Quarante employ�s recrut�s en tant que MOT (man�uvre ordinaire des travaux) au sein des diff�rents services et infrastructures culturelles de l�APC de Skikda n�ont pas per�u leurs salaires depuis 9 mois. Leurs dossiers d�pos�s au service de la tutelle communale, apr�s avoir transit� par les services de da�ra, ont �t� rejet�s par le DAL (directeur de l�administration locale). Le motif est que figurent sur les listes plus de femmes que d�hommes. La pr�pond�rance f�minine serait anti-r�glementaire, selon l�avis de l�administration locale. Le poste de MOT serait pr�destin� uniquement � la gent masculine, on se serait r�f�r�, selon les interpr�tations avanc�es, � un article qui stipule que celui-ci est un poste qui exige de la force ! Une interpr�tation d�un texte de loi qui p�nalise au plus haut point les quarante travailleurs qui empruntent quotidiennement les chemins menant � leur boulot, avec tout ce que cela engendre comme frais en mati�re de transport et de panier. Le pr�judice moral est �norme. Depuis janvier, les feuilles de pointage prouvent que les recrues ont occup� leurs postes et n�attendaient que la d�livrance de l�arr�t� pour pouvoir toucher leur r�mun�ration mensuelle estim�e � 8 200 DA. Munis d�une simple affectation portant la signature du P/APC, les 40 personnes ont �t� recrut�es suite � l�adoption du plan de gestion communal, pour combler les d�missions, les d�parts en retraite ou les postes rest�s vacants suite � la r�ussite de leurs occupants dans les concours d�OP1 et OP3 lanc�s par l�APC dans le cadre du renforcement des ressources humaines. Postes � connotation politique par excellence, les MOT �chappent � toute d�finition fixe des profils � recruter, l�assembl�e est libre et �souveraine� d�y opter sur la base de son programme politique : elle peut avantager les d�munis sociaux, favoriser les �lites ou faire de la pro-f�minit� son cheval de bataille. Il est vrai que rarement les recrutements r�pondent � un besoin formul� en la mati�re, un d�s�quilibre permanent en termes de ressources humaines est � relever entre un service et un autre, ou une institution culturelle et une autre. Concernant justement les infrastructures culturelles, il est � noter que souvent le personnel masculin est moindre : un seul gardien de nuit est un risque �norme pris par les pouvoirs publics. Contrairement aux hommes, les femmes sont moins exigeantes. Elles acceptent les emplois dans le cadre des diff�rentes formules existantes, MOT, pr�-emploi, filet social et emploi de jeunes, et ce, nonobstant leurs comp�tences et qualifications en la mati�re. Outre cela, les jeunes Skikdis boudent l�APC, leurs regards sont port�s tout le temps vers la plateforme p�trochimique et les projets qui peinent � d�marrer. Il est utile de signaler aussi que l�APC de Skikda a � son actif le recrutement le plus massif depuis des ann�es, si ce n�est dans l�histoire des assembl�es de la ville. On avance pr�s de 450 postes d�emploi cr��s durant ce mandat. Certes, on peut pr�coniser une �galit� des chances pour les deux sexes dans l�acc�s aux postes d�emploi, mais pas en faire une �obligation� r�glementaire. Dans ce contexte, la loi est claire : le poste de MOT n�est frapp� du sceau de la �misogynie�, ni de celui de la �misanthropie�. Aux derni�res nouvelles, le nombre de dossiers aurait �t� revu � la hausse mais demeure tenu au secret pour des raisons myst�rieuses. Et le DAL a �accept� de valider les dossiers en attente. Neuf mois apr�s, les MOT percevront leurs modestes salaires. Du jamais vu !