Accueil dans des familles fran�aises � titre humanitaire ou une simple �tiquette devant couvrir un trafic de vente d�enfants africains enlev�s de leurs pays pour �tre adopt�s moyennant finances ? C�est � ces questions que devront r�pondre les 9 Fran�ais arr�t�s jeudi par les autorit�s tchadiennes au moment o� ces membres de l�ONG fran�aise �Arche de Zo� anim�e par des pompiers d�Argenteuil) s�appr�taient � faire embarquer dans un avion en partance vers la France, 103 enfants africains de 3 � 8 ans, de nationalit� encore inconnue, des Tchadiens et/ou des Soudanais peut-�tre. Les r�actions sont de plus en plus nombreuses et indign�es � ce qui est consid�r� ici, comme un rapt, une op�ration des plus bizarres, un v�ritable scandale. L�ONG, mise en cause, parle naturellement elle, d�op�rations de sauvetage d�enfants orphelins du Darfour qui devaient �tre accueillis et simplement accueillis, pr�cise-telle, par des familles fran�aises. Certaines de ces derni�res, intervenues sur RMC (Radio Mont�-Carlo) ont d�nonc� cette association qui leur avait demand� plus de 2800 euros pour une adoption. Le plus insolite est que l�avion affr�t� par cette ONG, un Boeing 757, qui a atterri sur l�a�rodrome d�Ab�ch� pour embarquer les enfants, n��tait inscrit sur aucune liste de vols autoris�s, croit savoir le quotidien Le Figaro. Selon ce m�me journal, les deux pilotes belges, dont les services ont �t� lou�s pour cette op�ration, ont d�clar� que l�Elys�e �tait au courant de cette op�ration et qu�ils devaient garder secr�te pour ne pas �veiller les soup�ons tchadiens. Le Tchad comme le Soudan, dont pourraient �tre originaires ces enfants qu�on a failli enlever, n�autorisent pas d�adoption et cela �tait connu de cette ONG. Rama Yade, secr�taire d�Etat aux Affaires �trang�res et aux Droits de l�homme a qualifi�, hier, cette tentative d�enl�vement �d�acte ill�gal et irresponsable�. Alors que l�ONG affirme que l�Elys�e �tait au courant de cette action, Pour Rama Yade �on ne sait rien des conditions de regroupement de ces enfants. On ne conna�t rien de leurs origines, de leur nationalit� et de la r�alit� de leur situation familiale et communautaire �. Informant qu�elle avait saisi la justice jeudi pour situer toutes les responsabilit�s, elle a ajout� que �les responsables de cette association devront rendre des comptes�. Notons enfin, que l�Unicef a fortement condamn� cette op�ration et l�a qualifi�e �d�ill�gale et d�irresponsable�