Les �7 portes� de l�antique Cirta ont fait l�objet, mercredi, au centre culturel Benbadis de Constantine, d�une rencontre comm�morative destin�e � marquer le 82e anniversaire de la destruction de la derni�re porte donnant acc�s � la cit� du Vieux- Rocher. Organis�e par l'Association des jeunes intellectuels de Cirta, cette manifestation historique et culturelle vise � �revisiter� les 7 passages perc�s dans l�imposante muraille qui ceinturait, jadis, la ville des Ponts, en l�occurrence Bab El Djabia, Bab Djedid, Bab El Kantra, Bab Errouah, Bab El H'nancha, Bab El Oued et une autre porte que les historiens n'ont pas encore pu situer. Il faut rappeler que Constantine, cit� plusieurs fois mill�naire, nich�e telle un aigle sur les cimes d'un rocher abrupt, d�fiait, gr�ce � son relief escarp� et ses 7 portes judicieusement r�parties sur les sept collines qui la cernaient, toutes les tentatives des arm�es ou des hordes qui voulaient la conqu�rir ou la piller. Les d�bats ayant suivi une projection vid�o sur ce th�me de l'universitaire et historienne Fatima-Zohra Guechi, auteur d'un livre intitul� Constantine, une ville � des h�ritages, ont �t� concentr�s sur les appellations et les emplacements de ces portes b�ties � des dates diff�rentes m�me si, a-t-on affirm�, �certains historiens soutiennent qu�elles ont �t� construites � la m�me �poque�. Selon d�autres intervenants, Constantine avait, � un moment de son histoire, une entr�e qui �tait proche de l�actuel quartier du Coudiat d'o� l�on pouvait apercevoir le Bardo et toute la r�gion d�El Hofra. Pour ce qui est des portes proprement dites, elles �taient, comme l'affirment certains historiens, au nombre de 6 (ou 7 selon d�autres chroniqueurs). Connue sous le nom de Bab El Oued, la premi�re porte �tait situ�e entre l'actuel si�ge de la poste principale et le Palais de justice. On l'appelait aussi Bab Mila, Bab El Hamma, Bab Erebeh ou encore porte Vall�e durant la colonisation. A la hauteur de l'actuelle Banque centrale �tait �rig� Bab Djedid ou El Bab el Gharbi, (porte ouest). Bab el Djabia et Bab el Kantara sont les portes les plus connues. Elles se situent de part et d'autre de la vieille-ville, la premi�re donnant acc�s � la Souika et la seconde, se trouvant en contrebas de la rue Ben-M'hidi, juxtapose le pont d'El Kantara. En outre, les hommes de culture ont relev� que Constantine recelait en son sein une autre �ville int�rieure� qui est la cit� r�sidentielle des Beys et autres dignitaires qui r�gnaient et gouvernaient le Beylik de l'Est. Cette derni�re ville avait deux portes. La premi�re, actuellement mur�e, est appel�e Bab-Errouah (vent doux et frais de l'�t�) ou Bab el fellah. Elle donnait sur le boulevard de l'Ab�me, non loin du premier tunnel qui se trouve toujours de l'autre c�t� de La Casbah. La seconde �tait d�sign�e sous le nom de Bab el Casbah que l'administration coloniale avait baptis� Porte du quartier Welvet. Pour ce qui est de Bab El H'nancha, elle �tait situ�e au lieu-dit Tabia et permettait de sortir par le nord de la ville en empruntant l'itin�raire qui traverse le Rhumel pour acc�der aux sources alimentant les bains de Sidi M�cid.