La Caisse nationale des retraites (CNR) accuse un d�ficit de pr�s de 250 milliards de centimes, ce qui �risque � court terme de provoquer son dysfonctionnement�, voire une �suspension de paiement de centaines de milliers de retrait�s�. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Cette situation qu�on n�a pas h�sit� � qualifier de �dangereuse� pour le devenir de la Caisse nationale des retraites est illustr�e par le retard accus� pour la revalorisation des pensions de retraite. Cette derni�re d�cid�e avec effet r�troactif � partir du 1er mai 2007, n�a �t� mise en application qu�apr�s moult pressions et autres interpellations exerc�es par les repr�sentants des travailleurs sur les pouvoirs publics. En effet, nos sources indiquent � ce propos que �la p�rennit� du syst�me national de retraite n�a jamais �t� aussi menac�e et n�cessite la prise de mesures urgentes pour assurer le paiement r�gulier des pensions de retraite � long terme�. Cette situation qui n�cessite une r�vision urgente du syst�me national de retraite �s�impose comme ultime solution pour sauver ce qui peut �tre sauv�. A ce propos, on indique que le d�ficit entre les recettes et les d�penses ne cesse de se creuser depuis 1998, suite aux d�parts pr�coces de la vie professionnelle de milliers de travailleurs des entreprises publiques qui ont rejoint les rangs des retrait�s apr�s la promulgation de l�ordonnance du 31 mai 1997. �Le syst�me national de retraite a connu de s�rieuses difficult�s financi�res pour assurer le paiement r�gulier des pensions de retraite et n�avait cess� d�enregistrer, au fil des exercices, des d�ficits de plus en plus importants�, soutient notre source. En d�autres termes, cette situation est la cons�quence directe de la mise en application de deux nouveaux r�gimes de retraite. Il s�agit de la retraite proportionnelle et celle de sans condition d��ge. �Ces deux cat�gories, qui n�ont pas b�n�fici� des mesures prises par le pr�sident de la R�publique (minimum � 10 000 DA) constituent une menace pour le d�s�quilibre financier de la Caisse nationale des retraites�, a indiqu� notre source qui a ajout� � ce propos que �cette question est incluse � l�ordre du jour de la prochaine tripartite �. Il est � noter, � ce propos, que le syst�me de retraite en Alg�rie, applicable � partir du 1er janvier 1984, se pr�sente comme un �syst�me assurantiel, contributif, caract�ris� par une solidarit� entre les actifs et les retrait�s, fonctionnant sur le principe de la r�partition. Ainsi, les dispositions des articles 1 et 2 de la loi 83-12, d�finissent l�objet et les principes de cette loi, � savoir, �l�unicit� du r�gime pour tous les travailleurs salari�s, l�uniformisation des r�gles relatives � l�appr�ciation des droits, l�uniformisation des r�gles relatives � l�appr�ciation des avantages et l�uniformisation du financement�. Parall�lement � ces principes, le syst�me de retraite, apprend-on aupr�s de la CNR, se caract�rise par le champ de protection qu�il couvre, c'est-�-dire les salari�s concern�s par les dispositions de cette loi. Il s�agit d�un niveau de prestations qu�on peut qualifier de tr�s �lev�, qui peut atteindre 80 % voire 100 % du salaire, une unification de l��ge l�gal de d�part � la retraite � 60 ans, avec cependant certaines d�rogations ou bonifications pour les cat�gories particuli�res (femmes travailleuses, moudjahidine, etc.), institution d�un minimum de pension index� sur le Salaire national minimum garanti (actuellement 75 % du S.N.M.G), fixation d�une dur�e de carri�re �maximum� de 32 ans, calcul de la pension sur le salaire moyen des cinq derni�res ou les cinq meilleures ann�es de la carri�re et revalorisation annuelle des pensions et allocations de retraite. Faisant partie int�grante de la S�curit� sociale alg�rienne, le syst�me national de retraite a, depuis sa cr�ation, �volu� en fonction de l��volution qu�a connue l�Alg�rie aux plans �conomique et social. C�est dans ce cadre qu�il a �t� cr�� deux nouveaux r�gimes de retraite, en l�occurrence la retraite proportionnelle et la retraite sans condition d��ge. Or, la mise en place de ces deux nouveaux r�gimes de retraite n�a pas �t� suivie de mesures que les pouvoirs publics doivent mettre en place pour compenser le manque � gagner dans le financement de la retraite. Question : en maintenant la situation en l��tat, cherche-t-on du c�t� du minist�re du Travail et de la S�curit� sociale � remettre en cause le principe d�un r�gime de retraite bas� sur le principe de la solidarit� ? A. B.