La brigade des mineurs de la S�ret� de wilaya de Blida, qui a eu � traiter treize cas de fugues de mineurs en ce mois d�octobre, vient de tirer la sonnette d�alarme. Les adolescents fugueurs sont en danger moral d�s lors qu�ils quittent le domicile familial, nous dit la femme officier, responsable de la brigade des mineurs, et leur prise en charge doit se faire dans les d�lais les plus courts. En effet, ils deviennent la proie des malintentionn�s qui, dans presque la plupart des cas, les d�bauchent ou se servent d�eux. Parfois, les fugueurs viennent de contr�es lointaines et les faire retourner chez leurs familles pose vraiment probl�me. Le cas des deux s�urs qui ont �t� retrouv�es il y a quelques jours errant dans les ruelles de Blida, est un cas hors du commun du fait qu�elles n�ont pas de nom patrimonial. Selon la polici�re, les deux adolescentes, �g�es de 16 et 17 ans et originaires d�Oran, ne sont pas inscrites � l��tat civil. Elles sont � Blida depuis d�j� quelque temps puisque l�enqu�te a r�v�l� qu�elles ont lou� une masure pour passer le mois de Ramadan, mais une fois sans argent, elles sont retourn�es battre le pav�. Et comme elles n�ont pas de lieu d�attache, la police a �t� oblig�e de les remettre entre les mains de la justice qui a ordonn� leur placement dans un centre d�accueil. Un autre cas de figure a �t� trait� tout derni�rement. Il s�agit �galement de deux s�urs qui ont fugu� du domicile familial sauf que cette fois-ci c�est le p�re qui a alert� la police. Si l�une des filles a �t� retrouv�e dimanche dernier, l�autre court toujours les rues. Cette derni�re, connue pour ses fugues r�p�t�es, car elle a �t� arr�t�e il y a quelques mois � Alger mais d�s qu�elle fut remise � ses parents, elle ne tardera pas � fuir la maison familiale pour �tre exploit�e par des prox�n�tes qui font des recettes sur son dos. Son refus de revenir chez ses parents est motiv� par l�incompr�hension de ces derniers � son �gard surtout qu�ils se disputent journellement cr�ant un climat invivable au sein de la cellule familiale. La brigade criminelle a eu � traiter un autre cas qui concerne un gar�on de 16 ans habitant � M�sila. Il a fallu beaucoup de patience aux policiers pour d�terminer son identit� car il refusait de r�v�ler son v�ritable nom. Ce jeune gar�on qui est un fugueur inv�t�r� arrive chaque fois � s��vader des centres pour mineurs de M�d�a ou de Djelfa o� il a �t� plac�. Pr�sent� dimanche dernier au juge des mineurs, celui-ci a ordonn� qu�il soit remis � ses parents. Mais contre toute attente, nous dit-on, la nonchalance de ces derniers � l�endroit de leur prog�niture a laiss� pantois les policiers. Loin de s�inqui�ter de l�absence de leur enfant, ils r�pondront froidement qu�ils pensaient que leur gosse �tait chez son oncle. Toutefois, le cas le plus d�solant dans ces affaires de fugue, c�est celui de cette fillette de huit ans qui a �t� retrouv�e en pleine nuit, jeudi dernier, errant seule � Blida. Selon ses dires, elle cherchait sa m�re, divorc�e. A la fillette, on a dit que sa m�re se trouvait dans un h�pital � Blida. Pouss�e par son instinct et le manque d�affection maternelle, elle quitt�t l��cole � midi pour aller � sa recherche. Ne connaissant pas le chemin de l�h�pital, elle s��gara. Mais en r�alit�, sa m�re qui a �t� r�pudi�e depuis quelques ann�es, se trouverait � Bordj-Na�ma dans la wilaya de Tissemsilt. La responsable de la brigade criminelle a pris � c�ur cette affaire et a �t� en personne chez la famille de cette fillette qui habite une masure dans un quartier des bidonvilles � Blida. Ce d�placement au domicile parental s�est fait dans le but de tenter une m�diation avec le p�re. Cependant, par deux fois, celui-ci ne se trouvait pas chez lui. M�me � une heure tardive de la nuit, il �tait absent. Contraints, les policiers ont remis la fillette � la Direction de l�action sociale pour prise en charge, d�autant que celle-ci refusait de retourner chez son p�re. A noter qu�elle a d�j� fugu� l�an dernier et ce, toujours pour rechercher sa m�re. Enfin, des 13 cas de fugue trait�s, sept enfants ont �t� remis � la justice faute de pr�sentation de leurs parents, trois plac�s dans des centres d�accueil pour mineurs et trois autres remis � leurs parents. Selon la femme officier, les parents sont les premiers responsables et l�enfant ne fait jamais une fugue sans raison.