plus du plan �d�brouille� pour r�gler le probl�me de la garde des enfants, bon nombre de parents, ceux qui en ont les moyens bien s�r, se trouvent oblig�s d�aller vers les �coles priv�es. Mme Remki, responsable de la Direction de l�activit� sociale au minist�re de l�Education, pr�cisera concernant les cantines scolaires : �Nous nous orientons plus vers un acte d�accompagnement de la r�forme en remplacement de l�acte purement social. Cela veut dire qu�en plus de la lutte contre la malnutrition et la d�perdition scolaire, le but par la cr�ation de cantines est de faire un acte �ducatif, et aussi bien un �quilibre alimentaire que moral. Comme nous le disons aux directeurs d��tablissement qui ont d�ailleurs re�u des instructions sur cela, notre mission n�est pas seulement de remplir les ventres des enfants mais d��tre attentifs � leurs besoins.� Interrog�e, par ailleurs, sur le fait qu�un grand nombre de directeurs d��tablissement, notamment dans les grandes villes, laissent partir les �l�ves une fois le repas pris, notre interlocutrice rappellera que l�instruction minist�rielle est claire sur la question et elle concerne en premier lieu la s�curit� des �l�ves qui b�n�ficient des cantines scolaires : �La loi est claire et les directeurs d��tablissement ont �t� instruits � plusieurs reprises � travers des circulaires, ils doivent obligatoirement garder les �l�ves � l�int�rieur des �tablissements une fois le repas pris.� Selon Mme Remki, une �quipe se charge de la prise en charge de ces �l�ves. Ainsi, durant ces derni�res ann�es, le taux de couverture des �tablissements est pass� de 28% en l�an 2000 � 70% cette ann�e. Ceci, alors que 12% des �l�ves b�n�ficiaient de la cantine scolaire en 2000 pour 61% pour 2007. Pour ce qui est du budget allou� � ces infrastructures, il �tait de 1 milliard de dinars en 2000, il est actuellement de sept milliards de dinars. A partir du mois de janvier prochain, le budget des cantines atteindra les 12 milliards de dinars. Ceci, alors que les APC participent aussi � la prise en charge des cantines. Le nombre des b�n�ficiaires ira en augmentant, selon Mme Remki. Dans les prochains mois, les cantines scolaires prendront en charge 200 000 �l�ves suppl�mentaires. Ceci, avec comme objectif la g�n�ralisation des cantines � tous les �tablissements primaires existant sur le territoire national au fur et � mesure de la disponibilit� de moyens, dira notre interlocutrice. La qualit� des repas est aussi appel�e � �tre am�lior�e, pr�cisera Mme Remki puisqu�en 2000 au nord du pays, le repas co�tait 10 DA et au sud 12 DA. Pour cette ann�e, le prix du repas est pass� � 20 et 23 DA et ce prix sera encore revu � la hausse en 2008 puisqu�il atteindra � cette �ch�ance les 30 et 35 DA. Mme Remki notera en outre qu�un contr�le r�gulier est effectu� au niveau de ces infrastructures de restauration qui doivent r�pondre aux normes comme tous les �tablissements nouvellement construits sont dot�s d�sormais de l�espace ad�quat pour la restauration des �l�ves et la pr�paration des repas. Toutefois, et si la plus grande partie des r�gions isol�es et plus sp�cialement du sud sont couvertes souvent � 100%, le nord du pays est caract�ris�, par un faible nombre de cantines scolaires. A titre d�exemple, la wilaya d�Alger conna�t un taux de couverture de 31,97% alors qu�� la wilaya d�Oran le taux est de 32%. Pour le sud du pays et dans la wilaya d�Adrar, 100 % des �coles disposent de cantines scolaires. Ce taux est de 97% � Tamanrasset, et plus de 99% � Bechar et Tissemssilt.